Raymond Lucas, amoureux des plantes

À vos plumes, pour que des traces restent !

21 septembre 2006

C’est le message fort que veut faire passer Raymond Lucas, né aux Avirons en 1938, retraité de l’Éducation nationale, amoureux des plantes et enfin Président de l’association APN (Amis des Plantes et de la Nature), à travers la publication de son ouvrage “Cent plantes endémiques et indigènes de La Réunion”. Le livre est publié par “Azalées Editions” dans la collection Nature et Civilisation. ’Signalons que ce livre est un produit pays : l’auteur réunionnais, éditeur réunionnais et imprimerie réunionnaise’, affirme avec beaucoup de fierté Raymond Lucas.

L’objectif de l’APN est de combattre l’ignorance de la population, de faire connaître l’histoire des plantes. L’association existe depuis une dizaine d’années et a, jusqu’alors, privilégié le langage oral : exposition commentée, visite guidée sur le terrain, etc...

Pourquoi avoir écrit ce livre ?

Aujourd’hui, l’APN veut passer à un autre niveau de communication. En effet, il est important de faire connaître, mais il est primordial de laisser des traces. C’est dans cette optique que l’association, après avoir publié il y a quelques temps “La Réunion et le café” écrit par Marc Rivière, publie aujourd’hui “Cent plantes endémiques et indigènes de La Réunion” écrit par le Président lui-même. L’APN ne compte pas en rester là, d’autres ouvrages sont déjà programmés, toujours avec le même éditeur, “Azalées Edition”, représenté par Christian Vittori qui nous confie que "cela correspond à la mission que nous nous sommes fixé il y a 25 ans : valoriser le patrimoine réunionnais".

Cet ouvrage vous invite à une promenade photographique

Après un long travail de recherche, d’identification des plantes, de prise de photos, le résultat est remarquable. Raymond Lucas a tenu à employer un langage simple et populaire accessible à tous, tout en respectant les noms vernaculaires qui, selon lui, est un héritage de nos aïeux.
Passons à présent au contenu ; on en distingue 3 parties.
Tout d’abord, l’auteur traite des plantes qui ont donné leur nom à des quartiers, des lieux-dits, des villages, par exemple : Bois de Nèfles, Tan Rouge, Bois de Pommes... Ces plantes ont été chassées de leur milieu historique, la population ignore aujourd’hui l’origine du nom de leur village. Ce livre vient témoigner en faveur des plantes.

Ensuite, Raymond Lucas attire l’attention sur un héritage linguistique légué par nos ancêtres, par la formulation utilisée pour désigner une plante : “Bois de...” et “Pied de...”. Que l’on dise “Bois de mangue” ou “Pied de mangue”, cela n’a pas la même signification. Vous pourrez vous en rendre compte en lisant ce livre.
Enfin, dans la dernière partie de cet ouvrage, le Président de l’APN analyse l’aspect civilisation et ethnobotanique, c’est-à-dire les messages à décrypter dans les noms vernaculaires de nos plantes indigènes. Chacune de nos plantes a une histoire à raconter, vous saurez tout sur la signification du “bois de losto”, du “Mafatambois” ou encore du “Takamaka péî”.

Pour illustrer tous ces propos, Raymond Lucas a récolté un ensemble de photos prises par des adhérents de l’association, notamment un ex-verger fruitier transformé en jardin botanique ou encore des bois de senteur blanc originels mâles et femelles, plantés dans une forêt reconstituée chez un adhérent de l’APN, en pleine production de fleurs et de fruits fécondés. C’est le sauvetage assuré pour cette espèce qu’on croyait perdue en l’état originel.
Pour Raymond Lucas et pour nous tous, il est essentiel que l’Homme intervienne pour sauver les espèces endémiques de notre île.

Sophie Périabe


Position de l’APN sur le Parc National des Hauts

Oui aux espèces endémiques

Nous sommes ni pour, ni contre à 100%. Si c’est pour sauver les espèces endémiques de La Réunion, nous sommes tout à fait d’accord.
Nous nous battons pour faire partie du Conseil d’Administration de la Direction du Parc National des Hauts.
Aujourd’hui, il semble que nous ayons été entendus car nous avons été invités à des réunions de travail.
Nous défendons la nécessité de protéger nos ravines. En effet, nous voulons que les ravines fassent parties du Parc National des Hauts car ce sont le cœur de toutes les richesses de notre île. Nous refuserons, qu’un jour, ces ravines soient bétonnées pour construire telle ou telle infrastructure.


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