Saint-Paul, Ville propre ?

Campagne environnementale et sanitaire généralisée

26 avril 2008

Huguette Bello, Députée-maire de Saint-Paul, lance une campagne sanitaire contre la dengue, le chikungunya, la leptospirose et le paludisme, avec le concours du TCO et de la DRASS. Sus à la crasse et aux dépôts sauvages, sources de nombreuses maladies ! Du 5 mai au 23 juin, tous les quartiers vont vivre au rythme des équipes de nettoyage. Une visite de la municipalité à Mafate est prévue en mai.

« Simpol lé sal ! ». C’est la première impression que la nouvelle élue, Huguette Bello, a retiré d’un tour des quartiers de cette commune qui est une des plus vastes de France, la 2ème après Arles, dit-on. Immense atout touristique, avec une partie de Mafate, le Maïdo, l’Étang Saint-Paul et une multitude de petits bourgs en altitude, une remarquable route des koïlou... etc, etc... Mais comment espérer attirer et surtout retenir des touristes dans des zones rurales mal entretenues ou envahies par les rats ?
Aussi, une première campagne de nettoyage et désinfection va-t-elle commencer le 5 mai prochain pour prendre fin 1 mois et demi plus tard. Un planning a été préparé entre la Direction de l’Environnement de la Mairie de Saint-Paul, sous la responsabilité de Hung Docao et Soraya Issop-Mamode, et le service correspondant au TCO, chargé de la mise en place d’une déchetterie mobile : deux jours dans chaque quartier.
Cette déchetterie mobile est un appel aux habitants à « vider leur fond de cour ».
Il n’est pas une visite, sur un site quel qu’il soit, à Saint-Paul, qui ne fasse découvrir ici des monceaux de gravats, là une montagne de pneus gorgés d’eau stagnante, comme ceux qu’ont trouvé le sous-préfet de Saint-Paul et la députée-maire lors d’une visite de repérage sur un site pressenti pour une manifestation de karting.

De là, un plan de lutte a été établi avec le TCO et la DRASS, pour une action globale contre la leptospirose, la dengue et le chikungunya. Ce plan consiste en 1/ un apport de caissons pour une déchetterie mobile, à raison de deux jours par quartier ;
2/ une distribution de kits raticides : 10.000 kits dans un premier temps vont être mis à disposition gratuitement ;
3/ des opérations de démoustication qui continuent et dont le planning sera communiqué dans les quartiers.
« C’est une priorité pour nous que les fonds de cour soient vidés de leurs carcasses de voiture ou de leurs dépôts sauvages. Nous allons faire la guerre aux vecteurs de maladie », a appuyé Huguette Bello, en reconnaissant que « l’effort à faire est considérable ».

Dans un premier temps, la municipalité va nettoyer. Puis elle va faire contrôler par la Police municipale et informer les habitants des sanctions encourues si les dépôts sauvages devaient réapparaître. Ces dépôts, identifiés par le TCO, vont être enlevés, et leur enlèvement donnera immédiatement lieu à des aménagements paysagers. Les habitants, les jeunes sans emploi dans les quartiers seront-ils associés d’une façon ou d’une autre à ces opérations ?

Reste le cas de Mafate, qui ne fait pas partie des sorties planifiées pour l’installation des caissons de ramassage. Une visite préalable de la municipalité devrait avoir lieu en mai, pour identifier les principaux problèmes. Le nettoyage de Mafate fera l’objet d’une planification spécifique, en raison de “l’atout touristique” qu’il représente pour la commune. Les élus saint-paulois ont en projet de faire progresser la coordination des actions avec la DRASS et le Conseil général.
Etant donné l’étendue de la commune et l’ampleur du travail à réaliser, c’est une vraie “campagne” au sens quasi militaire qui est engagée... avec les moyens de communication des “campagnes électorales” : sono, tracts et affichages dans les mairies annexes.

P. David


Questions diverses

La maire de Saint-Paul a apporté un démenti formel à des déclarations du directeur du Festival Sakifo, lequel aurait dit que la Mairie de Saint-Paul était intéressée par le transfert du festival. « Il y a eu des contacts avec M. Galabert, mais à aucun moment il n’a été pour nous question d’installer le Sakifo, comme on nous le demandait, sur les 7 ha du camping littoral. Saint-Paul n’est demandeur de rien du tout en ce qui concerne le Sakifo », a dit Huguette Bello.

En attendant l’audit demandé sur l’état des finances communales, les élus saint-paulois ont recueilli plusieurs éléments intrigants. Ainsi, ces 847.000 euros versés par la Mairie au CCAS pour lui permettre d’acquitter les factures d’eau de 319 familles, sur les 3 premiers mois de 2008. « Saint-Paul doit 6 millions d’euros à Véolia », a commenté Huguette Bello, qui s’interroge, sans vouloir indisposer les familles, sur un “cadeau” pour le moins curieux. « C’est irresponsable, et condamnable d’un point de vue gestionnaire », a ajouté la députée-maire.


A propos de nettoyage...

La “pollution informatique” d’Alain Bénard

Les élus et le personnel municipal de Saint-Paul sont confrontés à une forme inédite de “pollution”. Il s’agit d’un message que l’ancien maire, Alain Bénard, a envoyé très largement aux employés et Directions des services municipaux.
Sous couvert de mise en circulation d’une nouvelle adresse courriel, Alain Bénard fait quelque chose qui est vécu comme une intrusion malvenue, à en juger par les messages courroucés que certains ont fait remonter à la Direction des services.
Le message d’Alain Bénard (extrait) : « Bonjour, Vous pouvez désormais me joindre sur cette adresse mail (...). Mon numéro de GSM n’a pas changé (...).
Bon courage, le combat continue ! Alain Bénard ».

Quelques employés ont protesté auprès du DGS.
« Ça devient lassant de recevoir sur notre lieu de travail des messages "guerriers" de ce conseiller municipal. Peut-on porter plainte individuellement ou collectivement ? ».
Ou encore :
« Après un SMS, c’est un mail évoquant la “poursuite d’un combat” que nous avons reçu de M. Bénard, conseiller de l’opposition, sur nos adresses professionnelles. Cela ne me paraît pas très correct ; en tout cas, cela a mis un certain nombre d’agents mal à l’aise.
Pouvez-vous intervenir pour que nous n’ayons pas à subir de nouveau ce genre de message et que les outils de communication mis à notre disposition soient respectés pour leur usage professionnel ? ».

Le Directeur général des Services, Alain Payet, a donc envoyé à tous les services le message suivant :
« Vous avez été destinataire d’un message du conseiller municipal Alain Bénard. Ce procédé contrevient aux règles de neutralité qui régissent le fonctionnement de toute collectivité. A ce titre, il doit être condamné. En conséquence et dans le cadre de votre mission de service public, vous devez ne réserver aucune suite à ce type de message ».


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