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Sylvie Rodrigues, Psychothérapeute
8 janvier 2009, par
Sylvie Rodrigues est psychothérapeute. Elle accompagne les personnes victimes de violence et tout particulièrement les femmes. Petit à petit, elles se reconstruisent, reprennent confiance en elles, parlent plus facilement de ce qui leur est arrivé. Elle leur apporte une aide précieuse.
Vous êtes psychothérapeute. Dîtes-nous en un peu plus sur votre profession ?
- Que vous dire sur ma profession ? Peut-être vous parler de qui vient me consulter. J’accompagne des personnes souffrant de troubles psychologiques ou psychosomatiques et aussi de personnes qui arrivent suite à des évènements existentiels douloureux (la séparation, le deuil, le sentiment d’exclusion, l’accident, etc...). Mais pas seulement ! Pour beaucoup, il s’agit d’une quête de mieux-être ou de “plus être”. Des personnes souhaitent agir sur leur vie, ne plus se sentir ballotter par les autres, les évènements, et aussi y mettre du sens. Il peut s’agir d’une thérapie individuelle, familiale ou de groupe.
Une quête de mieux être ou de “plus être”
En fait, j’utilise essentiellement la Gestalt comme méthode de thérapie. Gestalt vient du verbe allemand “gestalten”, qui veut dire “mettre en forme” dans le sens de donner une structure. C’est une thérapie humaniste existentielle. Nous travaillons donc sur des données existentielles (la responsabilité, la liberté, la solitude, la finitude, la quête de sens). Nous mettons l’accent sur le contact avec les autres et le monde environnant pour favoriser un ajustement créateur et une prise de conscience des dysfonctionnements. Le travail va se faire à travers une expérimentation de nouvelles pistes de solutions. Il ne s’agit pas seulement de savoir pourquoi c’est comme ça dans ma vie, mais aussi de sentir comment et exprimer d’autres pistes de solutions.
À tort ou à raison, on parle de la violence. Qu’est-ce exactement ?
- Tout d’abord, je tiens à faire une différence. On confond souvent violence et agressivité, ça n’est pas pareil. Agresser vient du latin “adgredi”, c’est-à-dire aller vers, aller vers l’autre, le monde est nécessaire à chacun. Quand vous mordez à pleine dent dans un fruit, c’est agressif. Quand vous serez la main à une autre personne, vous allez vers elle, à son contact, c’est agressif. Sans cette saine agressivité, vous n’auriez pas de contact au monde et ne seriez pas capable de remplir vos besoins de base.
La violence, l’autre devient un objet à tuer
La violence, c’est autre chose. Vous n’allez ni vers l’autre, ni vers le monde : vous le niez. Il n’y a que votre pulsion qui est présente et rien d’autre. L’autre n’existe pas en tant qu’être à part entière, il devient un objet à tuer, à s’approprier, à détruire. C’est une pulsion vers le néant. La violence peut-être physique ou psychologique.
De la violence, peut-on en guérir ?
- Ça dépend de plusieurs facteurs. Je rencontre souvent d’anciens enfants victimes qui viennent demander de l’aide car, me disent-ils, c’est parfois plus fort qu’eux, ils se sentent devenir violents ou bien ont simplement peur avec leurs propres enfants de rejouer des scénarios bien trop connus. Pour ceux-là, qui font la demande de leur propre chef, se remettre en cause, il n’y a pas de problème, c’est possible. La prise de conscience de sa propre violence est le préalable nécessaire à toute guérison. Dans le cas où il s’agit d’une personne présentant une structure pathologique importante, c’est beaucoup plus délicat.
Vous accompagnez les femmes victimes de violences conjugales. Mais de quelle manière ?
- Dans ma pratique, en effet, j’accompagne des femmes victimes de violences conjugales. Ce travail, je le fais en groupe continu de thérapie. Nous nous retrouvons actuellement une fois par mois. L’engagement de chacune est signé pour une année dans le groupe. Il est important. Ça crée des liens et chacune se retrouve à travers les parcours différents et peut se projeter et travailler à travers les autres. Ce travail s’effectue à plusieurs niveaux sur l’histoire de chacune (son ressenti, son présent, son devenir, la confiance en soi, l’amour propre, son image, ses valeurs, le sens de sa vie, etc...).
La parole circule d’une autre manière, c’est bénéfique
Pour cela, je travaille avec différents supports qui peuvent être les vêtements, l’expression artistique telle le conte, le dessin, la danse, la musique. Ce qui est important, c’est que chacune puisse se retrouver en tant que femme et se reconstruire. Pour la famille, c’est nécessaire. Dans le groupe que j’anime, les enfants ont tous été accompagnés à un moment. De toute façon, le travail que fait leur mère sur elle-même lui permet de changer des choses au niveau familial. Son propre changement entraîne la famille entière. La parole circule d’une autre manière, c’est bénéfique.
Ne doit-on pas aussi accompagner le concubin ou le mari violent ainsi que les enfants ?
- Pour le concubin, c’est autre chose. Bien souvent, il y a eu séparation. Je crois aussi qu’il s’agit d’une remise en question de tout un système d’éducation. Posez-vous bien les questions suivantes : « Fait-on la même chose pour les garçons et les filles ? Sont-ils égaux dans les familles ? Comment apprend-on à respecter son alter ego ? Que dire d’une société où, à emploi égal, le salaire ne l’est toujours pas entre homme et femme ? Ou à diplôme équivalent, bien souvent, la reconnaissance n’est pas la même ».
Faire réfléchir les jeunes sur ces sujets
Il y a un film espagnol, “Ne me dis rien”, à voir absolument sur la violence conjugale, on y voit aussi un groupe de thérapie masculine. Je crois qu’il est important de mener des actions dans les établissements scolaires avec ce genre de support, faire réfléchir les jeunes sur ces sujets. Pour ma part, je suis certaines qu’aimer une personne, c’est lui reconnaître sa liberté et non la posséder.
Entretien : Jean-Fabrice Nativel
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