• Des jeunes échangent des souvenirs d’élections (récentes) au cours d’une réunion de briefing pour assesseurs et délégués. Ils ont passé en revue toutes les règles du code électoral et l’un d’eux rappelle ce qu’il est advenu de deux urnes “subtilisées” un soir de vote, en 2004. Le décompte avait été fait, les résultats proclamés, mais des jeunes très en colère avaient trouvé le moyen de fracturer la porte de la camionnette où la Police municipale venait de mettre les urnes, pour les faire acheminer vers le bureau central.

- « Trakass pa ! sèt ané, sé pa lïrne banna i vé jeté, sé Vira ! », a dit un autre.

• À Rivière du Mât les Bas, les deux personnes pressenties pour figurer sur la liste Virapoullé sont deux hommes dont les habitants du secteur savent qu’ils sont mus par l’intérêt personnel ou familial. L’un d’eux n’a pas pu refuser : sa fille est employée à la Maison de l’emploi et il cherche un terrain pour le retour d’un fils parti au Canada. L’autre a un fils qui vient d’être embauché à la Cirest. Et voilà sur quoi repose la “collaboration” de ceux dont s’entoure le candidat UMP-La Relève.

• Cette année, les Saint-andréens constatent que leur maire a « du mal à boucler sa liste ». « Il a surtout des difficultés à trouver des femmes, pour la parité », observe un vieil électeur. Plusieurs femmes ont déjà refusé et, pour des raisons assez peu politiques, il s’est lui-même défait d’une collaboratrice comme Christiane Ramassamy, par ailleurs conseillère régionale. Les raisons des mises à l’écart de ses anciens allié(e)s - c’est aussi le cas de Serge Camatchy - seraient de ne retenir personne qui soit susceptible de montrer plus de caractère que le fils Virapoullé, propulsé “tête de liste”. Une sorte de monarchie déguisée... Le résultat est une série d’évictions qui passent très mal dans la population. « Cela va bien vous aider » disait, il y a quelques jours, un chef d’un service à un opposant du maire de Saint-André.
On ne peut contenter tout le monde et son... fils !

• Chemin du Centre, les jeunes de 18 ans et un peu au-dessus, surtout lorsqu’ils viennent de s’inscrire sur les listes, sont à l’écoute des équipes qui mènent campagne dans le quartier. Des petites réunions, parfois improvisées, ont lieu chez l’un ou chez l’autre, et les jeunes sont très curieux de la candidature d’Eric Fruteau, qui leur paraît de loin le plus proche d’eux.

• Des jeunes mères de famille, récemment inscrites sur les listes électorales, ont déclaré à une de leur voisine, qui fait campagne pour la liste « Saint-André unie, rassemblée, libérée », qu’elles voulaient voter cette fois-ci « uniquement pour le changement avec Eric Fruteau ».

• Dans les écarts “New-York” et “Boccage” - dont les habitants devraient normalement voter au centre-ville -, la “tradition” saint-andréenne est d’envoyer ceux qui sont connus pour être des opposants voter dans les bureaux du Petit Bazar, c’est-à-dire quelques kilomètres plus loin, pour les décourager. Cette année, plusieurs de ces habitants des écarts ont fait savoir qu’ils iraient voter.

Correspondant

1er incident de campagne à Saint-Pierre

Samedi soir, après une très belle réunion de quartier, rue Jules Hermann à Basse-Terre, alors qu’il rentrait chez lui tranquillement, des partisans de Michel Fontaine circulant dans un combi ont agressé un membre de la famille Palany.
Sans doute ces partisans n’avaient-ils pas digéré la bonne affluence à la réunion où étaient venus uniquement des habitants du quartier et l’engagement récent de cette famille du côté des forces de progrès.
La section communiste proteste contre cette agression qui est une véritable atteinte au droit de réunion et de pensée. Il est temps de rétablir à Saint-Pierre une atmosphère plus sereine. Une campagne électorale doit avant tout permettre de débattre des problèmes de la population et des moyens d’y apporter des solutions.

La section communiste de Saint-Pierre