Plus de 200 réunions de quartier ont été organisées jusqu’à présent. Le comité de soutien à recueillis près de 4000 signatures, grâce à la présence des militants sur le terrain. La campagne d’adhésion a convaincu 1200 personnes, objectif que s’était fixé Maurice Gironcel et son équipe. Le combat continue et souligne Maurice Gironcel, « nous allons définitivement fermer le bec à ceux qui disent que je ne serai pas candidat ». Cette élection, le maire sortant va la mener contre la politique anti-sociale du gouvernement, en s’appuyant sur une démarche d’Agenda 21, et faire de Sainte-Suzanne « la première commune de développement durable et solidaire ».

Maurice Gironcel a dit vouloir mener « une campagne digne où la vulgarité et l’insolence seront bannies, et mettre la population en avant ». Il revendique être le candidat du PCR, soutenu par Lutte ouvrière, le PSR et la société civile, contrairement à d’autres qui se déclarent sans étiquette. « Ceux qui se disent apolitique, c’est aberrant », affirme t-il. L’engagement pour une élection ne peut être que politique.

Il a constamment rattaché son propre engagement à la politique de la ville menée jadis par Lucet Langenier. Il a ainsi repris les mots de ce dernier : « Le combat ne s’arrêt pas à une élection, le combat continue ». Et c’est précisément cette continuité que s’inscrit le programme de Maurice Gironcel et espère donc que la population renouvellera le contrat de confiance le 9 mars prochain.

Il donne ainsi rendez-vous aux habitants le 22 février pour un grand meeting au centre ville.
Dans l’histoire de La Réunion, Sainte-Suzanne a été une terre d’innovation. Le programme de Maurice Gironcel propose de renouer avec cette tradition. Il a évoqué les noms d’Edmond Albius pour la fécondation de la vanille, de Stanislas Gimart pour l’invention d’une pompe révolutionnaire de l’industrie sucrière... Aujourd’hui, des projets exceptionnels sortent de terre à Sainte-Suzanne, et d’autres attendent. La ferme éolienne photovoltaïque, la première mondiale, à Liberté-Bellevue ; le centre d’enfouissement technique à Bel Air, qui sera le premier pôle mondial de transformation d’énergie en 2008 combinant biomasse et photovoltaïque suffisant pour alimenter 6.100 foyers. A ceci s’ajoute la construction d’écoles HQE, semblable à celui de Bras-Pistolet. « Le soleil, l’eau ou la biomasse, c’est moins de fuel dans les centrales ; c’est moins de pollution et donc c’est une baisse des prix ».

Un engagement fort pour l’emploi et le logement

L’emploi est la préoccupation majeure de la population. Pour y répondre, les grands chantiers de la commune : la construction de logements avec le contrat d’objectif foncier que la ville a signé l’année dernière avec l’Etat, l’endiguement de la rivière Sainte-Suzanne et du ruisseau Foutac pour protéger des inondations, moderniser le réseau d’eau potable, construction de nouvelles écoles, de collège et de salles des fêtes, etc. Maurice Gironcel a d’ailleurs évoqué le CUI qui ne suffira pas à lutter contre le chômage de la commune, puisque les jeunes sont exclus du dispositif.

Maurice Gironcel a aussi évoqué la nécessité d’améliorer le déplacement. Ainsi, l’aménagement du réseau routier, notamment avec un chemin transversal et le développement du transport collectif. Le tram-train qui s’arrêtera à Quartier-Français va demander un équipement en bus, et en taxis. « L’indispensable » pour la population ce sont les équipements comme les crèches, mais aussi des lieux culturels et de détente pour les enfants et adolescents. Le logement est une priorité du candidat avec l’objectif de construire 120 logements sociaux par an, et plus de 200 logements intermédiaires pour la mixité sociale, en protégeant toutefois les terres agricoles. Autre grand projet, l’aménagement du Bocage. Et si certains attaquent ce projet en disant ne pas vouloir d’un “Disneyland”, Maurice Gironcel y voit une valorisation de Sainte-Suzanne. Faire de la ville un centre de loisirs, tout en protégeant l’environnement.

« Sainte-Suzanne doit rester fidèle à son histoire, à son combat politique, l’histoire doit être retranscrite de façon fidèle, a conclut le maire de Sainte-Suzanne. (...) Nous devons anticiper pour les générations à venir. Développer l’immédiat sans compromettre l’avenir ».

Edith Poulbassia