
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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L’équipe de la liste victorieuse prépare le 2ème tour
13 mars 2008
Mercredi matin, à la permanence d’Éric Fruteau, à Terre Rouge, une trentaine de colistiers et de compagnons de cette période électorale font le point avec Daniel Mondissa, un des responsables de la campagne d’Éric Fruteau. Le candidat s’est rendu à Saint-Denis pour une interview radio et le reste de l’équipe prépare le 2ème tour.
La presse du jour rapporte les imprécations du maire sortant contre l’opposant qui l’a devancé dimanche dernier. « Dictateur... arrogant... » leur candidat ? Il ne doit pas s’agir de la même personne, rétorquent les personnes présentes (voir par ailleurs). Elles discutent des médias du jour et observent que certains s’attardent sur les arguments de campagne donnés par Virapoullé la veille, tandis que « même radio-Réunion disait ce matin : “les jeux sont faits à Saint-André, après l’appel du socialiste Sériacaroupin à voter pour Fruteau” », souligne un participant.
Le sentiment général est qu’il faut exprimer aux socialistes saint-andréens des remerciements pour leur désistement républicain et leur donner la parole dans les meetings autant qu’ils le peuvent. Le rassemblement des Saint-andréens est en train de s’élargir, et les courants socialistes, de s’unifier, puisque ceux qui portaient une liste séparée retrouvent aujourd’hui les socialistes qui, comme Nathalie Cologon-Dijoux, colistière d’Éric Fruteau, avaient fait le choix de l’union dès le premier tour.
Tous s’amusent de l’affolement qui s’est emparé du maire sortant - et surtout de ses amis - depuis dimanche. Une histoire a fait le tour de la Cressonnière, depuis le matin, disant qu’« un drapeau rouge avec faucille et marteau » serait planté sur la crèche municipale. C’est une habitante de quartier qui a entendu l’histoire et qui la rapporte. Rumeur ? Phantasme ? Il n’y a bien sûr pas plus de drapeau rouge que de beurre en broche sur le toit de la crèche. Mais le message passe : « Le maire va agiter tous ses chiffons rouges », fait remarquer Daniel Mondissa, en rappelant à tous la ligne de conduite définie collectivement : sérénité et confiance.
Le maire sortant pense-t-il sérieusement faire croire à une “bolchevisation” de sa ville ?
Ce type de dérapage en dit plus long sur celui qui accuse que sur ceux qu’il voudrait désigner à la réprobation populaire, et personne n’est dupe. « Ils veulent faire peur ; la peur est le fonds de commerce de Virapoullé depuis bientôt 40 ans », ajoute Michel Picot, un enseignant à la retraite.
L’équipe craint d’autant moins ce type d’attaque qu’elle est très diversifiée - socialement et politiquement - et qu’elle décide d’être très présente dans les quartiers. Elle a rendez-vous à la permanence ce matin-là (hier) pour se répartir les tâches et se constituer en petits groupes chargés de mobiliser les abstentionnistes du premier tour.
Les colistiers et le candidat iront à la rencontre des habitants, pour communiquer leur confiance et aussi pour libérer de la honte ceux que le maire sortant corrompt à tour de bras, cette semaine (voir ci-après).
La matinée se passe en échanges d’informations venues des réunions de la veille et des contacts avec la population ; à constituer les équipes pour la distribution des 4.000 tracts restants ; à mesurer l’impact d’une campagne de communication qui n’a pas cessé de surprendre le maire sortant, en le prenant à contre-pied : il avait toujours au moins un tract ou un document de retard et s’est trouvé dans l’incapacité de répondre à toutes les critiques que ses opposants ont concentrées dans un huit pages surprise. « 36 ans, ça suffit. Tournons la page », dit le journal de campagne de l’opposition, distribuée trois jours avant le 1er tour. « Sa la fé mal ali ! », dit un jeune colistier.
Avant de lever la réunion, Daniel Mondissa prodigue une dernière fois les conseils qui vont inspirer chaque colistier/colistière ou militant(e) dans les quatre jours de campagne à venir. « Soyez confiants, rassurez au sujet de notre tête de liste les électeurs qui ne l’ont pas encore rencontrée et qui seraient impressionnés par les calomnies ou les insultes du maire sortant. Mettez en avant la notion d’équipe construite sur des idées modernes : ce sont des gens compétents, qui avancent dans la vie grâce à leurs idées, ce ne sont pas des béni oui oui... »
Aujourd’hui, jeudi, doit paraître une lettre d’Éric Fruteau, destinée à ceux et celles qui n’ont pas voté au 1er tour. Ils seraient environ 8.000 à Saint-André et sont un enjeu pour les deux listes en présence. Mais les méthodes d’approche sont radicalement différentes.
Arrivé en fin de matinée à la permanence, avec le retour des équipes disséminées dans les quartiers, le candidat adresse quelques mots vigoureux à l’ensemble de l’équipe pour remettre tout le monde au travail. Et c’est la dispersion.
P. David
Florilège des arguments d’un maire en perdition
Achat de procuration, pressions, menaces et poudre aux yeux
En ville de Saint-André, la campagne électorale est plutôt discrète. Signe que l’essentiel se joue en souterrain ? Ce qui se voit en surface, ce sont les travaux d’enrobage routier dont les marchés sont tous sortis comme par
miracle quelques semaines - ou quelques jours - avant les élections. La mairie bitume à tour de bras, dans une de ces opérations “poudre aux yeux”. Les Saint-Andréens ironisent.
Quelques voitures sono, à l’effigie du maire sortant, sillonnent les rues en ”crachant” des décibels. La grande masse des employés communaux ont été réunis à la médiathèque pour donner l’assaut aux abstentionnistes. Et des équipes de “gros bras” font leur apparition dans l’entre-deux tours, pas tant pour rechercher la confrontation avec l’adversaire, que pour intimider les électeurs sur lesquels, de toute évidence, l’appareil municipal resserre l’étau des pressions. « Moin la vi bann-la chemin Valentin et chemin des Jaques » dit un militant PCR de la Rivière du Mât les bas, qui a vu une équipe de 2 à 3 rouleurs de mécaniques entrer chez des gens.
A Rivière du Mât les hauts, une femme âgée - mais valide - qui vient de rentrer de France avec sa fille s’est vu offrir 500 euros en échange de son vote par procuration. La famille étant divisée, l’affaire ne s’est pas conclue. « S’ils ont pu proposer une telle somme à cette dame, on peut penser que cela s’est fait ailleurs aussi », commente un colistier d’Éric Fruteau, ami de la famille.
D’une façon générale, l’équipe adverse s’arrange pour passer dans les quartiers après les corrupteurs. Elle rassure les gens, les déculpabilise et les incite à voter « selon leur cœur ».
Les pressions sont aussi fortes sur le personnel communal, à tous les échelons. Le maire sortant vient de commettre avec la DRH de Saint-André le même abus qu’en 2004. « Après la perte des deux cantons, Virapoullé a déplacé les cadres administratifs - dont un le directeur des Finances, qui s’est retrouvé à l’Aménagement. Il accusait le directeur des Finances de la “fuite” qui avait permis à Éric Fruteau et Joe Bédier de dénoncer entre les deux tours une hausse des impôts locaux », rappelle un membre de l’équipe Fruteau.
C’est la tactique la plus couramment usitée par le maire de Saint-André : se défausser sur le personnel. « Comme si une mairie était dirigée par les administratifs ! », poursuit le jeune homme.
Hier matin, en distribuant un tract à Rivière du Mât les Bas, un militant a dû rassurer une employée communale que le maire avait personnellement menacée dans son emploi, au CASE du quartier. « Si je ne suis pas élu, je déchire vos contrats », aurait dit le maire à des personnes qui ont signé récemment un CUI, pour deux ans. Des pressions, mais aussi beaucoup de bruit pour rien.
P.D.
Faire barrage au candidat UMP Virapoullé
Éric Fruteau adresse ses plus sincères remerciements à Monsieur Sériacaroupin, à l’ensemble de ses colistiers ainsi qu’à son équipe pour son soutien et son appel à “faire barrage” au second tour au candidat de l’UMP, Jean-Paul Virapoullé. Il le félicite pour sa campagne digne et respectueuse des valeurs républicaines.
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