Grande Médiathèque de Saint-Paul

Les travaux commencés, le financement pas bouclé !

7 septembre 2013

Au conseil municipal de Saint-Paul du 30 mai 2013, le conseiller municipal communiste Pierre Thiébaut, opposé à ce que l’avance de trésorerie de 1,9 million d’euros soit accordée à la SEDRE, proposait que cet argent frais soit destiné à d’autres projets, par exemple pour boucler le financement de la médiathèque. La réponse de l’élu PLR, Emmanuel Séraphin, fut claire : « l’opération de la médiathèque est saine ». C’était un mensonge.

La veille du conseil municipal de Saint-Paul du mois de mai, mercredi 29 mai 2013, la Ville de Saint-Paul conviait l’ensemble des acteurs culturels à la pose de la première pierre de sa Grande Médiathèque. Pierre Thiébaut, conseiller municipal communiste de Saint-Paul, s’étonnait : «  Est-il normal qu’on apprenne dans la presse le lancement du chantier alors que le financement de l’opération n’est pas finalisé, la Région n’étant pas disposée à participer à son financement ?  » En gestionnaire éclairé, Pierre Thiébaut suggérait même à l’exécutif municipal de consacrer les presque 2 millions d’euros, promis quasiment gratuitement à une société privée dirigée par Mme la Député-Maire, au complément du financement de l’opération culturelle.

Suzelle Boucher contredit Emmanuel Séraphin

La réponse de l’élu PLR en charge des politiques d’aménagement du territoire, Emmanuel Séraphin, fut claire : «  L’opération de la médiathèque est saine  ». Sous entendu : tous les financements sont assurés.

Interrogée par nos collègues du Quotidien dans un article paru samedi 31 août 2013, Madame Suzelle Boucher, élue PLR en charge de la politique culturelle, lui oppose un cinglant démenti ! Alors que la municipalité attendait 8 millions d’euros de subvention de la part de la Région, sur un budget total de 24 millions d’euros, Saint-Paul n’aura « droit à rien ».

Cela veut dire qu’il manque un tiers de financement. Pierre Thiébaut avait raison. Emmanuel Séraphin a publiquement menti. Pire, il a menti au cours d’un des exercices les plus sacrés de la vie politique depuis la Révolution Française : le Conseil Municipal ! Quel genre d’élu peut ainsi mentir sans vergogne en séance publique, en pleine délibération ? Les autres élus du PLR condamneront-ils de manquement à l’éthique ? Sans doute, s’ils ne veulent pas être assimilés à ce genre de comportement indigne.

Pourquoi Emmanuel Séraphin a menti ?

À bien y réfléchir, on peut comprendre qu’Emmanuel Séraphin, éminence grise du PLR de Huguette Bello, se soit tant avancé au risque de chuter, sur le financement de la Région.

Il s’attendait certainement que durant toute la mandature régionale, Didier Robert le paye en retour de lui avoir offert la Région sur un plateau. Sans la trahison fomentée par le duo PS-futurPLR, la majorité régionale sortante aurait été reconduite.

Emmanuel Séraphin oublie un peu vite que Monsieur Didier Robert n’est pas un homme de culture. Son premier discours, une fois élu à la présidence de la Pyramide inversée, contenait déjà une citation erronée. Son premier geste politique, après avoir remercié Michel Vergoz, a été de jeter aux orties les années de travaux scientifiques et culturels devant aboutir à l’édification de la Maison des Civilisations.

Ces élus irresponsables qui démarrent un chantier alors qu’ils n’ont pas le budget pour le terminer, ont-ils pensé aux travailleurs sur le chantier ?

Mais que faisait donc Mme la Députée-Maire le 29 mai au matin avec sa truelle ? Comment a-t-elle pu enrôler un fonctionnaire d’État, le Directeur de la DAC OI, Marc Nouschi, dans une galère pareille ?

Pendant qu’elle compromettait les acteurs présents durant cette opération de communication, dont les discours rivalisaient d’envolées lyriques et de superlatifs, Huguette Bello savait pertinemment qu’elle n’avait pas les budgets nécessaires pour boucler le financement de ce chantier. Si Pierre Thiébaut le savait, et l’a fait savoir, personne ne peut douter que Huguette Bello le savait. Mais elle a laissé le représentant de la politique culturelle de l’État en région inaugurer un chantier douteux. Emmanuel Séraphin le savait, et il a menti à ses collègues élus, il a menti au peuple de Saint-Paul présents au conseil municipal.

Dans la situation dramatique des finances publiques en général, et de Saint-Paul en particulier, comment la Députée-Maire fera pour combler le déficit d’un tiers du budget, 8 millions d’euros. Ce n’est pas rien, 8 millions d’euros !

Que doivent penser les entreprises qui ont été retenues sur ce chantier ? Que doivent penser leurs salariés, pères et mères de famille ? Vont-ils être licenciés à peine le chantier débuté ?
Va-t-on faire appel au porte-feuille des contribuables ?

Pierre Thiébaut, élu communiste, défenseur des contribuables saint-paulois, sera très vigilant lors de la préparation des budgets 2014 en fin d’année, à ce que les impôts ne soient pas augmentés pour couvrir l’amateurisme fautif de ces élus irresponsables.
Huguette Bello

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