Mécontentement de l’U.F.R.

Des mots qui fâchent

20 août 2005

Une inscription placardée sur des chemises vendues dans une grande surface a provoqué la colère de la présidente de l’Union des femmes réunionnaises.

Au rayon hommes d’une grande surface située à Saint-Paul, des chemises portant les mots « violent femmes » ont suscité le mécontentement et l’indignation de la présidente de l’Union des femmes réunionnaises.
Hier matin, une délégation s’y est rendue pour demander le retrait immédiat de ces chemises et pour rencontrer le responsable de ce commerce.
« Le viol est un crime », s’exclame Huguette Bello. « C’est honteux », continue Annick, une cliente. Les consommateurs se demandent ce qui se passe. Ils s’interrogent sur le sens de l’inscription sur ces vêtements. « C’est ignoble », reconnaît l’un d’entre eux. Devant l’absence de responsable, une des chemises incriminées est ostensiblement lacérée.
Le personnel de sécurité présent sur les lieux affirme que la chemise « devra être payée ». Peu de temps après, les gendarmes arrivent sur place. Ils saisissent les chemises et s’entretiennent avec un responsable du commerce. Huguette Bello a déposé plainte à la gendarmerie de l’Étang Saint-Paul.
Renseignements pris, il semblerait que ces chemises soient tout simplement à l’effigie d’un groupe de rock alternatif de Milwaukee (États-Unis), “The Violent femmes”. Ce nom bizarre, mélange de français et d’anglais, a une signification qui pourrait être aux antipodes de celle que lui donne l’organisation féminine. Reste - méprise ou pas sur le sens - l’indignation bien réelle des femmes réunionnaises sur ce qu’elles considèrent comme une incitation au crime.

Jean-Fabrice Nativel


Le groupe “The Violent femmes”

Les fans du groupe musical “Violent femmes” expliquent que « le nom du groupe est assez spécial, quand on sait qu’il n’y a aucune femme dans le groupe et que sa musique est anti-violente. Allez comprendre ».
Les sites Internet consacrés à sa musique affirment : « le groupe alternatif Violent femmes se forme en 1982 à Milwaukee aux États-Unis. Il est composé de Gordon Gano, de Brian Ritchie et de Victor De Lorenzo ». Après plusieurs tubes, ils se séparent pour se reformer en 1989.


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