Trois points de suspension d’Emmanuel Lemagnen

D’un point de vue parisien

5 juillet 2007

Raymond Lauret aurait pu écrire qu’alors qu’il tenait en culpabilisant deux royaux cônes à la main, une vieille dame lui a parlé du vélo de Gilbert Aubry...
Yvon Virapin aurait pu nous dire que la prochaine réforme gouvernementale ne tient pas compte de l’avis du syndicat des directeurs d’école membres de l’association pour un tram-train dans l’Est...
Raymond Mollard aurait crié « foutor » en donnant un “coup d’cogne” au nain et à ses sept blanches neiges...
Marie-Pierre Hoarau nous aurait informé que la Région compte financer une étude pour transformer les battements d’ailes des pailles en queue en énergie renouvelable...
Et Lemagnen aurait gonflé son jabot en disant que l’artisanat réunionnais a trouvé une légitime place dans le panorama des métiers d’art français.
Eh bien, c’est vrai !!!
L’exposition qui vient de se terminer à la SEMA* au viaduc des arts de Paris a rencontré un succès plus qu’inattendu auprès des spécialistes aussi affûtés qu’intransigeants de la place.
La conférence donnée devant une cinquantaine de délégués départementaux et régionaux sur les mécanismes d’accompagnement initiés par La Réunion les a tous scotchés, au point que certains d’entre eux veulent réclamer auprès de leurs chambres et de leurs régions respectives la mise en place des mêmes services que les nôtres.

Nous étions nombreux à en discuter, serrés autour des œuvres, un en sirotant un rhum arrangé, l’autre en dégustant un cabri massalé, tous étonnés de l’excellence de nos produits et de l’efficace complicité des membres de notre délégation.
Même nos affiches ont été remarquées puisque la section métiers d’art de Paris nous en offre gratuitement l’encadrement.
L’école Boulle, qui assurait la scénographie, a validé la création d’un Institut Régional des Métiers d’Art et a confirmé son accord pour un parrainage actif.
Le Président de la SEMA nous a trouvé exemplaires en mode d’organisation d’appui, le Président des anciens élèves de l’école Boulle s’est montré jaloux de nos réussites, un universitaire américain nous a dit tout son intérêt pour nos recherches sur l’artisanat durable, Pierre Ramond, Docteur en marqueterie, était tout bouleversé de voir le niveau que nous avons atteint, et Madame de Bourbon Sicile s’est empressée de solliciter notre expertise pour ses projets.
Bref, cette parenthèse spatio-temporelle de La Réunion à Paris a été une vraie grande réussite de repositionnement de notre image devant autant de vecteurs de communication et d’opinion.

Alors, forcément, ça fait du bien, surtout quand c’est eux qui le disent...

* Société d’Encouragement aux Métiers d’Art


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus