À Saint-André, la population paie la gestion calamiteuse durable de Jean-Paul Virapoullé

L’avenir de la commune de Saint-André dans l’incertitude budgétaire

30 juin 2004

Hier a eu lieu le vote du compte administratif (CA) 2003 du Conseil municipal de Saint-André. Dans un communiqué envoyé à la presse, le conseiller municipal Éric Fruteau fait part des analyses des chiffres effectuées. Saint-André serait-elle victime d’une mauvaise gestion ?

Le compte administratif étant "la traduction parfaite" des opérations réalisées au cours de l’année, les conseillers municipaux de l’opposition de Saint-André font un premier bilan à la mi-mandature du sénateur-maire Jean-Paul Virapoullé.
Une première remarque consiste à dire que les faibles résultats du CA 2003 entre autre ont justifié une augmentation de la taxe d’habitation pour 2004 (de plus de 17%). Une hausse à laquelle les élus de l’opposition se sont opposés, estimant que "les contribuables ne peuvent être les victimes d’une politique municipale calamiteuse".

Auto financement en chute libre

Une deuxième étude se penche sur la comparaison de l’évolution par rapport à l’année précédente (2002). Ainsi, le fonctionnement est en hausse de 9% et les charges à caractères générales en hausse de 31,5%. En investissement, l’équipement brut diminue de -60,5% passant de 19,74 millions d’euros à 7,7 millions d’euros, alors que la dette augmente de 15,5%. L’examen des dépenses réelles vient confirmer ces données : hausse des dépenses réelles de fonctionnement de 16% et baisse des dépenses réelles d’investissement de -48%. Les annuités continuent à augmenter de 3%. Ce qui amène les élus de l’opposition à penser que "la commune emprunte pour payer ses dettes", l’emprunt étant de 8,5 millions d’euros quand l’annuité est de 11,16 millions d’euros. "D’année en année, la Mairie est contrainte d’ouvrir une ligne de crédit de 3 millions d’euros (prêt à court terme) pour payer ses fournisseurs", précise le communiqué.
La municipalité voit en une année son auto financement baisser de -52% et son épargne nette battre tous les records de négativité, constate l’opposition qui constate qu’"en 2003, la municipalité a fonctionné fictivement car le nombre de jours théoriques pendant lesquels la Mairie pourrait financer ses dépenses est négatif !" Tous ces chiffres sont confirmés par des ratios extrêmement inquiétants : en effet le ratio N° 4 (dépense d’équipement brut par pop) passe de 457 en 2002 à 110 en 2003. Et le ratio N°10 (dépense réelle de fonctionnement par pop) augmente de 14%.
Ainsi, les chiffres du CA 2003 viennent confirmer le fait que "la municipalité ait fonctionné artificiellement l’année dernière et que la situation financière de notre commune est dans le rouge", regrettent les conseillers de l’opposition, parlant même "d’insincérité du budget 2004 et d’incertitude ambiante concernant les budgets futurs".
Depuis deux ans, l’opposition dénonce la politique des élus de la majorité, "consistant à affaiblir les capacités d’investissement de la commune et à hypothéquer le développement futur de la ville. Comment faire en sorte que notre ville retrouve la sérénité financière afin de pouvoir optimiser le partenariat avec d’autres organismes et d’autres collectivités et être compétitive dans la région Est ? ...Ce handicap budgétaire ne va-t-il pas inhiber l’essor de la ville et l’émergence de projets qui doivent être à la hauteur des défis à venir pour Saint-André dans la micro-région Est ?", s’interroge Éric Fruteau.
Les élus de l’opposition dénoncent le "petit jeu de "cache-cache" sans scrupule et déloyal" du maire de Saint-André qui prétend “mettre de l’ordre” : "aujourd’hui, on fait semblant de découvrir les dérives alors que cela fait des années qu’on a couvert cette gangrène et que le maire a toujours minimisé les critiques de l’opposition... On tente de jeter la responsabilité sur tel ou tel élu, ou sur le personnel". "Non. La seule responsabilité relève du premier des élus de l’Assemblée municipale et sur ceux qui ont toujours en fait détenu réellement les rennes du pouvoir à Saint-André", s’insurge l’opposition.

"On fait du sport dans l’avion !"

Autres problèmes soulevés : les voyages fréquents de certains et l’achat de marchandises. Au niveau des économies à effectuer, les conseillers municipaux de l’opposition interpellent le maire sur le financement de certaines associations. "Parmi elles, il en existe une pouvant se permettre le luxe de voyager pour près de 11.000 euros par an, alors que son budget total n’est que de 43.000 euros !", font remarquer les élus. Et de poursuivre : "une autre association sportive se paie des billets d’avion pour 26.000 euros pour un budget total de 43.000 euros. Plus de 50% des fonds ce cette équipe de football sert à voyager ! À qui a profité ces billets d’avion ? Aux enfants ? Aux jeunes ? À Saint-André on fait du sport dans l’avion !", déplorent les élus de l’opposition.
Enfin, au niveau de l’achat de marchandises, l’opposition s’interroge sur le centre de gestion de La Saline qui dépense pour 120.000 euros de denrées par an. C’est pourquoi elle demande à voir le détail des mandats émis concernant ces dépenses.


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