Meeting des candidats de l’Alliance à Saint-André

« Vergès, président !… »

17 mars 2004

Lundi, dans le quartier du Petit Bazar, se tenait un meeting des candidats des forces de progrès à Saint-André en la présence du sénateur Paul Vergès. La cour de Simon Soupaya accueillait une foule de Saint-Andréens, lasse des attaques incessantes du gouvernement Raffarin. Et c’est pour le changement qu’ils voulaient signifier leur soutien à la seule liste capable de contrecarrer la politique antisociale des décideurs parisiens, à savoir la liste de l’Alliance menée par Paul Vergès.

Éric Fruteau ouvre le meeting des candidats des forces du progrès à Saint-André en rappelant toute l’importance d’un vote consciencieux dans ce contexte particulier de grogne sociale. Il exhorte l’assemblée à sanctionner cette politique conservatrice en total décalage avec les problèmes de la société réunionnaise.
Il déplore l’implication des élus UMP réunionnais, et en particulier celle des élus UMP de Saint-André, qui sont aujourd’hui tout aussi responsables de la casse sociale du gouvernement Raffarin et de ses effets sur La Réunion.

Candidat dans le 2ème canton de Saint-André, Eric Fruteau rappelle qu’une des compétences du Conseil général est la santé et l’action sociale, en critiquant vivement la précarisation dans ce domaine. « C’est un climat de régression sociale », déclare le candidat, citant par exemple la remise en cause de la CMU, des retraites, des droits à la santé.

Les promesses non tenues de Serge Camatchy

« La politique du gouvernement est la politique du patronat, du MEDEF », poursuit-il, rappelant les nombreux défis que devra relever la commune de Saint-André, notamment avec l’augmentation de sa population et le problème de l’emploi.

Et pourtant, selon le candidat, le gouvernement gèle les crédits pour la construction de logements sociaux, entraînant inéluctablement la réduction de leurs constructions. Il dresse l’état du canton, mettant en exergue les promesses non-tenues par Serge Camatchy, le candidat sortant. Il avait promis un travail en faveur du droit à la santé.

« Pas une seule fois mon adversaire n’a dénoncé les mesures antisociales du gouvernement Raffarin », s’indigne-t-il, rappelant par là-même aux habitants du canton qu’il n’y a pas plus petit donneur que le gros prometteur. D’ailleurs, les aménagements promis par le candidat sortant n’ont toujours pas été réalisés. Il demande la mise en place d’un contre-pouvoir à Saint-André et à La Réunion, pour assurer la défense des Réunionnais, en votant pour les candidats de l’Alliance.

Voter utile, voter l’Alliance

Henri Claireville, du Mouvement républicain et citoyen (MRC), appelle à soutenir l’Alliance pour que les Réunionnais fassent entendre leur opposition à la « politique néfaste » du gouvernement Raffarin. Sans lister toutes les mesures antisociales du présent gouvernement, il indique les effets catastrophiques de la politique raffarienne et souligne l’importance d’un vote efficace le 21 mars prochain.

C’est également ce que souhaite exprimer la porte-parole de Free Dom, Vivienne Dalleau : « La situation est grave. La droite, c’est la régression sociale. Elle attaque les droits sociaux des travailleurs, des plus démunis. C’est une discrimination des personnes en difficulté », disait-elle.

En témoignent les chiffres qu’elle communique : 13.000 personnes sont aujourd’hui privées de ressources à cause de la remise en cause de l’ASS ; 630 médicaments sont à l’heure actuelle non-remboursés... « C’est un gouvernement vampire qui est en train de sucer jusqu’à notre dernière goutte de sang », déclare Vivienne Dalleau, qui appelle, sans doute possible, à voter et à faire voter pour la liste l’Alliance menée par Paul Vergès. « On vote utile dès le premier tour pour la seule vraie liste des progressistes », recommandait-elle aux habitants venus apporter leur soutien.

« Un homme d’expérience »

Eric Delorme, de Priorité socialiste Réunion (PSR), appelle lui aussi à un vote efficace pour les prochaines échéances électorales. Après avoir défini les compétences des deux collectivités de l’île, il explique l’importance des choix qu’auront à faire les Réunionnais. Aux cantonales comme aux régionales, « il faut sanctionner cette politique antisociale ». C’est tout naturellement que PSR a participé à la constitution de l’Alliance, dans une démarche d’union, puisque « c’est la seule liste capable de gérer la Région Réunion et mener à bien ses projets, tout en faisant preuve de justice sociale auprès des plus démunis », déclare-t-il aux Saint-Andréens.

Yvon Virapin, candidat dans le 1er canton de Saint-André, revient quant à lui sur le travail exemplaire effectué par la Région dans la commune de l’Est. Il importe selon lui que les Réunionnais fassent confiance aux candidats de l’Alliance, d’autant que le bilan du sénateur Paul Vergès, au terme de sa mandature, est extrêmement positif. « C’est un homme d’expérience qui conduit cette liste », dit-il par ailleurs, avant de céder la parole à Paul Vergès.

« Gagner le 21 mars…

C’est à l’unanimité que les sympathisants présents acclament le président du Conseil régional. Et c’est sous un tonnerre d’applaudissements qu’il gagne le pupitre.

Face aux Saint-Andréens, Paul Vergès dresse les diverses actions menées par la Région pour la population de Saint-André. « La Région, pendant ses six ans de mandature, a fait plus pour Saint-André que la Municipalité elle-même », déclarait d’ailleurs le sénateur.

L’aménagement du parc du Colosse, la réhabilitation des lycées Jean Perrin et Sarda Garriga et de cinq écoles primaires de la commune, la création du premier lycée Haute qualité environnementale (HQE), l’aide à la mobilité pour 926 jeunes saint-andréens, l’équipement NTIC des centres CFA et AFPAR… sont autant de réalisations qui entrent dans le bilan du Conseil régional. Il indique par ailleurs tout le travail mené auprès du monde agricole, dans un souci de valorisation des terres agricoles et de la modernisation de l’activité. La Région a soutenu des entreprises saint-andréennes créant 29 emplois. Et puis, il faudrait laisser entendre que la Région ne fait rien, qu’elle ne dispose pas d’un bilan ?
« Comment un sénateur-maire peut-il mentir à ce point à la population ? », poursuivait Paul Vergès, rappelant qu’il ne s’agit là que d’une illustration flagrante du manque de préoccupations de la Municipalité UMP de Saint-André envers ses habitants.

Paul Vergès intervient bien évidemment sur la casse sociale organisée tambour battant avec les ténors de la droite locale, tous encartés à l’UMP. Il est impérieux que les Réunionnais se mobilisent pour dire NON au gouvernement Raffarin et à ses complices locaux.

Certains se souviennent de la misère sociale d’avant 1946, rappelle Paul Vergès. Tout le monde a vu la progression en faveur des droits sociaux des Réunionnais depuis la départementalisation grâce au rassemblement des Réunionnais autour du docteur Raymond Vergès et de Léon de Lépervanche. Aujourd’hui, l’attaque contre les acquis sociaux est flagrante, et le sénateur Paul Vergès précise qu’elle frappe toutes les couches de la société réunionnaise.

« Les élus réunionnais UMP ont honte aujourd’hui des mesures du gouvernement Raffarin et des conséquences graves sur la société réunionnaise », dit-il, ce qui expliquerait peut-être le refus de Jean-Paul Virapoullé de conduire la liste UMP, préférant jouer le rôle de « la locomotive qui pousse derrière ». Mais les Réunionnais savent pertinemment que celui qui pousse la roue, ne tire pas la charrette.

…c’est reconquérir nos droits »

Alors, selon lui, il est plus que temps de voter et faire voter pour une liste qui a amplement montré son travail pour le développement de La Réunion. « É nou nana la posibilité de gagné dès le 21 mars ... é gagné le 21, sé rekonkérir nout droi sosial », assure-t-il, tout en appelant à se remémorer l’éviction de Lionel Jospin dès le premier tour de l’élection présidentielles au profit de Jean-Marie Le Pen, en raison de la dispersion des forces de gauche où chacune a voulu compter ses voix.

Paul Vergès note que la droite est divisée et part battue à cause de son soutien aveugle à la casse sociale du gouvernement Raffarin. Il souligne la responsabilité des électeurs de gauche : « Est-ce que la priorité est de compter ses voix ou de faire reculer Raffarin ? », confie-t-il à l’assemblée.

Il achève ce meeting en relevant les préoccupations de la presse parisienne ("Le Monde, "Figaro", "Tribune", etc.) qui s’entiche des résultats des élections à La Réunion. Il rappelle que nous serons les premiers à faire entendre l’écho de la victoire en France, et libres aux autres régions de donner un coup retentissant à la menace Raffarin.

L’Alliance, forte d’une liste constituée de personnes compétentes, continuera son travail pour une Île de La Réunion sur la voie du développement durable et proche de sa population.

Bbj


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