Trois points de suspension... d’Emmanuel Lemagnen

Des nouveaux “nouveaux défis”...

21 février 2008

Ils avaient bien raison d’être tous là, très fiers, pour fêter les 10 ans des “nouveaux défis” et inaugurer le nouvel habillage de cette émission.
Pas facile, en effet, de réaliser un documentaire de près d’une heure sur l’économie locale et d’attirer une fois par mois les téléspectateurs réunionnais au moment où passent des choses plus importantes comme “Prison break”, “The Lost” ou la “Star Academy”.
Pas facile non plus de faire un magazine attractif, grand public, au rythme enlevé sur des sujets parfois abrupts et de valoriser le quotidien des hommes qui font l’entreprise.
Mais plus qu’une bonne émission d’information, ce mensuel atteint un double objectif :
Montrer tout ce qui se fait à La Réunion et que trop souvent on ignore et donner aux jeunes une culture d’entreprise, un esprit d’industrie.
En ces temps où les seuls paysages urbains que l’on puisse traverser sont des façades commerciales, des vitrines en promotion et des étales à la mode, alors qu’on a extirpé des centres-villes toutes les activités de production et de transformation, on est tous devenus très vantards de ce qu’on achète, mais peu revendicatifs de ce qu’on fabrique.
Les dizaines de produits anodins qui composent notre confort ordinaire ne sont pas fabriqués la nuit par des petits lutins besogneux, mais par des femmes et des hommes souvent fiers de leur métier.
Les maîtres à l’ouvrage, assurés de leur importance et passionnés de leurs savoir-faire devraient, susciter plus de vocations industrielles et d’esprit entreprenarial. Il faut bien expliquer à nos jeunes en mal d’orientation et à nos étudiants en voie de réussite que l’atelier est tout aussi valorisant que le bureau, qu’un outil vaut autant qu’un stylo et que le geste est le prolongement de l’intelligence.
Alors, oui, on avait bien raison de trinquer ce lundi 18 février au siège de l’ADIR, sous la présidence bonhomme et fleurie de Maurice Cérisola, parce que les “nouveaux défis” sont une vraie réussite, mais surtout une vraie nécessité dans notre paysage audiovisuel.
50 minutes par mois, sur RFO, pour ceux qui ont quelque chose entre les oreilles et un petit plus au bout des doigts.
Ah, au fait, le gâteau d’anniversaire était super bon.


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