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Municipales à Saint-André : séisme de magnitude 8
12 mars 2008
Pas de vague bleue, ni même de rose pour ces Municipales, cependant, des vents tournants agitent la “maire” du côté de Saint-André. Ebranlé par un séisme de magnitude 8 (points d’écart), Jean-Paul Virapoullé déclenche l’alerte, promet le pire aux électeurs s’il n’est pas reconduit dans ses fonctions. Car que serait Saint-André sans lui ?... Une question pleine d’espoirs pour la population.
Excellent prestidigitateur, Jean-Paul Virapoullé a moins d’une semaine pour s’exercer à la voltige, autre art du cirque qui ne lui est d’ailleurs pas totalement inconnu. Car comment convaincre la population saint-andréenne de lui accorder encore sa confiance après 36 ans de mandat, sans bilan ?
Chantage au développement
Dimanche, pour ce premier tour des Municipales, les Saint-Andréens se sont rendus massivement aux urnes. Avec un taux de participation de 71,07%, c’est même la commune de l’île où l’on a le plus voté. Et la volonté de changement - que dis-je de « rupture », pour coller au lexique UMP - exprimée par la population est sans appel : 48,39% des voix se sont exprimées en faveur de la liste d’union conduite par Eric Fruteau, contre 40,30% pour le maire sortant, qui se retrouve, pour la première fois de sa carrière, en ballottage incontestablement défavorable et qui frise le calotage. La voix du peuple s’élève, le vent de la démocratie souffle sur Saint-André, et Jean-Paul Virapoullé, encore tout ébouriffé par la rafale, n’a d’autre réplique que de promettre un retour de bâton à la population. « Une chose est sûre : si je ne suis pas élu dimanche, il n’y aura pas de port, pas de pole énergétique, pas de Zac Lefaguyès, avec les milliers d’emplois que cela implique » * . Cela ressemble fort à du chantage ! On connaissait déjà les pratiques clientélistes qui consistent à promettre un travail, un logement, une place à l’école... contre un bulletin ; mais là, assurer que le développement de la commune dépend d’un homme, qui plus est, de celui-là même qui la confine au sous-développement depuis plus de 3 décennies : on atteint des paliers sismiques sur l’échelle de la démagogie et du mensonge !
Le maire sortant prétend avoir bien reçu le message des Saint-Andréens et le voilà qui, dans l’instant qui suit, remet en cause leur discernement, les invite à plus de clairvoyance. Car contaminés pas 36 ans d’une gestion communale dénuée de vision, les électeurs ne mesurent pas les conséquences de leur choix. « Ils doivent réaliser le risque qu’ils prendraient en confiant la destinée d’une ville de plus de 50.000 habitants à des conseillers sans expérience qui risquent de remettre en cause tous les grands projets et faire revenir Saint-André 20 ans en arrière ». Le toupet virapouléen dans toute sa splendeur et sa décadence !
Jouer sur les peurs : typiquement UMP
L’expérience est certes un atout à condition que l’on sache l’optimiser et, en l’occurrence, la mettre aux services de ses administrés, du développement de sa commune. L’absence de bilan du maire sortant est en soi déjà un exemple parlant de l’expérience à justement ne pas suivre. Un exemple de léthargie chronique, d’endormissement mortifère qui conduit la population saint-andréenne à soutenir des hommes et femmes qui veulent agir à leurs côtés pour ne pas succomber à la paralysie d’une prétendue expérience due uniquement à la longévité, mais qui n’a ni odeur, ni saveur, ni sens, ni portée, ni valeur, ni vérité. Jean-Marie le parachuté a-t-il plus d’expérience ? Comment, en outre, Saint-André pourrait revenir 20 ans en arrière, quand la commune souffre de vivre déjà 30 ans en arrière ? Comment brandir ce “risque”, jouer de façon inconsidérée sur les peurs d’une dégénérescence annoncée, quand certains habitants n’ont encore, en 2008, ni raccordement à l’eau courante, ni solution d’assainissement, ni même un bac jaune pour trier leurs déchets ? La population déplore justement cette gestion communale archaïque, ces promesses de projets sortis du chapeau en fin de mandat. Prétendre encore, comme l’a fait Jean-Paul Virapoullé dimanche soir, qu’il n’est pas assuré que les investisseurs veuillent encore s’implanter dans la commune si elle n’est pas gérée par ses soins, c’est se conférer bien trop de poids, se croire plus attrayant que les avantages fiscaux d’une zone franche. Mais piqué au vif par ce revers de votes, par ce « ti ash i koup gro boi », Vira ne recule devant rien.
« Les Saint-Andréens sont des gens sages... »
Comme par le passé, le voilà qui fait courbette à l’opposition socialiste, alléchée par les 11,32% de voix récoltées par le candidat PS. Il se jette tête baissée dans une ouverture à la Sarkozy, celle qui consiste à piquer des électeurs dans toutes les gamelles, quel qu’en soit le prix. Il n’hésite pas, pour cela, à renier sa propre appartenance politique, celle là même dont il se revendique si souvent, affirmant à son électorat qu’un élu de la majorité récoltera toujours plus pour eux qu’un autre de l’opposition.
Dimanche, on apprendra qu’il « gère cette ville sans étiquette politique notamment sur le plan culturel ». Comme s’il fallait être de gauche pour organiser le Dipavali qui, sans lui, risque d’être menacé. Mais dans ces propos marqués par la panique, la griffe du kok batay qui se plait plus dans le “soubat” (bataille) que le “soubatkoz” (débat, confrontation d’idées), Jean-Paul Virapoullé a néanmoins exprimé une vérité, une fois n’est pas coutume : « Les Saint-andréens sont des gens sages et ils savent que la commune soit promise à un brillant avenir économique ». Un avenir, tout simplement, et cela passera par la libération de son siège, son détrônement dans les règles de la démocratie.
Stéphanie Longeras
* Propos recueillis par David Chassagne, “Le Quotidien”, édition du lundi 10 mars
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