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Le 2ème tour
29 mars 2004
’Vote historique’, ’séisme politique’, ’cyclone puissant’... Les mots cherchaient hier à se mettre à la hauteur de l’événement. Alors que les résultats généraux n’étaient pas encore officiels, il se profilait que la liste de l’Alliance frôlerait, voire atteindrait la majorité absolue. À l’annonce des résultats définitifs, ils étaient stabilisés en soirée à 44,8% pour l’Alliance, 32,8% pour l’UMP et 22,3% pour la liste Michel Vergoz.
L’élément majeur de ces élections régionales à La Réunion, est que pour la première fois une liste atteint et dépasse largement les 100.000 voix, comme l’a souligné Paul Vergès dès hier soir sur les plateaux de télévision - 135.706 voix, selon les résultats globaux définitifs. Ce fait inédit dans un scrutin territorial et la légitimité qu’il confère aux candidats de l’Alliance, appellent une réflexion que les commentaires ne manqueront pas d’approfondir.
Dans l’ensemble, les électeurs de l’Alliance et les électeurs socialistes consolident, par rapport au premier tour, une opposition à la politique du gouvernement Raffarin qui concerne près de 70% de l’électorat.
Le second tour a pour l’essentiel confirmé la tendance du premier en l’accentuant dans des proportions très importantes. La participation y progresse de plus de sept points, passant à 66,93% hier (pour 59,12% au premier tour des Régionales).
La liste de l’Alliance, arrivée en tête dans dix-sept communes dimanche dernier, a conforté hier son avance dans dix-huit communes : Saint-Philippe (43,48%), Saint-Pierre (46,96%), Saint-Louis (53,12%), Avirons (46,36%), Étang-Salé (46,20%), Entre-Deux (45,65%), Tampon (39,4%), Petite-Ile (55,70%), Saint-Leu (51,22%), Trois-Bassins (46,85%), Le Port (76,36%) La Possession (59,02%), Saint-Denis (39,32%), Sainte-Marie (43,54%), Sainte-Suzanne (71,22%), Saint-André (48,45%) Salazie (40,72%) et Bras-Panon (44,24%).
L’UMP est majoritaire à Saint-Paul (43,15%), Cilaos (47,59%, devant la liste d’Alliance à 47,13%) et la Plaine des Palmistes (43,47%). A noter toutefois qu’à Saint-Paul, où un candidat de l’Alliance a remporté l’un des quatre cantons à renouveler (le 3e), l’Alliance talonne l’UMP à 41,91%.
La liste Vergoz quant à elle arrive en tête à Saint-Joseph (59,96%), Saint-Benoît (49,45%) et Sainte-Rose (57,08%).
À travers la condamnation de la politique du gouvernement Raffarin s’est exprimée aussi la condamnation de celles et ceux qui, depuis deux ans, ont soutenu le gouvernement et portent une responsabilité écrasante à laquelle ils ne pourront pas se soustraire, en dépit des contorsions verbales du sénateur-maire de l’est à la télévision.
Les électeurs ne s’y sont pas trompés et ce fait est lisible dans les résultats des villes dirigées par les parlementaires UMP. Au Tampon, à Saint-Denis, Saint-André et à Saint-Benoit, les trois députés-maires et le sénateur-maire perdent (ou ne reprennent pas) les cantons en renouvellement et voient partout une liste d’opposition passer devant la liste de l’UMP.
De ces faits, se dégagent plusieurs significations majeures, à différents niveaux. Au plan régional, la stratégie qui a été celle de l’Alliance a fait la preuve qu’en s’unissant, il est possible de constituer un front de refus des mesures indésirables, injustes et non concertées, imposées par le gouvernement.
La mobilisation des électeurs réunionnais a mis en échec la visée hégémonique de l’UMP qui, non contente de diriger 19 communes sur 24 et le Conseil général, non contente d’avoir trois députés et deux sénateurs et le contrôle de très nombreux organismes, rêvait de prendre aussi le contrôle de la Région, qui reste le seul point d’appui de l’opposition.
Devant les résultats de France, Paul Vergès faisait observer hier que les Régions deviennent le bastion principal de résistance à la décentralisation concoctée par le gouvernement. "Une très grande bataille s’annonce pour le contenu de la réforme de décentralisation" a-t-il dit en constatant qu’une majorité de régions s’oppose au pouvoir central.
La stratégie de l’Alliance a fait la démonstration qu’il était possible d’offrir une alternative au fanatisme, au sectarisme, au chauvinisme de parti, aux mensonges et aux intérêts étroits, en proposant une force ouverte, une force construite à l’image de la société réunionnaise. Dans une société qui s’efforce de faire valoir sa diversité comme une force et un principe d’unité, cette élection témoigne de la volonté d’être aussi un exemple politique de tolérance et de projet partagé.
Cette donnée a été soulignée hier par Paul Vergès comme "l’amorce d’un mouvement qui va s’amplifier jusqu’en 2007". "Une majorité de Réunionnais sent que les structures actuelles ne peuvent plus permettre de surmonter la crise", a dit le président de la Région, dans une comparaison avec le scrutin du 21 octobre 1945 (élection de la 1ère assemblée nationale constituante au scrutin uninominal majoritaire deux tours), qui a vu l’élection des deux députés communistes qui ont fait adopter quelques mois plus tard la loi du 19 mars 1946.
Ceux qui ont construit ce mouvement à l’époque et les dizaines de milliers d’électeurs qui les ont appuyés (40.673 voix aux députés Raymond Vergès et Léon de Lépervanche le 21 octobre 1945), ne pouvaient pas avoir une idée précise des changements qu’ils allaient amorcer par leur vote. Mais ces changements ont été rendus possibles par la suite grâce au vote du peuple uni.
Le parallèle avec la situation présente n’est pas davantage évident pour tout le monde. "Il faut voir globalement la situation et la projeter dans l’avenir. Nous ne sommes qu’au début d’une profonde remise en cause des structures politiques édifiées depuis des décennies", a estimé hier Paul Vergès.
Le président de la Région a des raisons d’être satisfait des résultats du scrutin régional : devant les défis que nous allons avoir à relever, c’est la première fois que la stratégie du rassemblement de tous les Réunionnais autour d’un projet commun - proposée dès 1992, puis de nouveau en 1998 - remporte une telle approbation.
D. P.
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