Automobilistes et deux-roues réunionnais : des ’délinquants en puissance’

Contrôles et sanctions s’imposent

6 février 2007

Que le Président de l’association “Ni voyou, ni soumis”, qui accuse un excès de contrôles sur les routes, une répression infantilisante qui n’aide pas à responsabiliser les automobilistes, l’entende : le Procureur de la République fait état d’une « délinquance routière » « très préoccupante » à La Réunion, qui appelle un renforcement des contrôles. Sans ambages, François Muguet ne cache pas non plus sa mauvaise opinion des conducteurs de deux-roues.

Que le Président de l’association “Ni voyou, ni soumis”, qui accuse un excès de contrôles sur les routes, une répression infantilisante qui n’aide pas à responsabiliser les automobilistes, l’entende : le Procureur de la République fait état d’une « délinquance routière » « très préoccupante » à La Réunion, qui appelle un renforcement des contrôles. Sans ambages, François Muguet ne cache pas non plus sa mauvaise opinion des conducteurs de deux-roues.

« Manque de citoyenneté caractérisé »

« Chaque contrôle révèle des comportements de violation de la loi : cela s’appelle de la délinquance ». Le Procureur de la République, François Muguet, soutient avec force qu’en dépit de l’engagement de l’Etat et de ses partenaires, les automobilistes réunionnais ne changent pas de comportement sur la route. Pour preuve, en Métropole, « les accidents y ont baissé de 11% quand ils augmentaient à La Réunion de 11% (...). Cela justifie parfaitement les contrôles multiples, fixes, mobiles, sur la vitesse, le taux d’alcool, à l’initiative des forces de sécurité ou de moi-même, les poursuites pénales engagées et les condamnations. Nous prendrons dans les semaines à venir des dispositions plus sévères pour réduire l’utilisation et la libre disposition des véhicules des auteurs des infractions les plus graves ». Et le Procureur d’accuser fermement les conducteurs de deux-roues de n’avoir « que faire, à de très rares exceptions, de la limitation de vitesse et de la loi républicaine ». Il fait allusion à la vitesse, mais plus encore accuse les conducteurs de deux-roues de démontrer « au vu et au su de tous, des plus jeunes surtout, un manque de citoyenneté caractérisé en refusant l’égalité devant la loi, se comportant de facto en délinquants. Il faudra qu’ils me démontrent qu’ils ne veulent plus rester hors la loi pour me faire changer d’opinion. Je l’espère très vivement ». A bon entendeur...

SL

L’audience solennelle de rentrée du TGI a été marquée par une première dans la vie d’un tribunal. Un temps de parole a été accordé au Batônnier Robert Chicaud, représentant des avocats, qui a tenu à souligner leur rôle majeur dans le fonctionnement de l’institution judiciaire. Ce temps de parole est à la fois, pour le Batônnier, « un symbole et une réalité » qui permet de marquer la reconnaissance du rôle incontournable des avocats.


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