Ils étaient tous à l’heure au rendez-vous. Le moment était symbolique puisqu’il s’agissait de réunir les colistiers pour une photo de groupe à une semaine du scrutin. La liste de Maurice Gironcel, “Ensemb’ pour un développement solidaire et durable de Sainte-Suzanne”, s’est donc rassemblée samedi matin à la permanence de campagne à Quartier-Français. Maurice Gironcel a rappelé, contrairement à ce qui a été dit dans un reportage télé, qu’il n’est pas un candidat sans étiquette. La liste est soutenue par le PCR, le PSR, Lutte Ouvrière et la société civile. « Des hommes et des femmes engagés en politique, mais aussi dans le monde associatif et économique ». Il s’agit d’une liste renouvelée à 35%, on y retrouve donc quelques élus bien connus de la population pour leur engagement. Ainsi, Aline Hoarau, adjointe aux affaires scolaires, Angélina Imira, adjointe à la culture, Daniel Alamelou adjoint en charge de l’aménagement...

C’est une liste qui se veut représentative de la population de Sainte-Suzanne, avec des étudiants, des gramouns, des professionnels du privé et du public. Maurice Gironcel précise que la liste tient compte des évolutions de la ville. « Chaque quartier est représenté, affirme le candidat, mais nous avons renforcé la représentativité de certains quartiers comme Bagatelle qui compte plus d’habitants ». Toutes ces personnes apportent leurs compétences aux projets pour Sainte-Suzanne.
La liste Emsemb’ pour un développement solidaire et durable de Sainte-Suzanne est très variée. La moyenne d’âge est de 44 ans. On y trouve des gramouns, comme « celui qui pousse la liste », Guy Bébon, 65 ans, agent administratif de la Poste, « un fidèle parmi les fidèles » ou encore Thérèse Damour qui a 70 ans est la doyenne de la liste. « Elle fait du porte-à-porte pour convaincre la population. C’est un zarkboutan, un poteau, comme elle l’a toujours été avec son mari syndicaliste à la CGTR », précise Maurice Gironcel. La jeunesse occupe aussi le terrain, représentée par trois étudiantes : Aurélie Carron 18 ans, Maeva Duchemann, et Priscilla Tian Van Kaï, toutes les deux âgées de 22 ans. Roseline Patche, 30 ans, handicapée, sera, précise Maurice Gironcel, « l’aiguillon pour nous rappeler qu’il faut penser à tous et faciliter la vie des handicapés ». Sylvie Mouniata, la militante bien connue du PCR figure également sur la liste.
Cette semaine, les colistiers de Maurice Gironcel vont redoubler d’effort pour aller à la rencontre de la population. « Nous menons cette campagne depuis très longtemps, a rappelé le candidat. Nous avons organisé plus de 200 réunions de quartier, l’association Ensemb Ensemb a obtenu plus de 1200 adhésions. C’est une campagne de proximité, le Comité de soutien a relevé plus de 4000 signatures ». Pour le meeting de clôture vendredi soir, le candidat espère amplifier cette mobilisation de la population. « Nous espérons un millier de personnes au moins, nous pouvons être plus nombreux pour la clôture ». Auprès de la population, les militants vont poursuivre la campagne d’explication. Pour Maurice Gironcel, « cette élection municipale se fait contre la politique de casse sociale, contre la remise en cause des acquis, et surtout contre la suppression des emplois aidés qui représentaient un petit bout de sauvetage pour les habitants de Sainte-Suzanne ». Il a ainsi rappelé les chiffres : 675 emplois aidés en 2001 pour la commune, 43 pour 2008 ; mais il n’en reste que 2 CAE pour le premier semestre. Une situation que Maurice Gironcel a exposé à Martin Hirsch lors de sa visite de présentation du contrat unique d’insertion (CUI). « Nous allons demander à l’Etat d’accompagner les emplois aidés, surtout pour la jeunesse, de revoir les modalités d’attribution et de prévoir la possibilité de formation ». La commune a en effet besoin de 500 contrats pour mener à bien des projets pour la petite enfance, les personnes âgées, l’environnement, le soutien scolaire.

Edith Poulbassia

La liste Ensemb’ pour un développement durable et solidaire de Sainte-Suzanne

Maurice Gironcel, conducteur de travaux à France Télécom ; Jacqueline Cazeau épouse Eclapier, assistante familiale, Daniel Alamelou, inspecteur Consuel, Angélina Imira, mère au foyer ; Antoine Chamand, responsable logistique ; Aline Murin épouse Hoarau, professeur d’histoire-géo ; Henri Antoinette, enseignante en retraite ; Geneviève Jean-Marie épouse Angama, conseillère principale d’éducation ; Laurent Damour, infirmier ; Thérèse Ilamoucha épouse Damour, retraitée ; Marcel Pony, exploitant agricole ; Patricia Coutandy, secrétaire ; Jocelyn Galmard technicien de laboratoire ; Yolande Irana épouse Pausé, agent administratif principal et conseillère régionale ; Harry Maillot, gérant de société ; Nadège Nimphort épouse Hoarau, professeur des écoles ; Johny Gavrama, employé de commerce ; Roseline Patche, sans profession ; Daniel Belin, adjoint administratif ; Sylvie Jean-Baptiste épouse Mouniata, secrétaire ; Pierrot Partal, pilote professionnel ; Josette Ogire épouse Bourane, assistante sociale ; Henri Booz, adjoint administratif ; Marie Andrée Tévané épouse Anthony, psychologue ; Didier Lombard, ouvrier électricien ; Nadine Gironcel épouse Damour, cadre administratif ; Jean Ivoula, agent administratif principal ; Priscilla Tian Van Kaï, étudiante ; Patrick Gerbandier, agent de maîtrise ; Maïva Duchemann, étudiante ; Daniel Soupaya Valliama, concierge ; Aurélie Carron, étudiante ; Alain Pothin, sapeur pompier ; Olivette Sihou, employée administratif au Crédit Agricole ; Guy Bébon, agent administratif principal à la Poste.

Sur la liste d’un candidat malgré elle

Marie-José Lakane, habitante de Bagatelle, a eu la surprise de voir son nom sur la liste du candidat sans étiquette Alain Sinaretty. Maurice Gironcel dénonce « une méthode malhonnête ». Le candidat s’est en effet rendu chez cette habitante pour lui proposer un document à signer. C’est alors qu’elle s’est aperçue que son nom était utilisé. Marie-José Lakane estime qu’elle a été trompée et demande au candidat de retirer son nom d’une liste qu’elle ne soutient pas.
Maurice Gironcel a aussi dénoncé la campagne déloyale que mènent certains candidats en diffusant « un CD de diffamation ». « Ce genre de propos n’élève pas le débat politique », a t-il souligné.

EP