Application du plan de relance du gouvernement à Saint-André

Les Réunionnais doivent être écoutés

10 mars 2009

Dans un communiqué diffusé à la presse, la Mairie de Saint-André déplore que sa proposition d’investissement sur la commune n’ait pas été retenue par le gouvernement. Au lieu de la construction d’une école en Zone urbaine sensible, l’État choisit unilatéralement et sans concertation avec la commune de porter les fonds du plan de relance sur la réhabilitation d’un pont. Dans un communiqué que nous reproduisons ci-après, la Mairie de Saint-André s’élève contre cette méthode, et demande, dans la perspective des États généraux, que les propositions des Réunionnais soient écoutées et prises en compte.

« Le 3 février dernier, le Secrétaire d’Etat à l’Outre-mer dévoilaient « les réponses de l’Etat à la crise ». Elles devraient se traduire à La Réunion par un engagement de 25,9 millions d’euros pour financer 12 projets.
Parmi eux, la reconstruction du Pont de Bois-Rouge, décidée, actée et annoncée de façon unilatérale par le gouvernement.
Comme l’ensemble des communes de La Réunion, Saint-André a été sollicitée par les services de l’Etat pour faire connaître les projets rapidement opérationnels portés par notre collectivité en vue d’abonder le carnet de commandes des secteurs du BTP fragilisés par la crise.
Cette consultation nous a permis de soutenir la construction de l’Ecole des Salazes, située en Zone Urbaine Sensible dans le quartier de Milles Roches.
Un établissement indispensable compte tenu de la croissance démographique sur notre commune (+19% par an), de nos prérogatives en faveur de l’éducation et de la jeunesse.
Ce projet dont le coût est évalué à près de 3 millions d’euros constitue un investissement conséquent et essentiel. Aménagement du territoire, redynamisation des quartiers enclavés, accès aux savoirs pour tous, épanouissement humain… telle est l’urgence que nous avons défendue auprès du gouvernement.

Le gouvernement a opté pour un chantier, auquel nous ne sommes pas opposés, mais dont l’étude est encore en cours et que nous n’avons pas mentionné. Et son choix, nous l’avons appris dans la presse.
Quel intérêt dès lors d’initier une consultation si c’est pour occulter de la sorte les propositions formulées par les élus locaux et finalement décider à leur place ?
Comment prôner un modèle de développement partagé et endogène si la voix des décideurs politiques, mandatés démocratiquement par la population pour porter ses intérêts, n’est pas prise en compte ?
Le choix du gouvernement est acté. Il a décidé de ne pas soutenir la construction de l’école des Salazes.
Souhaitons que les Etats généraux de l’Outre-mer annoncés par le gouvernement ne se résument pas à une concertation de façade, une consultation du genre, au détriment de la prise en compte de nos besoins réels, de nos aspirations légitimes pour notre territoire, son développement, sa population.
Nous sommes aussi capables de penser localement et prêts à en débattre. »


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