6ème édition du concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes

Coup de pouce pour l’innovation

12 janvier 2006

’Aider les Réunionnais à créer une entreprise de technologies innovantes et des emplois réunionnais’, tel est l’objectif principal d’un concours, qui n’a plus à prouver la pertinence de sa création.

Le concours d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes est certes national, mais force est de constater le mérite de son intéressement purement réunionnais. "La Réunion est une terre d’innovation", indique justement Jean-Jacques Ardin, directeur régional de l’Agence national de valorisation de la recherche (ANVAR), qui se dote en plus d’une dénomination des plus osées. Oséo, comme Osez haut. Le concours, mis en place en 1999, permet à des créateurs de voir plus haut, plus loin, pour une meilleure valorisation du savoir-faire français et réunionnais. "Ce concours est ouvert à toutes personnes physiques qui résident en France, sans condition de nationalité", précise Patrick Hervé, qui représente à l’île de La Réunion, le Ministère délégué à l’enseignement supérieur et à la recherche. Les candidats peuvent postuler dans deux catégories : “création-développement” et “en émergence”.

De 45.000 à 450.000 euros de subventions

La première catégorie exige un projet déjà élaboré. "Cette catégorie s’adresse aux projets qui ont fait la preuve du concept, et dont la création d’entreprise peut être raisonnablement envisagée dans les six mois suivant la sélection du projet. Les entreprises créées par les lauréats de cette catégorie recevront une subvention d’un montant maximum de 450.000 euros, destinée à financer jusqu’à 50% de leur programme d’innovation", indique le communiqué de presse.
La deuxième catégorie est destinée "aux projets qui nécessitent encore une phase de maturation et de validation technique, économique et juridique. Les lauréats de cette catégorie recevront, à titre personnel, une subvention d’un montant de 45.000 euros pour financer jusqu’à 70% des prestations nécessaires à la maturation et à la validation de leur projet".
Depuis 1999, seuls trois lauréats réunionnais ont profité de la subvention “création-développement”, alors que 10 autres lauréats ont bénéficié d’une aide financière pour la maturation de leur projet. C’est notamment le cas de Thierry Colombet et Henri Clervil, qui témoignaient lors de la conférence de presse. Pour les deux innovateurs, ce concours est une aubaine. "Sans ce type d’aide et de partenariat, nous n’aurions jamais eu l’idée de démarrer un tel projet" explique le premier, qui défend un outil de sélection et de traçabilité de plantes tropicales à principes actifs destinées à l’industrie cosmétique et pharmaceutique.
En 2004, il bénéficiait de 45.000 euros de subvention pour peaufiner son concept, le Biotracker. "Sans ce concours, il est quasiment impossible de présenter un concept de technologies innovantes", poursuit Henri Clervil, qui souhaite créer une entreprise de fabrication et de commercialisation d’élément de construction, utilisable en tant qu’élément de coffrage et de parement isolant. L’année dernière, ce dernier profitait de 43.000 euros.

Création d’emplois mieux payés

Outre le seul financement de la recherche, ce concours permet un accompagnement du lauréat, pour qu’il puisse faire aboutir le projet technologique innovant, et à terme créer son entreprise et des emplois. Cela se traduit par "la mise en réseau de la communauté des lauréats, un accès facilité aux organismes de conseil et de financement et des rencontres avec des financeurs". Il est vrai que chaque projet oblige de convaincre les investisseurs, toujours plus méfiants de financer un bide.
Pour ce qui est du concours lancé par le ministère délégué à l’enseignement supérieur et à la recherche, c’est une manière de faire reculer le chômage. "Ça coûte moins cher que de payer des chômeurs. Grâce à ce concours, nous aidons à la création d’emplois, et mieux payés, puisque ce sont des emplois à haut niveau de compétence", note Jean-Jacques Ardin. Depuis sa création, ce concours aura aidé à la création de 5 entreprises de technologies innovantes. Pour Henri Clervil, qui entend mener à bien son projet de création d’entreprises, son concept devrait à moyen terme générer 10 à 15 emplois.

Bbj


Modalités

Si vous souhaitez participer à ce concours, qui s’ouvrait le 10 janvier dernier, il faut retirer votre dossier sur les sites Internet du Ministère délégué à l’Enseignement supérieur et à la recherche (www.recherche.gouv.fr) et d’OSEO Anvar (www.oseo.fr) ou directement auprès des délégations régionales à la recherche et à la technologie (DRRT) et des directions régionales d’OSEO Anvar. Les dossiers doivent être déposés avant le 28 février 2006. pour toute information complémentaire, vous pouvez téléphoner à la DRRT au 02.62.92.24.40 ou à OSEO Anvar au 02.62.29.48.88. Le règlement se trouve sur le site du ministère délégué à l’Enseignement supérieur et à la recherche.


Bilan du concours 2005

Depuis le lancement du concours en 1999, plus de 700 entreprises innovantes ont été créées et, fait remarquable, 87% d’entre elles sont toujours en activité. A cela deux raisons : l’excellence de leurs projets et l’accompagnement des créateurs d’entreprises.
Parmi les 305 projets nominés par les jurys régionaux, le jury national a décidé de récompenser 178 lauréats, soit 83 projets “création-développement”, 95 projets “en émergence”. 6 projets ont obtenu des prix spéciaux.

(source : Ministère délégué à l’Enseignement supérieur et à la recherche)


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