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Architecture et environnement
8 juin 2004
Une visite du chantier de la crèche de Sainte-Thérèse avec les architectes concepteurs et un groupe d’architectes du CAUE en présence du directeur et du président de cet organisme, le tout emmené par le maire de la Possession, a permis aux différents partenaires de ce projet hors pair de faire un point sur l’avancée des travaux et de débattre des problèmes posés aux constructeurs par les contraintes de terrain.
La visite de terrain du vendredi 4 mai comptait parmi les rendez-vous que le CAUE donne périodiquement à ses partenaires sur un projet ou un thème, différent à chaque fois. La visite de Sainte-Thérèse était guidée par les architectes du groupe RozO (Séverine Roussel et Philippe Zourgane) sur le chantier de la future crèche de la rue Mendès-France : une crèche futuriste, dont la structure d’alvéole étirée et retorse accrochée à la pente et la couleur rouge “Légo” suscitent le débat. Ce débat a d’ailleurs eu lieu, après la visite, entre architectes.
Roland Robert, président du CAUE dans la décennie 90, a mis en exergue devant son successeur à ce poste, Daniel Gonthier, conseiller général, le "défi relevé par les maîtres d’œuvre : construire une crèche sur 400 mètres carrés de terrain très accidenté (4 mètres de dénivelé) comportant les vestiges patrimoniaux d’une cheminée d’usine sucrière". Cet équipement de 24 places destiné à un quartier populaire des hauteurs de la Rivière des Galets, devait s’intégrer à un environnement social déjà loti. Le maire de la Possession a rappelé que le projet, lancé depuis 1998, avait connu des retards au démarrage suite au retrait de la première entreprise, effarouchée par l’audace du projet. La municipalité possessionnaise voulait un projet architectural qui marque la commune de son empreinte. Elle l’a désormais. "Son originalité en a fait reculer plus d’un", a ajouté Roland Robert en notant que les partenaires financiers quant à eux ont maintenu intacte leur confiance en RozO : la CAF a confirmé son accord de principe pour un financement à hauteur de 60%, le Conseil général met 91.000 euros à travers le contrat de développement et la commune apporte le reste (33%) des 1 million 265.000 euros, représentant le coût total de l’opération.
Les architectes ont exposé les grandes lignes du projet, dont la première contrainte était de s’intégrer dans l’environnement en épousant les accidents de terrain. Un de leurs partis pris est en effet d’écarter tout aplanissement préalable. "La pente est une donnée majeure à La Réunion ; les bâtiments doivent tirer leur invention de ce terrain" ont-ils expliqué. D’où un bâtiment qui semble avaler la langue de terre sur laquelle il est posé. La ventilation a été étudiée en captant "les brises de terre et de mer", réparties dans les différentes unités d’accueil (quatre en tout) pour les enfants. Divers éléments organisent le rapport intérieur/extérieur, fortement revendiqué par les concepteurs : la végétation du terrain -qui a inspiré la matière fibreuse intégrée à la façade urbaine de l’ouvrage, "conçue comme un masque"- et les baies vitrées de la crèche. L’ancienne tour d’usine sucrière a été réinvestie pour les services (cuisine, vestiaire, buanderie) et parée d’une ombrière métallique étudiée pour arrêter les rayonnements solaires. Le tamarinier de l’Inde poussé à l’ombre de la tour a pu être sauvé.
L’ensemble créé un espace géométrique, ouvert, “tordu” sur deux niveaux et un rez-de-jardin, une structure dont la matière brute bouscule sans fausse honte l’esthétisme dominant propre au cocooning, sous prétexte d’accueil de la petite enfance. La population du quartier, d’abord surprise, serait devenue "plutôt fière" de sa crèche en bulle. "Les enfants ont le droit être reçus dans un lieu autre que banalisé, aseptisé et commercial" a résumé Philippe Zourgane en introduction au débat qui a suivi un exposé-diaporama de Frédéric Jacquemart, architecte CAUE, sur "l’intégration des bâtiments" (ci-après). Roland Robert avait déjà donné l’approbation du maître d’ouvrage en notant que cette structure "vient à la vie avec une âme...Une âme d’enfant".
P. David
Débat : intégration et modernité
Le futur d’une tradition
Dans le débat entre architectes, des contradicteurs ont remis en cause l’apparentement du projet à une "architecture populaire créole" -revendiquée par RozO- pour tirer l’œuvre vers une "architecture savante". D’autres ont retrouvé dans les formes créées les "dômes géodésiques de Californie", autrement dit "une architecture de rupture"... datée d’une trentaine d’années.
Ce premier thème tournait autour de la question de savoir si une architecture populaire doit rester dans un cadre esthétique traditionnel ou si, devenue "objet d’étude", elle peut donner lieu à l’invention de formes nouvelles.
La couleur du bâtiment a beaucoup fait question aussi chez certains architectes. Pour les concepteurs - qui se sont repérés à la couleur indiquée par le fabricant de Lego - il s’agissait surtout de retrouver "le rouge des toits de l’île". Une couleur locale très “intégrée”. Ils ont aussi répondu à des questions sur le mobilier, les couleurs et les matériaux intérieurs, qui "feront contraste" - d’après Séverine Roussel - "avec les formes anguleuses et la couleur extérieure".
Enfin, la municipalité a indiqué qu’une réflexion s’est engagée sur des architectures de kaz, "en lien avec la pause de panneaux solaires". Mais pour cette crèche, les panneaux solaires ne faisaient pas partie du cahier des charges donné aux concepteurs. En 98, on pouvait comprendre qu’ils venaient peut-être un peu tôt... mais avec tout le retard pris, leur absence laisse un regret. Rien ni personne n’est parfait...
P. D.
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