
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Liaison La Possession Saint-Denis
5 août 2006
Les heures de vie et des tonnes de carburants se perdent dans les embouteillages. La mise en œuvre d’alternatives à la route du Littoral devient chaque jour plus urgente.
Depuis le début de la semaine, pour cause de travaux, la circulation de la route du Littoral est déviée sur la chaussée située côté mer, en mode dit “basculé”. En fonction des heures de la journée, les usagers circulent sur deux voies ou sur une. Par exemple, puisque le matin, le trafic est plus dense pour aller de La Possession vers Saint-Denis, les automobiles empruntant ce sens conservent le même temps de parcours car ils ont accès à deux voies de circulation. L’après-midi, la situation s’inverse en fonction de la migration quotidienne des personnes qui quittent Saint-Denis pour regagner leur domicile dans l’Ouest ou le Sud.
S’il a l’intérêt de préserver de l’embouteillage une partie importante des automobilistes qui passent par la route du Littoral, ce système ne règle pas tout, et c’est dans ce sens que des travaux sont entrepris. L’objectif de la pose de nouveaux filets et du rehaussement des murs de gabions est de limiter les temps de restriction de circulation aux périodes de très forte pluie, ou pendant et après le passage d’un cyclone. D’un montant de 83 millions d’euros, financés par le contrat de Plan État-Région, ces travaux limiteront les embouteillages, mais ne garantiront pas la sécurité absolue de l’itinéraire. Chacun se rappelle de l’effondrement d’un pan de falaise de 30.000 tonnes le 24 mars dernier. C’est un exemple tragique qui montre qu’il est impossible de sécuriser cette route. Il souligne l’urgence de la construction d’un nouvel itinéraire totalement sûr entre La Possession et Saint-Denis. Il doit pouvoir être opérationnel lors de la prochaine décennie.
Mais en attendant la livraison de ce nouvel axe structurant de l’aménagement de La Réunion, et avant que l’actuel chantier de sécurisation se termine, notre île paie le prix fort de cette monumentale erreur qu’est la route du Littoral.
Dangereuse dépendance
Lorsque la route est basculée et qu’un usager se trouve du “mauvais côté”, il peut s’attendre à perdre une heure dans l’embouteillage. Une heure de repos, une heure de travail, l’argent équivalent à une heure de consommation d’essence sont perdus pour La Réunion. Et lorsque l’on applique cette règle au nombre d’usagers qui sont englués dans les bouchons à l’entrée de la chaussée rétrécie, ce sont des milliers d’heures de vie, de force de travail et d’énergie qui sont volés aux Réunionnais. Quant aux coupures totales, elles amènent des vies quotidiennes bouleversées du jour au lendemain pour des dizaines de milliers d’entre nous.
Deux facteurs sont là pour aiguiser encore davantage le problème : l’augmentation du parc automobile et la hausse des prix du carburant. Dans les déplacements quotidiens sur des moyennes et longues distances, tant qu’une alternative adaptée ne sera pas opérationnelle et adoptée en masse par les usagers, le flot de voitures ira grandissant, tout comme la longueur des ralentissements.
Allant de pair avec cette densification du trafic routier, la consommation de carburant va augmenter. Cette hausse s’effectue dans un contexte de profond changement. Le pétrole, énergie bon marché, disponible en abondance : ce postulat sur lequel des sociétés occidentales ont construit leur développement n’est plus exact.
Aujourd’hui, tout est à refaire
Les Réunionnais en ont eu une nouvelle fois l’illustration hier avec l’augmentation du Super et du Gasoil. Les raisons de cette variation sont des phénomènes durables qui ont le potentiel de s’amplifier rapidement, sur lesquels les Réunionnais ne peuvent pas peser. Elles s’expliquent au moins par 3 facteurs. D’une part, une augmentation de la demande d’hydrocarbure à l’échelle mondiale. D’autre part, les pays qui ont les plus importantes réserves non encore utilisées sont le théâtre de guerre ouverte ou le lieu d’un possible conflit, ce qui rend les approvisionnements incertains sur le long terme. Enfin, combien de temps sera-t-il encore possible de produire suffisamment de carburant pour répondre à la demande mondiale en constante augmentation ?
C’est dire l’importance des 2 chantiers qui doivent être menés de front : la construction du tram-train et la mise en service d’une nouvelle liaison La Possession/Saint-Denis. Et pour ce dernier chantier, il ne saurait être question d’économies de bout de chandelle. Le précédent de la route du Littoral est là pour éclairer. En choisissant la solution la moins coûteuse et la plus rapide à mettre en œuvre, les décideurs de l’époque ont condamné des générations de Réunionnais à payer le prix de leur erreur. Aujourd’hui, tout est à refaire. La même question que celle d’avant la construction de la route du Littoral se pose : quel itinéraire pour une liaison rapide entre La Possession et Saint-Denis ? La réponse à cette question dessinera une partie du visage de La Réunion du million d’habitants. Car La Réunion de demain ne peut pas se permettre de voir sa force de travail s’évaporer dans les gaz d’échappement.
Manuel Marchal
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