Solidarité et cohésion sociale

Au Port, l’AS Rome fête la co-veillance

21 août 2006

Vendredi et samedi derniers, l’association sportive, sociale et culturelle Péi Jazz / AS Rome a organisé des festivités pour célébrer la co-veillance, définie ainsi par le président Arsène Mastane : ’faire à plusieurs ce que l’on ne peut faire seul et pour mieux vivre ensemble’.

Les habitants du quartier de la rue de Rome au Port ont participé vendredi soir à l’inauguration de la “fourgonette de la co-veillance”, récemment acquise par l’association Péi Jazz / AS Rome. Cet outil sera utilisé par l’association fondée en 1992 pour amplifier son travail au service des habitants de la cité.
Comme l’a expliqué le président Arsène Mastane, "nous espérons que cette fourgonnette viendra surtout en aide aux familles les plus nécessiteuses et aux associations qui en auront besoin". "C’est cet esprit de solidarité, a-t-il ajouté, qui permettra à nos associations de contribuer au bien-être de nos familles, au développement de nos quartiers et au rayonnement de notre ville". C’est exactement cela le sens du concept de la “co-veillance”.

Des habitants acteurs

Auparavant, Arsène Mastane avait expliqué qu’un grand chemin avait déjà été parcouru depuis qu’un groupe d’habitants, dont il faisait partie, avait décidé de se réunir en association pour prendre en main l’animation du quartier. À l’époque, elle ne disposait que d’un seul container comme local. Depuis, elle a traversé la route, acquis plus d’espace et un autre container. "La réhabilitation du quartier nous a permis de développer des actions, avec pour objectif de mettre en avant le bien-être, le savoir-faire et l’amélioration du cadre de vie de la population".
Mais ce qui encore plus important, explique la président de l’AS Rome, "c’est que les habitants deviennent de véritables acteurs dans leur cité. Qu’ils soient une force de propositions et qu’ils fassent preuve de plus de responsabilité, de solidarité et de civisme". Et d’insister sur le fait que "sans les habitants et les nombreux bénévoles de l’association qui s’investissent en faveur de leur quartier, rien ne serait possible".

"Ne pas s’arrêter"

La réussite de ce travail est due également à un partenariat très large, auquel Arsène Mastane a tenu à rendre hommage. Parmi ces partenaires, il a cité la Commune du Port, "qui a toujours accompagné le développement de notre structure", les diverses entreprises privées et le secteur bancaire, les bailleurs sociaux, les acteurs de l’emploi et de l’insertion, et le tissu associatif portois, "qui donne de la cohérence aux actions que nous menons ensemble dans l’intérêt de la population portoise".
Une habitante du quartier, Suzette Marcelly, est intervenue pour témoigner des résultats positifs de cette vaste collaboration : "Grâce aux activités sportives, au cours de couture, aux sorties en bus et à tous les autres moments conviviaux que nous passons ensemble, la vie dans notre quartier est plus agréable et il y a moins de délinquance. Il ne faut surtout pas s’arrêter là !".

Le rôle de l’entreprise

Johnny Law-Yen, patron du magasin Champion du Port, a pris la parole en tant que partenaire de ces actions. Pour lui, "l’entreprise est un des acteurs de la société, avec son personnel. Elle doit donc s’intéresser à ce qui se passe autour d’elle. Et quand des actions sont menées pour tisser des liens sociaux, l’entreprise doit prendre sa part de responsabilité citoyenne à côté des acteurs politiques, associatifs, culturels et cultuels. Nous sommes co-responsables de notre avenir. Nous devons participer au progrès de la société".
Alain Albany, responsable de la société Foucque au Port, a également plaidé dans ce sens. De même que Jocelyne Papou, responsable bénévole du Fonds d’initiative locale (FIL) du Crédit agricole du Port, et le vice-président de l’agence portoise, Jean Hassanaly. La banque mutualiste a participé avec d’autres sponsors au financement de la fourgonnette de la co-veillance.

"L’union fait la force"

Marie-Paule Fanchin, adjointe au maire du Port, a justifié le soutien de la Ville aux activités de l’association Péi Jazz / AS Rome. Celle-ci a déjà permis de réelles avancées dans le quartier. "Mais il reste encore beaucoup à faire pour mieux vivre. Il se trouve que l’association œuvre dans tous les domaines et pour toutes les générations avec la participation active des habitants et un partenariat très large", a déclaré l’élue portoise.
"La force principale de cette association c’est la motivation des habitants qui s’impliquent dans son travail. L’union fait la force. Il est juste que la commune soutienne les associations qui œuvrent au mieux vivre de la population", a conclu la représentante du maire.
La cérémonie s’est terminée par un spectacle de moringue et jusqu’à samedi soir il y a eu de nombreuses activités, depuis la batay coq aux animations musicales avec Kontonèr, Lansiv et Analyse en passant par un repas convivial avec les habitants.

L. B.


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