Pour la première fois dans notre histoire politique locale, 3 femmes sont au-devant de la scène dans cette double campagne électorale. Marie-Hélène Berne brigue le mandat de maire du Tampon et Rosemay Gibralta et Joachine Grondin, les postes de conseillers généraux dans le premier et troisième cantons. Sur toutes les affiches de cette campagne, les 3 militantes sont présentes côte à côte : « Nous sommes une équipe soudée pour faire avancer le Tampon », insiste Marie-Hélène Berne, et c’est donc naturellement que les 3 candidates font campagne ensemble.

Une liste représentant toute la population

Cette liste rassemble donc des militants du PCR et d’autres sympathisants. À noter que le PS a refusé le rassemblement au premier tour.
« Notre liste est constituée de syndicalistes, de personnes handicapées, personnes âgées, des agriculteurs, des personnes qui travaillent, d’autres pas. Il y a aussi pas mal de personnes qui s’investissent pour la première fois en politique. Des jeunes qui veulent que les choses changent, des moins jeunes qui apportent leur expérience », explique la candidate. On retrouve aussi un représentant de la communauté mahoraise, car « il est essentiel de mieux les connaître, pour éviter les critiques et les aider dans leur quotidien », bref, toute la population y est représentée.
Même si le parti des Verts, au niveau national, a opté pour la neutralité lors de ces élections, Véronique Denès s’est engagée personnellement à soutenir des listes des forces de progrès. Ainsi, après son soutien à Elie Hoarau à Saint-Pierre, la conseillère régionale a rejoint l’équipe de Marie-Hélène Berne au Tampon.
Cette liste de la solidarité se veut une force de contestation mais aussi de projets pour le Tampon. L’objectif est d’apporter plus de solidarité dans cette commune et cela passe, bien évidemment, par une meilleure gestion du budget communal, pour éviter les gaspillages actuels des fonds publics. Il est aussi primordial de travailler étroitement avec les « futures conseillères générales » pour que les dossiers avancent plus vite, notamment ceux des familles dans la détresse.

Aider les populations fragiles

Plus de crèches, plus de centres aérés, davantage de dispositifs pour les personnes âgées, handicapées, cela fait partie des priorités de Marie-Hélène Berne et de son équipe.
Aujourd’hui, la commune du Tampon paie 90.000 euros d’amende car le maire ne respecte pas les 20% de construction de logements sociaux par an ; et cela est inadmissible, selon la candidate. « Le maire veut que les habitants accèdent à la propriété, mais la grande majorité de la population n’ont pas les moyens d’y accéder ». Le maire actuel, dans la continuité de son prédécesseur, ne souhaiterait-il pas une commune qu’avec des habitants riches, aurait-il peur de la mixité sociale ?
« Didier Robert ne veut pas non plus du Parc National des Hauts, alors que cela pourrait représenter un gros avantage pour les habitants des Hauts de notre commune, rendre la Plaine des Cafres plus attractive », explique Marie-Hélène Berne.
D’autre part, il y a aussi le problème de la circulation et des embouteillages au Tampon. « Il faudrait revoir le plan de circulation, et notamment en ville. Le projet de Rocade, validé par le Conseil des sages sous certaines réserves, a été abandonné. Du coup, il faudra attendre encore 15 ans pour qu’un autre projet se concrétise, et pendant ce temps, la population augmente et les embouteillages aussi ».
La liste de Marie-Hélène Berne propose donc une nouvelle alternative pour la commune du Tampon, pour mieux vivre ensemble.

Sophie Périabe