
Mal-do-mèr dann sarèt
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Création du CRAN Réunion
31 mai 2007
Le CRAN Réunion a officialisé hier devant la presse sa création. Co-adhérent du Conseil Représentatif des Associations Noires, créé le 26 novembre 2005 en métropole au lendemain des émeutes des banlieues, il souhaite fédérer les associations locales qui militent pour la reconnaissance de « la population noire. » Ce mouvement a-t-il un sens à La Réunion ou dès le peuplement de l’île jusqu’à aujourd’hui, le métissage a justement fait exploser la hiérarchisation des couleurs ? A la question identitaire Kaf, nous avons déjà apporté la réponse de la “batarsité”. En voulant détruire les stigmates des stéréotypes coloniaux (« kaf lé vilin », « kaf i san gingin »...), il entend mettre en valeur l’image du Kaf, assurer sa représentativité. Mais à La Réunion ne sommes-nous pas tous un peu Kaf et ce quelle que soit notre couleur de peau ? Ne devrait-on pas ici parler de CRAK ?
Entretien avec Jeannick Moreau, membre actif du CRAN Réunion
« Notre première mission est d’assurer la représentativité des Noirs »
Pourquoi étendre le CRAN à La Réunion ?
- Pour beaucoup de raisons, mais pour aller au plus simple, il faut rappeler qu’ici la population noire originaire d’Afrique est très importante. Beaucoup d’associations militent pour la reconnaissance de cette population. L’objectif du CRAN Réunion est de fédérer tout ce monde autour d’un conseil représentatif, comme en métropole et dans d’autres DOM, pour assurer la représentativité des associations noires de La Réunion et développer la participation de la population noire au niveau politique, économique ; la promouvoir.
Ne craignez-vous pas, au regard de la société métissée et pluri-ethnique qui est la nôtre, de créer un amalgame et d’aller à l’inverse de votre démarche en communautarisant « la population noire » pour reprendre votre expression ?
- Dans ce cas, il faut demander aux associations tamoules, chinoises de fermer leurs portes !
Ce que je veux dire, c’est pourquoi insister sur la couleur de peau qui est un élément discriminatoire ?
- Le problème justement c’est qu’ici la population noire est majoritaire en nombre mais qu’elle n’existe pas. Noire car originaire d’Afrique et qu’elle doit être fière de l’être alors qu’elle a souvent honte et qu’elle subit le plus de discriminations.
Le CRAN national est justement favorable aux statistiques ethno-raciales et a d’ailleurs déjà réalisé un sondage relatif aux discriminations à l’encontre des « Noirs de France ». Comptez-vous étendre ce type de démarche à La Réunion ?
- Absolument. Mais je suis contre le fait de faire des statistiques sur les noirs, de les compter par exemple (!).
Quels sont vont projets à venir ? Avez-vous un planning de manifestations ou autre ?
- On va faire pour l’instant beaucoup de communication, de débats, de conférences. Notre première mission est d’assurer la représentativité des Noirs et notre première action que les Noirs n’aient plus honte d’être noirs. Il y a un combat à mener. Nous avons été créés le 16 décembre et nous ne sommes pas encore régis en association, nous ne sommes pour l’instant que co-adhérents au plan national, et l’on travaille encore sur nos statuts. Alors on va d’abord insister sur la communication pour nous faire connaître.
Pas encore association et vous annoncez votre création à la veille des Législatives. Y’a-t-il un lien ?
- Aucun, nous n’avons aucun but politique.
Entretien Stéphanie Longeras
Le Cran a été créé le 26 novembre 2005, sous les flashs des médias qu’il aime à courtiser, à l’initiative d’une soixantaine d’organisations rassemblées dans une salle de l’Assemblée nationale. Au lendemain des émeutes des banlieues, son message avait une résonance toute particulière. Son objectif de l’époque : dresser un « bilan des discriminations ethno raciales » pour faire avancer l’égalité et la justice sociale en France et devenir à terme un interlocuteur institutionnel.
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