Le tournant du second tour

Une connivence de fait : Bénard/Vergoz

26 mars 2004

Comme on l’a vu lors du débat télévisé de mercredi soir, la campagne du second tour est marquée, depuis le dépôt des listes mardi soir, non par une concentration des coups de la tête de liste P.S. contre Raffarin et sa politique anti-sociale, mais par une coalition des critiques de la liste Bénard et de la liste Vergoz contre l’Alliance et son chef de file, Paul Vergès. À partir de là, la liste UMP n’hésite plus à appeler le dirigeant socialiste à accentuer ses attaques.

"Ce soir, nous sommes sur ce plateau deux listes républicaines et une liste communiste", a déclaré avant-hier soir Alain Bénard lors du débat organisé par Télé-Réunion. Le chef de file de la liste UMP ne pouvait mieux exprimer la connivence objective qui se dégage de plus en plus entre sa liste et celle conduite par Michel Vergoz.
Au vu des résultats du premier tour, où un large front s’est constitué pour combattre la politique anti-sociale du gouvernement, on aurait pu penser que la liste Parti socialiste/Verts ferait converger ses efforts avec ceux de l’Alliance pour battre Raffarin à La Réunion au second tour encore plus largement que dimanche dernier. Or, elle concentre tous ses coups contre la liste conduite par Paul Vergès.
Des divergences tant tactiques que stratégiques existent entre les deux listes. C’est une évidence que l’on ne peut nier. Cela d’autant plus que Michel Vergoz tient à les souligner. Entre les partenaires de l’ancienne gauche plurielle en Métropole existent aussi des fractures, des oppositions. Mais on n’a pas vu les uns tirer à boulets rouges sur les autres tant au premier tour qu’au second tour, là où la fusion n’a pas été possible.
À La Réunion, la situation est totalement différente et, depuis mardi midi, Michel Vergoz a décidé de régler un compte avec le PCR et son ancien président, Paul Vergès.
Cela fait le bonheur d’Alain Bénard et de ses colistiers, qui se félicitent de la situation. Et, depuis, de manière ostentatoire, les partisans de la liste Raffarin appellent ouvertement Michel Vergoz à accentuer ses attaques contre l’Alliance. En espérant, bien sûr, tirer à leur profit les marrons du feu.


Votez utile : votez l’Alliance

Dimanche prochain, il faut voter pour confirmer le vote anti-Raffarin et amplifier la victoire de l’Alliance.
En effet, le 21 mars les Réunionnais ont tranché en donnant 94.000 voix à l’Alliance, 70.000 voix à Bénard - soit 24.000 voix derrière l’Alliance - et 43.000 voix à Vergoz, soit 27.000 voix derrière Bénard et 51.000 voix derrière l’Alliance.
Le 28 mars il faut :
o empêcher l’UMP de Juppé-Raffarin de tenter d’opposer Vergoz à l’Alliance pour faire oublier la menace anti-sociale du gouvernement et de prendre tous les pouvoirs à La Réunion. Outre la majorité parlementaire, l’UMP dirige déjà 19 communes réunionnaises sur 24 et le Conseil général. Elle ne doit pas - en plus - prendre la tête de la Région.
o Garantir une très large victoire de la seule liste capable de battre Bénard.
Avec l’Alliance, ce sont les intérêts de La Réunion dans la France et dans l’Europe qui seront préservés, tout en respectant toutes les convictions exprimées au 1er tour (celle de la liste Vergoz comme celles des listes dont les représentants seront appelés à l’élaboration du projet régional de développement économique.
Quand vous voterez l’Alliance dimanche, vous confirmerez :
o Votre vote en faveur d’une majorité franche et tolérante, qui gérera la Région en toute impartialité, comme cela a été fait lors six années passées.
o Votre vote pour la liste de l’Alliance, rempart principal contre le gouvernement ; une équipe qui restera mobilisée contre les dangers des réformes à venir concernant les fonctionnaires, les personnes fragiles menacées par la casse de l’assurance maladie, les chômeurs...


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