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Gervais Daubiard : un beau parcours
31 décembre 2005
Gervais Daubiard, retraité policier, vit des jours paisibles au Port auprès de sa femme. Ses enfants leur rendent visite régulièrement et souvent, il se souvient du passé comme si c’était hier.
Gervais Daubiard naît le 26 juin 1931 à la maternité de la rue de la Victoire à Saint-Denis. Puis, Honorine Daubiard, sa mère, Félicienne et Marie-Thérèse Paul, ses sœurs et lui élisent domicile à la propriété de Eustache Blanchet à Sainte-Suzanne.
Sa mère cuisine et effectue les tâches ménagères et les enfants mettent la main à la pâte. Malgré des conditions d’existence difficiles, ils sont scolarisés à l’école du coin. Ensuite, la maisonnée déménage au quartier de la Découverte à Sainte-Marie. Honorine Daubiard travaille comme journalière agricole à la propriété Barrault au lieu dit La Réunion. Elle gratte, dépaille et coupe la canne. Gervais Daubiard n’hésite pas à l’aider en période de vacances. Par ailleurs, elle encourage ses enfants à persévérer dans leurs études.
Le manioc pour seul nourriture
Arrive la période de la seconde guerre mondiale où la petite famille connaît des jours rudes. Régulièrement, le repas se compose uniquement de manioc bouilli ou cuit avec du sucre, du sel, du poivre.
Ils attendent cette racine venue des écarts par le biais du train et marchandent pour en tirer un bon prix. Mais certains bazardiers restent intransigeants. "En guise de savon, nous utilisions des feuilles de chokas ou les fleurs de glaïeuls",se souvient-il. Il possède un trousseau de vêtements composé "de deux chemises et de deux shorts".
Pendant cette époque, il se trouve sur les bancs du lycée Leconte de Lisle. Il côtoie "Gervais Barret, Paul Salez, Karl Cadet, George Giraud". Il abandonne le tableau noir pour les engrenages de l’usine sucrière de Bois Rouge à Saint-André. Au bout d’un mois, il quitte cet emploi pour celui d’apprenti électricien à l’usine de la Mare à Sainte-Marie. Il alimente les moteurs en bagasse et veille au bon fonctionnement du "turbo-alternateur" essentiellement.
Le devoir l’appelle
Puis "le devoir l’appelle", il effectue le service militaire à la caserne Lambert à Saint-Denis de 1954 à 1956. De cette période, un fait le marque "le 2 janvier 1956, des militaires assuraient la surveillance des élections dans le Sud". Parallèlement, il obtient avec succès le concours de police nationale. Il exerce ce métier à Saint-Denis, Saint-Louis, Saint-Benoît et Le Port. Aujourd’hui, il bénéficie d’une retraite et voit en cette mesure "un des bienfaits de la départementalisation".
Jean-Fabrice Nativel
19 mars 1946, "le début des avancées sociales"
Avec le vote de la loi du 19 mars 1946, La Réunion passe du statut de Colonie à celui de Département. Ce jour-là, Gervais Daubiard se trouve au lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis.
En apprenant cette nouvelle avec d’autres lycéens, ils défilent vers le centre-ville. "Toute une campagne d’information sur le contenu de ce statut orchestré par les militants communistes portait ses fruits", explique-t-il. Dans le même temps, "les partisans du colonialisme induisaient les Réunionnais en erreur", continue-t-il. Aujourd’hui, si Gervais Daubiard bénéficie d’une retraite confortable entre autres, cette loi y est sûrement pour quelque chose.
Le temps ou “JPP” sévissait à La Réunion
Durant la période ou le préfet Perreau Pradier sévissait à La Réunion, Gervais Daubiard en connaît "des vertes et des pas mûres". Il le surnomme “JPP” et selon lui, "ce représentant de l’État surveillait les faits et gestes d’un grand nombre de Réunionnais".
Il se souvient : "si un individu ne le saluait pas, JPP s’informait sur l’auteur de ce crime de lèse majesté et la sanction ne tardait pas à tomber". Cette période est synonyme de perte de liberté : de marcher, de parler... "Deux hommes n’étant pas du même bord politique, discutant, deviennent suspects", indique-t-il.
Un ami de “Pierre la rime”
Depuis son enfance, Gervais Daubiard se passionne pour le ballon rond. À Saint-Denis, tous les dimanches, il se rend au stade Rambaud au bas de la Rivière.
Lors d’un match, la pointe de vitesse et les prouesses de Maxime Laope, joueur à la Royale Star, l’enthousiasme. Il le surnomme "Pierre la rime" et l’applaudit lors du traditionnel radio crochet. Il se souvient aussi de la répression contre le maloya ou "bal la farine". En ce temps, "ce "chant de sauvage" se jouait en cachette", précise-t-il.
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