Plan local d’urbanisme de Saint-André : réactions des élus de l’opposition

Un développement durable... sans concertation ?

2 décembre 2005

Hier, à Saint-André, 3 conseillers municipaux de l’opposition ont souhaité réagir sur les carences en termes de réflexion en ce qui concerne le Plan local d’urbanisme (PLU). Trop de questions restent en suspens, ce qui n’est pas pour aider au développement durable de Saint-André, au grand dam de l’intérêt de la population.

Entouré de Joe Bédier et de Chantal de Camaret, conseillers municipaux de l’Alliance, Éric Fruteau déplorait hier le retard quant à la réflexion sur l’aménagement du territoire saint-andréen lors d’une rencontre avec la presse.
L’élu de l’Alliance, par ailleurs conseiller général, note qu’il importe d’appréhender les risques potentiels (cyclones, fortes pluies, crues et érosion), inondation (tout Saint-André sauf peut-être Bras des Chevrettes), glissement de terrain (chemin Salazie...) qui peuvent avoir des répercussions et conséquences graves (humaine, matérielle et financière). Pour cela, les élus replacent le dossier dans son contexte. En effet, l’examen du PLU devait se faire au début 2005. Or, suite au débat sur le Plan d’aménagement et de développement durable (PADD) qui s’est tenu le 12 novembre 2004, il faudra attendre plus d’un an pour que la majorité municipale se penche sur le dossier PLU, examiné le 30 novembre 2005. Aujourd’hui, Éric Fruteau craint que cette carence, en termes de concertation et de réflexion sur le PLU, nuise au devenir de Saint-André.
Par ailleurs, le Schéma d’aménagement régional (SAR) étant en révision en 2005, on peut s’étonner qu’aucun bilan n’ait été dressé, au risque d’être en décalage avec les mesures à prendre pour faire face aux besoins du futur. "Il s’agit en fait de penser le futur SAR pour les années prochaines. Il s’agit de penser le futur PLU pour le long terme. Comment répondre à cette perspective si on ne fait pas un bilan de ce qui s’est fait sur Saint-André ? Comment s’inscrit notre ville ? Quelles évolutions pour l’horizon 2020 ?", demandent les élus de l’opposition.

Des questions sans réponse

À Saint-André, les élus de l’opposition relèvent un certain nombre d’omissions graves, relatives à l’aménagement, la communication, le tourisme, l’étalement urbain, les déplacements, etc... Les questions restent anormalement nombreuses. Où en est le réseau d’évacuation des eaux pluviales ? Le traitement des eaux usées ? Que dire de l’insuffisance de la station d’épuration ? C’est sûr, le mutisme dans lequel s’enferme la majorité municipale n’aide en rien à l’avancement des choses. Pour ce qui est du réseau routier, "beaucoup reste à faire en termes de rénovation des routes en enrobé, en trottoirs, en éclairage public. Avec l’augmentation du tout véhicule, il faut se pencher sérieusement sur ces problèmes pour la sécurité des usagers. Quand on pose un problème de fond, le maire nous manque de respect en nous accusant d’être complices des alcooliques. Or le maire est le premier responsable", notent les élus.

Foncier mis à mal

Encore faut-il que le maire de Saint-André réfléchisse à l’opportunité du projet d’avenir qu’est le tram-train, que refuse éperdument Jean-Paul Virapoullé. Et Éric Fruteau de rappeler que "la région Est et Saint-André seraient perdantes en ne souscrivant pas à ce projet. Je ne suis pas sûr que tous les élus de l’Est invalideraient le projet".
Par ailleurs, Éric Fruteau est revenu sur 2 éléments essentiels, à savoir "le déclassement de terrains agricoles et la sécurité de la population avec la non existence de Plan de prévention des risques (PPR) et de Plan pluriannuel d’endiguement des ravines". Les élus de l’opposition déplorent la perte de terres agricoles fertiles, au profit d’une construction quasi-anarchique de logements et d’infrastructures. "La solution aurait dû être de préserver ces terres, endiguer la Rivière du Mât et permettre l’exploitation des berges et zones caillouteuses pour construire logements, infrastructures (depuis chemins Salazie jusqu’à Rivière du Mât les bas en passant par Mille Roches et Rivière du Mât les Hauts)", explique Éric Fruteau.

Quelle prévention des risques ?

Autre point, autre question : quel plan de prévention des risques à Saint-André ? Encadrés par la Rivière du Mât, la mer et la Ravine Sèche, les Saint-Andréens attendent des solutions pour lutter contre les inondations, et notamment en période cyclonique. Le 23 novembre dernier, des habitations des quartiers de Petit Bazar, de Bras des chevrettes et du Chemin l’Étang ont été inondées, et cela aurait pu être évité, c’est un fait. Les élus déplorent l’absence de Plan de prévention des risques d’inondations, notant que Saint-André reste la seule commune de l’Est à se priver de cet outil, indispensable pour la sécurité de la population.

Bbj


Utilisation d’employés de la CIREST à des fins partisanes

Les employés de la CIREST et employés communaux doivent être au service de la population. C’est dit. Pourtant, nous ne pouvons que déplorer, avec les élus de l’opposition qui en faisaient écho, de leur utilisation à des fins électoralistes.
Récemment, ils ont été sollicités pour aller accueillir le ministre de l’Outre-mer, François Baroin. Éric Fruteau a cité "des déclarations dans la presse de la semaine dernière affirmant que “des employés de la CIREST auraient été autorisés à rendre visite à Baroin” lors de sa visite sur Saint-André. Une note de service aurait été écrite par le directeur".
Soit dit en passant, d’autres collectivités dont la Direction soutient le gouvernement usent de la même méthode, il doit donc s’agir d’une recette à la sauce UMP. Nous ne sommes en effet aucunement surpris de cela, ni dans la forme, ni dans le fond, explique Éric Fruteau.
Lors du référendum pour l’adoption ou non de la Constitution européenne, le premier magistrat de Saint-André transmettait un tract aux employés communaux, en même temps que leur fiche de paie - cela doit être un signe d’avertissement - pour que ces derniers votent “oui”. "Nous rappelons qu’il est important qu’il y ait le respect des employés. Nous militons pour la liberté d’opinion et d’expression des employés et pour la non-utilisation des services à des fins électorales ou partisanes", exhortent les élus de l’opposition. Espérons que le conseil sera écouté avec soin.

Bbj


Solidaires contre le SIDA

Lors de la conférence, les élus de l’opposition n’ont pas manqué de se joindre à l’initiative internationale pour lutter contre l’avancée catastrophique du SIDA.
Joe Bédier, Chantal de Camaret et Éric Fruteau se montrent entièrement solidaires avec les associations RIVES et SID’Aventure et ceux qui se mobilisent à Saint-Denis pour venir en aide aux victimes du SIDA. "À La Réunion on est aussi concerné. Et dans le monde ce sont des milliers d’enfants qui en meurent", notent-ils. D’où l’intérêt d’allier nos forces pour faire reculer cette maladie.


Condoléances

Monsieur Éric Fruteau, conseiller général du 2ème canton de Saint-André, adresse ses sincères condoléances aux familles de Lisa Narayanin-Ramaye et de Sébastien et apporte tout son soutien aux proches de Laëtitia Ramsamy dans ses épreuves douloureuses.


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