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Rassemblement pour la paix
31 juillet 2006
Les participants qui ont répondu à l’appel de solidarité du “Collectif pour la paix, contre la guerre”, samedi au Parvis des Droits de l’Homme à Champ Fleuri, réclament unanimement l’intervention de la communauté internationale pour un cessez-le-feu immédiat au Liban. Insupportable, intolérable, révoltante que cette guerre, cautionnée par les États-Unis, qui compte des centaines d’innocentes victimes. Elle ne peut être cautionnée par le silence.
Le rassemblement de samedi a encore démontré que l’humanisme ne peut se prévaloir d’aucun étendard politique, culturel, religieux, social. Sa force est de se nourrir des différences pour bâtir la société de demain dans le respect des valeurs universelles de paix, de fraternité, de démocratie.
Recueillement et libre expression
En substance, l’idée qui s’est dégagée samedi, c’est que mieux vaut passer pour un utopiste en appelant à la paix, que se résigner à l’impuissance et accepter la guerre. Une guerre déjà dominée par la passivité. Après la mobilisation contre le conflit en Afghanistan, contre l’invasion en Irak, le “Collectif pour la paix, contre la guerre” ne pouvait rester insensible face aux événements tragiques du Liban. Le rassemblement de samedi s’est donc voulu un moment de "recueillement et de libre expression des uns et des autres face à un problème qui dure depuis des dizaines d’années", comme l’a rappelé le Président du Collectif, Canda Swami Pillay. Après un dépôt symbolique de fleurs sur la plaque du Parvis des Droits de l’Homme, chaque personne qui le souhaitait a pu prendre la parole. Condamnant toutes les formes de domination et d’assujettissement des peuples, appelant au respect des droits à disposer d’eux-mêmes, les intervenants ont unanimement appelé à un cessez-le-feu immédiat et sans condition. "Nous sommes là pour défendre la justice, la solidarité, l’entraide entre les hommes, quels que soient leurs races, leurs sexes et les peuples, a signifié le Président du Collectif. La Réunion est capable d’entendre ce discours (...). C’est avant tout un système que nous dénonçons".
"Barbarie", "crime contre l’humanité", "génocide"... : à l’image de l’intolérable “tuerie” qui se déroule actuellement au Proche-Orient, les femmes et hommes solidaires rassemblés samedi se sont refusé, avec toute la force des mots de la dénonciation, à cautionner le discours de ceux qui disent qu’il faut passer par la guerre pour obtenir la paix. Aussi durable que l’on puisse la souhaiter, la paix ne s’obtient pas en tuant des civils innocents, en mettant à feu et à sang tout un pays, comme la démocratie ne s’impose pas, mais se discute.
Stéphanie Longeras
Réactions
o Parti Communiste Réunionnais
"Sortir de l’engrenage de la guerre"
Le Parti Communiste Réunionnais, par la voix de Georges Gauvin, a tenu à exprimer sa "réprobation la plus totale" et son "entière solidarité avec les populations" durement éprouvées par cette guerre. La détresse des civils en fuite, pourchassés jusque dans les moindres recoins, est insupportable, intolérable. Et le rassemblement de samedi, "pour dénoncer la passivité et l’impuissance des grandes puissances à imposer un cessez-le-feu", "pour exiger qu’un terme soit mis le plus rapidement possible à ce conflit", est d’autant plus justifié que "cette situation nous interpelle plus particulièrement en tant que Réunionnais". Georges Gauvin a en effet tenu à rappeler que la société réunionnaise est elle-même "issue d’une barbarie, d’un crime contre l’humanité (...). Une épouvantable négation de l’humanité et de ses corollaires (égalité, civilité...), dont on porte toujours les stigmates qui nous font encore souffrir aujourd’hui. Mais si nous nous interrogeons, c’est que, précisément, nous n’avons jamais cessé de nourrir l’espoir que de cette réalité peut naître une société de partage, d’égalité et de solidarité". D’où que l’on soit et quelle que soit sa condition, pour le PCR, il faut dénoncer tous ceux qui veulent opposer et diviser les peuples, tous ceux qui veulent les exclure et leur refusent le respect. "Les peuples du Moyen-Orient, comme tous les peuples, ont le droit au respect ; les peuples du Moyen-Orient, comme tous les peuples, ont le droit de vivre en paix. Il faut sortir de l’engrenage de la guerre et se tourner résolument vers une logique de paix et de dialogue. Aucun avenir n’est possible dans la violence et l’exclusion".
o Union des Femmes Réunionnaises
"Halte aux menées de guerre au Liban"
"Lorsque l’on observe ce qui se passe aujourd’hui au Moyen Orient, on a beau vouloir s’imposer retenue et mesure, on ne voit pas qualifier autrement que de tyrannique cette volonté délibérée d’aller, jour et nuit, sur le territoire d’un autre pays, à seule fin de tuer et de détruire au-delà de toute justification". Huguette Bello, Présidente de l’Union des Femmes Réunionnaises, soutient qu’"aucun peuple, aucun - à plus forte raison si, au cours de son Histoire, il a souffert uniquement pour ce qu’il est - aucun peuple ne peut s’autoriser à opprimer d’autres peuples". Comme elle a dénoncé la guerre de Palestine, l’UFR condamne avec force "ces guerres d’agression" et, au nom de toutes les femmes de notre île, dit "Halte aux menées de guerre au Liban". Elle demande un cessez-le-feu immédiat et se prononce pour que la communauté internationale contraigne le gouvernement israélien : "à se retirer du Liban, à respecter les règlements internationaux, à engager des négociations pour le règlement du conflit ; à se conformer à la feuille de route mise au point en vue de la constitution d’un État libre, indépendant et viable en Palestine ; à contribuer pour la sécurité et les aspirations de son propre peuple, à établir enfin la paix dans tous les pays de cette région où l’on n’a fait jusqu’à présent qu’entretenir la guerre et semer la haine".
o Jean-Pierre Espéret, porte-parole des Verts Réunion
"Lancer un appel pour la paix"
"Quelles que soient les responsabilités, sans prendre parti pour un camp ou un autre, nous nous joignons à ce rassemblement pour lancer un appel pour la paix, pour défendre les victimes, hommes, femmes, enfants, vieillards. Ce n’est pas l’escalade de la guerre qui va arranger les choses. On a l’impression de revenir 20 ans en arrière. Il faut trouver une autre solution".
o Association des Musulmans de La Réunion
"Le silence est assourdissant"
Houssen Amode, porte-parole de l’AMR, s’est joint à ce "rassemblement pour la paix et la justice. Sans accuser, ni polémiquer, ni juger, c’est un appel à la raison pour réclamer un cessez-le -feu immédiat et sans condition pour une paix durable pour les peuples de la région (...). Ce n’est pas une guerre de religion. Les milliards qui seront nécessaires pour la reconstruction feront le bien des multinationales, mais les morts, les handicaps à vie, les meurtrissures quant à elles ne se répareront pas. Notre voix est modeste, mais c’est notre devoir de l’exprimer. Le silence est assourdissant".
o Cercle Philosophique de La Réunion
Défendre les "valeurs humanistes et de fraternité universelles"
"La guerre, forme suprême de barbarie, ne doit pas régler les problèmes de coexistences". Pour Bernard Pitou, Vice-président du Bureau, "il faut que la communauté internationale règle ce conflit" pour la défense des "valeurs humanistes et de fraternité universelles".
o La Gauche Demain
"Génocide d’État"
"Peut-on laisser un État détruire sciemment un autre État ?", questionne Ibrahim Patel qui parle de "véritable génocide d’État avec la complicité des États-Unis".
o Collectif Palestine
"Dénoncer la dictature et la violence"
Citant Baudelaire, le représentant du Collectif, soutient que "la plus belle ruse du diable est de nous persuader qu’il n’existe pas". "Ni ce silence, ni cette violence ne peuvent durer et se justifier. Nous sommes présents pour dénoncer la dictature et la violence".
o Association des Comores
"Seraient-ils amnésiques les puissants ?"
"Les humanistes ne peuvent pas accepter la guerre pour chercher la paix. Toute guerre est mauvaise. Nous soutenons tous les peuples du monde victimes de ces guerres qui nous empêchent de nous regarder avec amour (...). Seraient-ils amnésiques les puissants ?".
o Association "Pas en notre nom"
"Résistance à la machine de guerre"
"Nous refusons de cautionner ces guerres (...) et tendons la main. C’est de notre devoir de rompre le silence, de montrer au monde que nous sommes les témoins de la résistance à la machine de guerre".
o Parti socialiste
"Quelle leçon du passé ?"
"Quel intérêt légitime justifie la suppression de toutes les infrastructures et de toutes ces vies ? (...) Quelle leçon du passé ?". La porte-parole du PS, Monique Orphée, soutient que "nous devons nous opposer à la domination d’un peuple sur un autre, refuser que des femmes, des enfants, des hommes innocents soient sacrifiés".
Réunion Palestine Solidarité
"Ce massacre doit être dénoncé"
L’association demande à l’Europe de dénoncer cette guerre pour défendre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et pour les droits humains. Elle demande également à ce que "les médias européens jouent leur rôle essentiel d’information de la population (...). Ce massacre doit être dénoncé par toutes les consciences humanistes".
o Mouvement Républicain et Citoyen
"Pour que l’ONU joue son rôle pacificateur"
"La France, l’Europe, l’opinion internationale doit peser pour que l’ONU joue son rôle pacificateur (...). Le MRC soutient les droits des peuples".
o Nasion Réyioné
"Nou pe pa rèt dan silans"
"Nou pe pa rèt dan silans. Nou lé kont tout lé zokipasion dan monn entié".
o Collectif Les Manguiers
"Condamner ne suffit pas, il faut agir"
"La démocratie s’inscrit et se construit dans une paix durable. Condamner ne suffit pas, il faut agir et mettre les responsables de la guerre face à leurs responsabilités. Pour ces populations assagies, assaillies, exterminées, nous espérons que ce rassemblement est un début qui nous amènera à la paix".
o Thérèse Baillif
"Pour que ce massacre cesse"
La Présidente de l’AMAFARE venue en tant que citoyenne a été sollicitée pour prendre la parole. "En tant qu’être humain, je ne peux qu’être horrifiée par ce que vit ce pays martyr du Liban. J’éprouve une profonde tristesse pour ces innocents victimes de la haine, de l’intolérance, de l’orgueil (...). En tant que citoyenne, je voudrais que notre pays la France insiste pour que ce massacre cesse".
Réactions SL
(Texte et photos S.L.)
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