Au soir du 21 mars

Réactions après le 1er tour des cantonales

22 mars 2004

o LES AVIRONS

Le duel tourne à l’avantage du sortant

Deux seuls candidats pour cette élection cantonale : les deux adversaires traditionnels, à savoir Michel Dennemont et Éric Ferrère. Lors de la précédente élection cantonale, un troisième candidat s’était présenté. Le maire et conseiller général Michel Dennemont vient donc de remporter un second mandat au premier tour (55,69% des suffrages - 2.540 voix). Son adversaire, lui, obtient 44,31% des suffrages (2.021 voix). Le taux de participation est supérieur de 5,45 points par rapport à la moyenne départementale.

o CILAOS

Jacques Técher fait vaciller Paul Técher

Le maire et conseiller général UMP, Paul Técher, retrouve son siège, mais d’extrême justesse. Il est talonné par Jacques Técher. La campagne du maire a été menée de façon quelque peu spécieuse (voir nos précédentes éditions).

o ÉTANG-SALÉ

Fabrice Hoarau (Alliance) met le maire et conseiller général UMP Jean-Claude Lacouture en ballottage

Beau résultat de Fabrice Hoarau (Alliance), qui a réussi l’exploit de mettre en ballottage le maire et conseiller général sortant (UMP), Jean-Claude Lacouture. En 1998, celui-ci avait obtenu 57,40% des suffrages (2.769 voix) et ainsi était élu au premier tour. Fabrice Hoarau avait alors obtenu 1.568 voix (32,19%). Dimanche, on a donc assisté à une formidable déperdition des voix qui se portait sur le maire conseiller général, puisque celui-ci n’obtient plus que 46,12% des voix. Quant à Fabrice Hoarau, il augmente considérablement son score avec 36,95% des voix contre 32,19% lors des précédentes cantonales. Le candidat socialiste Joseph Payet obtient 9,24% des suffrages, et Jean-Claude Lucas 7,68%. Ce canton est tout à fait prenable au deuxième tour.

o Le PORT (1er canton)

Jean-Yves Langenier facilement réélu

Avec 67,17% des suffrages exprimés et 37,27% des inscrits, (soient 3.750 voix sur un total de 5.583 suffrages exprimés), le maire Jean-Yves Langenier retrouve sans problème son fauteuil de conseiller général.
Une belle victoire pour le maire. Le travail engagé a été reconnu par toutes et tous.

o LE PORT (2ème canton)

Monica Govindin réélue triomphalement

Monica Govindin (soutenue par l’Alliance) a été réélue triomphalement avec 71,13% des suffrages exprimés (et 38,93% des inscrits). 4.287 Portoises et Portois lui ont renouvelé leur confiance. À noter que le candidat de MARON (Philippe Azéma) a obtenu 4,58%, Vincent Defaut (parti fédéraliste), 7,04% et Johny Déliron (divers droite) a eu 17,26% des voix.
Avec cette victoire, Monica Govindin obtient le plus beau des scores pour cette élection cantonale.

o LA POSSESSION

Roland Robert réélu pour la sixième fois

Sixième réélection pour le maire de La Possession, Roland Robert. Sans problème, face à une multitude de candidats, le doyen (en termes d’années de mandat), a, sans aucun problème, retrouvé son siège dès le premier tour. Avec un score confortable.

o SAINT-ANDRÉ (1er canton)

Yvon Virapin met le candidat du maire en ballottage

L’UMP bat de l’aile à Saint-André. Le candidat sortant, Jean-Claude Ramsamy, a retrouvé sur son chemin Henri Calicharane, dissident de l’équipe municipale. En clair, Jean-Paul Virapoullé ne fait plus recette dans son fief. Son poulain a été mis en ballottage par Yvon Virapin, soutenu par l’Alliance. Et de manière magistrale. Et surtout, n’oublions pas le fait que la liste de l’Alliance arrive loin en tête, devant la liste que ce même Jean-Paul Virapoullé “pousse”. Plus de 2.000 voix d’écart entre les deux. Une belle claque. La locomotive arrière s’est essoufflée. Et au vu des résultats des autres forces en présence, à entendre ce qu’ils ont dit pendant cette campagne, il n’est pas utopique de croire que ce canton, réputé imprenable, peut basculer, la semaine prochaine.

o SAINT-ANDRÉ (2ème canton)

Éric Fruteau fait durement vaciller Serge Camatchy

Le vice-président du Conseil général, proche des proches de Jean-Paul Virapoullé, autrement dit Serge Camatchy est mis en très sérieuse difficulté par le candidat soutenu par l’Alliance, Éric Fruteau, qui réalise un score extraordinaire (plus de 41% des suffrages exprimés). Entre la dynamique créée à Saint-André, les résultats obtenus par la liste de l’Alliance sur ce canton, par rapport aux déclarations des uns et des autres, voici donc un autre canton qui risque d’échapper à l’Union des Menteurs Professionnels.

o SAINT-BENOÎT

La gestion municipale de Bertho Audifax sévèrement sanctionnée par l’élection de Philippe Leconstant

Huit candidats se disputaient les faveurs des électeurs dans ce canton, passé à droite lors des dernières municipales. Mais la gauche a aujourd’hui sanctionné le député-maire, celui qui “travaille en silence”. En effet, Philippe Leconstant retrouve son fauteuil de conseiller général, et dès le premier tour, avec 50,80% des voix. À noter l’excellente performance de Dominique Atchicanon (soutenu par l’Alliance) qui recueille 17,44% des suffrages (1.027 voix). Le candidat de l’UMP, Vital Payet, ne recueille que 1.578 voix (26,79% des suffrages exprimés). Entre les voix du PS, celle de l’Alliance et les autres divers gauche, c’est donc un score de près de 70%. Autant dire que le camouflet pour le député-maire est important...

o SAINT-DENIS (2ème canton)

Alain Zanéguy (Alliance) met le candidat du maire UMP dans les choux

Albert Lebon, élu au deuxième tour lors de la précédente élection cantonale est à nouveau en ballottage. Mais cette fois, il a peu, très peu de chances de voir le fauteuil de conseiller général lui revenir. En effet, il n’arrive qu’en troisième place, loin, très loin derrière le candidat de l’Alliance Alain Zanéguy qui a obtenu 2.086 voix, et celui du Parti socialiste, Mickaël Nativel.

o SAINT-DENIS (9ème canton)

Le candidat du maire mis en ballottage

Les électeurs du 9ème canton ont sévèrement sanctionné la politique de René-Paul Victoria. Daniel Pouny n’arrive qu’en deuxième position, derrière le candidat du PS (Gérald Maillot), Patrick Damour (soutenu par l’Alliance) réalise un score tout à fait intéressant (568 voix). En clair, ce canton est à gauche. Et il le reste.

o SAINTE-MARIE

L’UMP ne fait pas recette

Si le maire, Jean-Louis Lagourgue, a retrouvé son fauteuil de conseiller général, avec près de 56% des suffrages exprimés, il faut constater que la liste conduite par son ami Bénard n’obtient pas autant de voix.

o SAINTE-SUZANNE

Maurice Gironcel retrouve son poste

Le maire Maurice Gironcel retrouve facilement son poste de conseiller général, perdu en 1998 face à Nadia Ramassamy. Un brillant succès, qui confirme que la commune reste fermement ancrée à gauche (les municipales l’avaient déjà précédemment fait). Il obtient 66,11% des suffrages (6.072 voix). Nadia Ramassamy est loin, très loin de son score des précédentes cantonales puisqu’elle n’obtient que 2.026 voix (22,06% des suffrages).

o SAINT-JOSEPH (1er canton)

La commune confirme son ancrage à gauche depuis 2001

L’adjoint au maire, Alain Télégone, a été élu au premier tour, face au candidat de l’UMP, Dominique D’Eurveilher, qui a reçu un formidable camouflet. Le vote de l’élection municipale de 2001 se confirme. Il faut dire que le conseiller général sortant Fred K’Bidy, a tellement fait parler de lui en mauvais termes, que ce résultat est logique.

o SAINT-JOSEPH (2ème canton)

Patrick Lebreton confortablement réélu

Saint-Joseph avait “basculé” lors des municipales de 2001. La victoire aujourd’hui de Patrick Lebreton confirme donc cet ancrage à gauche. Il obtient 70,32% des suffrages (4.736 voix). La candidate de l’UMP, Reine-Josie Hoareau, elle, ne peut que rafler 14,28% des suffrages (962 voix). Le candidat soutenu par l’Alliance, David Lebon, décroche un score tout à fait honorable, en décrochant 260 voix (3,86%).

o SAINT-LOUIS (1er canton)

Claude Hoarau (Alliance) met le maire UMP Cyrille Hamilcaro en sérieuse difficulté

Les mensonges de Cyrille Hamilcaro - quant au RMA et aux chiffres fantaisistes et totalement faux qu’ils avaient divulgués - ne lui ont pas porté chance. Il est mis en difficulté dans sa propre commune, dans son canton. Et dans son fief du centre ville, il n’a pas “fait le plein” de voix.
Il avait déclaré dans la presse que s’il y avait une participation de 70%, sa réélection allait se faire sans problème, et ce, dès le premier tour. Il s’est bien planté. Avec près de 75% de participation, il “n’est pas passé”. Il perd énormément par rapport aux municipales (66% des voix). Il est dans un ballottage qui lui est très défavorable. Le travail mené par Claude Hoarau et son équipe, tout au long de cette campagne, ce patient travail d’explication a porté ses fruits. Et les attaques des autres candidats présents dans ce canton contre le maire laissent raisonnablement supposer que ce canton peut “basculer” la semaine prochaine.
Quant aux méthodes employées par le maire UMP (voir par ailleurs), elles sont condamnables.

o SAINT-LOUIS (2ème canton)

Yvon Bello réélu sans problème

Le candidat du maire UMP, Jean-Louis Viadère, a sérieusement été défait par le conseiller général sortant, Yvon Bello (Alliance). Lequel est passé haut la main et a renvoyé son principal opposant très loin derrière lui. Et les actions on ne peut plus répréhensibles du candidat UMP (qui n’a pas hésité à cacher une urne dans les toilettes, afin de...), ont été sanctionnés.

o SAINT-PAUL (1er canton)

Jean-Marc Bénard (UMP) mis en ballottage par Hary Mardénalom

L’UMP mise en difficulté dans un fief qui avait jusque là toujours voté massivement pour la droite. Cette fois, ce n’est plus le cas. Hary Mardénalom, déjà présent aux précédentes consultations, a mis le propre frère du maire, Jean-Marc Bénard, en sérieuse difficulté. Ce canton a toujours attiré de nombreux candidats. Cette fois aussi, ce sont 9 candidats qui se sont présentés. Et plus que jamais, le score d’Hary Mardénalom, suppléant de la députée Huguette Bello, permet de laisser entrevoir un second tour extrêmement intéressant : 27,58% des suffrages exprimés, 1.429 voix. Jean-Marc Bénard, lui, décroche 2.378 voix (45,90%). Mais au vu du nombre de candidats, des déclarations des uns et des autres avant le premier tour, c’est tout à fait jouable pour le candidat de l’Alliance.

o SAINT-PAUL (3ème canton)

Le candidat du maire en ballottage

Gilbert Mardénalom, candidat du maire UMP, est en ballottage. Il n’obtient que 34,27% des suffrages (2.585 voix). Deuxième arrivant : François Léa (1.099 voix et 14,59% des suffrages). Ces deux hommes se retrouveront face à face au second tour. À noter les scores de Clovis Pavaye, conseiller général sortant qui se présentait cette fois sous l’étiquette MRA (9,89% des suffrages et 745 voix). Jocelyn Flahaut a obtenu 1.058 voix (14,05% des suffrages). Mais comme il n’a pas obtenu 10% des inscrits, il ne pourra prétendre au second tour.

o SAINT-PAUL (4ème canton)

Jean-Marc Gamarus (Alliance) en bonne voie

Avec 17,69% des suffrages exprimés (1.188 voix), Jean-Marc Gamarus est un prétendant tout à fait crédible. Ce 4ème canton de Saint-Paul est, lui aussi, traditionnellement très prisé par les candidats. Cette fois, il y avait 9 prétendants. Si Teddy Soret (le candidat de l’UMP) arrive en tête avec 31,10% des suffrages (2.088 voix), l’union des forces progressistes permettrait d’envisager une victoire la semaine prochaine.

SAINT-PAUL (5ème canton)

Le candidat sortant UMP en ballottage, Jean-Claude Melin en bonne position

Dans le 5ème canton de Saint-Paul, le candidat sortant, Rico Floriant, n’a pu faire mieux qu’un petit 30,46% des suffrages (2.219 voix). Juste derrière lui, le candidat de l’Alliance, Jean-Claude Melin, qui décroche 1.502 voix (20,62%) des suffrages. Le socialiste Jean-Marie Lasson focalise 12,66% des suffrages (922 voix). Henri Vergoz (divers droite) capte 16,95% des suffrages (1.235 voix).
Si les reports de voix se réalisaient, ce canton pourrait tout à fait être gagné par la gauche, dimanche prochain.

o SAINT-PHILIPPE

La droite décomposée

Particularité du scrutin à Saint-Philippe : le maire sortant était face à son adjoint. En outsider, Wilfrid Bertile qui obtient plus de 18% des suffrages. Ces deux principaux rivaux, Hugues Salvan et Fridelin Courtois, décrochent respectivement environ 38% et 20% des voix. Deux autres candidats de gauche, Alix Éthève et Calvert Leichnig, ne seront pas présents au second tour, mais le report éventuel de leurs voix sur le candidat soutenu par l’Alliance, Wilfrid Bertile, permettrait à celui-ci d’améliorer son score de près de 10 points.

o SALAZIE

Stéphane Fouassin réélu mais perd beaucoup de voix

Avec un taux de participation de 70,32%, la commune a bien voté. Le maire et conseiller général sortant a été réélu au premier tour, avec 59,52% des voix. C’est nettement moins bien que ce qu’il avait réalisé aux précédentes consultations, puisqu’il avait obtenu 73,22% (2.698 voix contre 2.038 voix hier).
Une fantastique érosion des voix donc pour le médecin du cirque.
Hilaire Maillot, soutenu par l’Alliance, et en 23ème position sur la liste conduite par Paul Vergès, obtient, lui, 22,96% des voix (786 voix). Un score a peu près stable par rapport aux précédentes consultations. Le candidat du PS, Jean-Jacques Grondin, obtient 7,27% des suffrages exprimés, Hugues Pausé (divers gauche), obtient 8,97% et le candidat divers droite Maurice Macoral n’obtient que 1,29% des suffrages (44 voix).

o LE TAMPON (2ème canton)

La candidate du maire mise en difficulté

Belle surprise au Tampon, également où la conseillère générale sortante, Maryse Mussard, n’arrive pas à passer au premier tour. Elle obtient seulement 41,44% des suffrages exprimés (2.468 voix). Derrière elle, un candidat divers droite, dissident, Maurice Hoarau obtient 1.961 voix (32,92% de suffrages). Tout comme un autre divers droite, Patrick Blard (430 voix soit 7,22% des suffrages). À noter le résultat de René-Max Séry (soutenu par l’Alliance), qui obtient 13,78% des suffrages exprimés (821 voix).

o LE TAMPON (4ème canton)
Jacquet Hoarau (le candidat du maire UMP) mis en ballottage

Deuxième surprise au Tampon, mais surprise qu’ont connu la plupart des candidats sortants de l’UMP ou soutenus par cette formation politique : la mise en ballottage du conseiller général sortant, Jacquet Hoarau. S’il avait, lors du précédent scrutin cantonal, en 1998, obtenu une victoire dès le premier tour avec plus de 63% des voix, cette consultation de 2004 lui a infligé un beau revers : il ne réalise même pas 44%. Près de 20 points perdus. Le fief de TAK est en déliquescence.


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