Trois navires de guerre sous le commandement de l’amiral de la Flotte de l’Ouest

950 marins indiens en escale à La Réunion

29 octobre 2014, par Manuel Marchal

Une escadre de 4 navires conduite par l’amiral Hari Kuram, commandant en chef de la Flotte de l’Ouest, visite en ce moment les pays de l’océan Indien. Après l’Afrique de l’Est et du Sud, trois bateaux font escale depuis lundi jusqu’à jeudi à La Réunion avant de repartir à Maurice, puis aux Seychelles avant le retour en Inde.

Le capitaine Woodcock, commandant du Floréal, l’amiral Hari Kuram, commandant en chef de la Flotte de l’Ouest, et George Raju, consul général de l’Inde.

4 ans après la visite d’un navire en 2010, la marine indienne est de retour dans les eaux réunionnaises pour une escale de quatre jours. Trois bateaux sont stationnés au Port Est dont le destroyers Mumbai, vaisseau de combat long de 160 mètres, soutenu par une frégate et un pétrolier. Ce sont au total 950 marins indiens qui sont dans notre île. Ils sont sous l’autorité de l’amiral Hari Kuram, commandant en chef de la Flotte de l’Ouest de la marine indienne. Basée à Mumbai, la Flotte de l’Ouest comporte 23 navires.

Hier soir, l’amiral tenait une conférence de presse avec George Raju, consul général de l’Inde à La Réunion, et le capitaine Woodcock, commandant de la frégate Floréal basée au Port Ouest.

Achats de matériels français et bateau indien

L’amiral Hari Kuram indique que la présence de la marine indienne à La Réunion est une visite de courtoisie pour contribuer à la coopération militaire avec la France. Il rappelle que l’océan Indien est une région concernée par la piraterie. C’est pourquoi un bateau de guerre indien est présent en permanence dans le Golfe d’Aden. « Aucune marine au monde capable d’assurer une sécurité totale pour lutter efficacement contre la piraterie », dit-il en substance. L’amiral souligne aussi que l’armée indienne a acheté du matériel français : hélicoptères Alouette, avions Mirage, sous-marins Scorpène. Les militaires indiens sont « très contents du matériel français et nous pensons que la technologie française nous permettra d’être plus efficace », précise l’amiral.
Il note également que le Mumbai est un bâtiment construit en Inde, d’un coût estimé à 1 milliard de dollars. La facture aurait été plus élevée si le bateau était sorti d’un chantier français, a-t-il dit en substance.

Le Mumbai est un destroyer lance-missiles de 160 mètres fabriqué en Inde.

Un exercice maritime avec la marine française est prévu le jour de l’appareillage de l’escadre indienne. En attendant, les marins indiens participeront à des rencontres sportives et culturelles.

Le consul général George Raju souligne l’impact économique que peut générer la visite de près d’un millier d’Indiens à La Réunion. À leur retour, ils parleront autour d’eux de leur séjour à La Réunion.

Océan Indien, océan ouvert

L’occasion a été donnée à l’amiral Hari Kuram de s’exprimer sur plusieurs sujets d’actualité.
Il a précisé le rôle de l’Inde dans la recherche du Boeing de la Malaysia Airlines disparu sans laisser de trace dans l’océan Indien. Pendant un mois, la marine indienne a dépêché 6 bateaux dans la mer d’Andaman, soutenu par des avions. Il considère que la disparition du Boeing 777 est « un accident malheureux » dont on ne connaît pas la cause.

Sur l’implication de la marine indienne au Moyen-Orient, elle se situe dans une logique humanitaire. Elle a ainsi participé à l’évacuation de populations de Libye, du Liban et de Syrie.

Enfin, sur le sentiment indien au sujet de la présence de l’armée des États-Unis à Diego Garcia, l’amiral indique que l’océan Indien n’est pas l’océan de l’Inde. « Everybody stay cool », autrement dit, l’océan Indien est un océan ouvert avec toutes les marines qui interagissent. Traduction : nous sommes tous des partenaires.

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