Recensement 2006

De la maternelle au lycée, un jeune sur dix scolarisés hors de sa commune de résidence

26 janvier 2010, par Edith Poulbassia

A partir des résultats du recensement 2006, l’INSEE a proposé une étude de la scolarisation des jeunes de 3 à 17 ans en mettant en évidence les flux entre les communes. Cette étude montre que sur 209.600 jeunes, 9% font chaque semaine le trajet entre leurs communes de résidence et une autre commune pour rejoindre leurs écoles, collèges et lycées.

Il s’agit d’une réalité pour 18.300 enfants de 3 à 17 ans, ce qui n’est pas rien. Selon une étude de l’INSEE, presque un jeune sur dix effectue chaque jour le trajet vers son établissement scolaire situé hors de sa commune de résidence. Comment expliquer cette mobilité alors que les communes possèdent toutes des écoles et au moins un collège ? Pour l’INSEE, les parents font le choix de scolariser leurs enfants à proximité de leur lieu de travail, sans doute pour des raisons pratiques. Mais d’autres raisons interviennent, notamment pour les lycéens.
C’est ainsi que Saint-Denis accueille le plus d’élèves domiciliés dans une autre commune. L’INSEE indique qu’avec « un solde positif de près de 2.800 élèves de 3 à 17 ans (dont 2.000 écoliers ou collégiens), elle devance très largement toutes les autres communes comme Saint-Pierre (+ 594), Saint-Benoît (+ 587) ou les Avirons (+ 416) ».

A l’opposé, l’INSEE repère les communes d’où proviennent ces élèves. A Sainte-Marie, ce sont 2.000 élèves de 3 à 17 ans, soit un quart des jeunes résidents, qui chaque jour vont étudier dans une commune voisine. En retour, Sainte-Marie accueille 750 élèves en provenance des autres communes. Autres communes où les élèves se déplacent : La Possession, La Plaine des Palmistes et Petite-Ile. « La Possession exporte également sa population scolarisée avec un solde négatif de 876 élèves, ainsi que La Plaine des Palmistes et Petite-Ile, dont près du tiers des enfants de 3 à 17 ans quittent la commune chaque jour ».

Les lycées se déplacent plus

Au total, ce sont 5% des 3 à 5 ans, 6% des 6-10 ans et des 11-14 ans qui quittent chaque matin leur commune de résidence. Pour les lycées, les déplacements scolaires s’amplifient. Ainsi, 22% des 15-17 ans et 42% des 18-20 ans suivent leur scolarité hors de leur commune de résidence. Ce fort taux s’explique sans doute par l’absence de lycées dans certaines communes, comme Sainte-Rose ou encore La Plaine des Palmistes. Cette dernière envoie ainsi chaque jour jusqu’à 82% des 15-17 ans étudier dans une autre commune. Le choix des filières spécialisées explique également ces déplacements, de même que les capacités d’accueil des lycées.

Certaines communes, comme Sainte-Suzanne, ont cependant un solde des flux de déplacement négatif des 15-17 ans, la part des effectifs scolarisés quittant la commune étant peu importante. D’autres communes sont attractives pour les jeunes des communes voisines. Ainsi, les Avirons accroît sa population des 15-17 ans jusqu’à 85%. A Bras-Panon et Saint-André, les départs des lycéens sont comblés par l’accueil d’autres lycéens en provenance d’autres communes.
Après le lycée, il est évident que les jeunes se dirigent vers les communes où se situent les établissements d’enseignement supérieur : Saint-Denis, le Tampon, Saint-Pierre et Saint-Benoît.

EP


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