Trois points de suspension d’Emmanuel Lemagnen

Des métiers de nos élus...

21 juin 2007

Voilà, nous avons nos 577 nouveaux Députés.
En regardant le curriculum vitae de chacun, on constate encore une fois que ces élus pratiquent bien souvent des métiers qui leur permettent de faire de la politique.
Ceux qui vont nous représenter pendant cinq ans ne représentent pas du tout, et très loin s’en faut, le panorama de la population moyenne des français.
Le problème est simple : quand un artisan quitte son atelier, quand un commerçant laisse sa boutique et quand un paysan s’éloigne de ses terres pour faire campagne en tant que candidat ou siéger en tant qu’élu, ils ont un manque un gagner. Pour eux, absence sur le lieu de travail égal perte sèche de production et de revenu.

C’est pas le cas pour d’autres statuts professionnels et c’est pourquoi on voit dans cette nouvelle cuvée législative, hors mis les salariés des partis, encore une floraison d’avocats, de médecins, d’enseignants et de retraités.
Qu’on soit clair, c’est pas ceux qui produisent la valeur ajoutée financière de notre pays qui ont le loisir de s’exprimer en leur nom et en celui des autres.
On peut toujours gloser sur la parité, sur l’âge ou la couleur, il perdure en tout cas une sérieuse “ FRACTURE PROFESSIONNELLE” entre les acteurs économique de terrain et les représentants politiques.
Ceci commence d’ailleurs dès les conseils municipaux, où ceux qui peuvent siéger sans perdre de revenus sont pléthores.
Cette considération est à verser dans le débat sur l’indemnisation des élus qu’il faudra bien revisiter un jour, car l’immense catégorie des “LABORIEUX EMPECHES” aurait beaucoup à dire puisque c’est elle qui fait le plus.
A moins qu’en politique, comme disent certains, on trouve toujours les même métiers parce que la masse électorale a besoin d’avocats pour être défendue, de médecins pour être soignée et de professeurs pour être éduquée...


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