Concernant la reprise anticipée des résultats de 2004, il faut noter que c’est la première fois que le maire utilise cette option pour faire valider son budget. Même si l’option peut être juridiquement acceptable, il n’en reste pas moins vrai que la situation est grave à Saint-André.
Le Compte Administratif n’ayant pas été voté et déjà le maire s’appuie sur les recettes du dernier exercice pour établir son budget 2005. Des questions restent en suspens : les restes à réaliser (plus importants que l’année dernière) sont-ils fondés ? Quel est l’état des subventions qui corroborent les restes à réaliser ? Où sont les arrêtés ? Il est clair pour nous que le groupe majoritaire n’a plus de marges de manœuvres. Les recettes sont en baisse et cette année il n’y aura pas de budget supplémentaire.
Nous disons que la preuve est faite qu’on est à la limite de l’équilibre budgétaire. Il y a le feu dans la gestion communale. Nous ne savons pas s’il y aura un pompier compétent pour l’éteindre !

Concernant le budget primitif 2005 : directement lié au point précédent, le constat que nous faisons est le suivant :
Après un simulacre d’interventions au niveau du fonctionnement suite au rapport de la Chambre régionale des comptes, les traditions reviennent ! Il y a une incapacité
permanente à stopper la gangrène en place ! Les dépenses en fonctionnement restent identiques à celles de l’année dernière (voire augmentent) en contradiction avec les recommandations des organismes de contrôle. Les charges à caractères générales progressent de 4%, par contre les subventions aux associations sont en baisse ! En investissement, si l’on tient compte des restes à réaliser de 2004 et de la reprise anticipée des résultats, la situation n’a guère évolué. Le taux d’équipement reste à un niveau bas. De plus, le maire, incapable de s’autofinancer, est contraint
d’emprunter. Quelle est la capacité de la collectivité à se désendetter ? Sachant que la commune a une dette totale de 56 millions d’euros, une annuité de 10 millions d’euros et que le remboursement du capital de la dette augmente de +55%. La collectivité reste sous perfusion !
Cette mauvaise gestion a des répercussions qui perdurent au détriment de la vie communale :

- Les conditions de travail des employés communaux se dégradent de jour en jour. L’occasion pour nous de demander à la majorité qu’elle est sa politique par rapport aux journaliers communaux non titulaires. Comment envisage-t-elle d’améliorer leurs conditions de travail ? Quelles sont aussi ses perspectives en matière de promotion et d’avancement des agents et des cadres ?

- Ainsi les élus de l’opposition ont également demandé au maire de porter plainte pour défendre trois employés communaux agressés dans l’exercice de leur fonction. Il est de son devoir de garantir la sécurité des employés et de faire en sorte qu’ils puissent travailler dans des conditions morales et psychologiques idéales ! Que fait le maire ? C’est dans de tels moments difficiles qu’il faut défendre le personnel communal. Il vous jugera sur votre engagement en leur faveur et non sur des paroles prometteuses.

- Les associations sont les victimes d’une gestion aléatoire. Les subventions baissent de 4%. Il est regrettable de constater qu’après avoir laissé dilapider des millions pendant des années, le patrimoine sportif et footballistique de Saint-André disparaisse en laissant pour compte des jeunes sportifs liés aux deux clubs (longtemps dirigés par des proches du maire voire des conseillers municipaux). Une solution aurait pu être trouvée pour les jeunes ayant inscrit leurs efforts dans l’âme des Léopards et de Cambuston. Quelle est la sincérité du maire dans sa récente volonté de faire avancer les vraies valeurs du sport dans notre commune ? Personne n’est dupe quant aux intentions électoralistes qui persistent toujours ! Dommage !

- Aussi, nous déplorons le fait que l’on ne nous ait pas fait parvenir le bilan des associations subventionnées par la collectivité. Pourquoi ? Qu’a-t-on à cacher ? C’est un dérèglement à la loi qui pourrait invalider le budget.

- Derniers points : les intérêts moratoires sont en augmentation en 2005 et des charges exceptionnelles apparaissent. J’appuierai mes propos sur un exemple qui montre que le maire, par sa mauvaise gestion, met en difficulté la population Saint-Andréenne mais aussi d’autres organismes. L’exemple de la SOFOND : la Commune doit à la SOFOND près de 23.000 euros pour non paiement dans les temps et d’intérêts de retard de paiement depuis 2002. Qui était le président de la SOFOND ? Pourquoi n’a-t-on pas payé dans les temps ? Ces 23.000 euros auraient pu servir par exemple... aux associations. C’est de toute évidence un manque à gagner. Alors nous demandons au maire de ne pas aggraver encore plus cette situation en réglant au plus vite ce que la commune doit à la SOFOND !

Pour le groupe, Éric Fruteau