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Délinquance en 2004 et perspectives pour 2005
28 janvier 2005
C’est en présence de l’ensemble des acteurs de la sécurité à La Réunion, que le Préfet Dominique Vian a dressé hier le bilan de la délinquance pour l’année 2004. Un bilan contrasté, qui fait état d’une modeste diminution de la délinquance de 0,62% en 2004 par rapport à l’année 2003, et qui pointe du doigt l’augmentation constante des violences intra-familiales.
(Pages 6 et 7)
Avec un taux de criminalité de 46,9 pour 1.000 (contre 63,8 pour 1.000 en Métropole, 60 pour 1.000 en Guadeloupe et 64,4 pour 1.000 en Martinique), le préfet Dominique Vian qualifiait hier La Réunion de "département sûr", avec un niveau de sécurité supérieur à ceux de la Métropole et des Antilles.
Avec 34.202 faits constatés, la diminution du taux de délinquance se consolide en 2004 - avec une baisse de 0,62% par rapport à 2003 et un recul de la délinquance de voie publique de 2,5%. Ces résultats masquent néanmoins une évolution très variée selon les types de délits et leur localisation. "La situation est-elle satisfaisante ?", interroge alors le préfet. À l’image du bilan, il offre une réponse contrastée et parle d’une diminution de la délinquance encore trop modeste.
Si les vols à main armée et braquages sont en baisse, les vols à la roulotte et d’accessoires sont quant à eux en sensible augmentation en 2004, et plus particulièrement en fin d’année. De même, bien que la délinquance avec violence diminue de 25% par rapport à 2003, les crimes et délits à l’encontre des personnes augmentent de 5% en 2004 (+ 4,4% en Métropole).
S’inscrivant dans la tendance nationale, La Réunion est donc confrontée à une délinquance en légère diminution mais dont la violence s’intensifie de façon préoccupante. "Malgré la distance et l’insularité, nous ne sommes pas à l’abri des phénomènes de société", souligne alors Dominique Vian.
Les violences intra-familiales demeurent malheureusement alarmantes. 15% des femmes réunionnaises se sont déclarées victimes de violences en 2004 (contre 10% en Métropole). Une situation intolérable qui mobilisera en 2005 toute l’attention des acteurs locaux de la sécurité (voir notre encadré 1) .
Car si le taux de délinquance doit tenir compte des catégories de délits enregistrés, elle doit également prendre en considération le découpage des infractions par micro-régions.
Avec une diminution de 14% du taux de délinquance à Saint-Benoît, la région Est offre un excellent bilan pour l’année 2004. Idem pour le Sud qui, malgré une forte pression démographique, enregistre une diminution des délits de 6,3%. La région Nord révèle une légère hausse de 0,4% qui s’étend jusque dans l’Ouest, zone rouge de l’insécurité.
Les villes du Port et de Saint-Paul enregistrent une augmentation des violences en 2004, et plus particulièrement Saint-Paul qui affiche une croissance de 17,5% des actes délinquants. "Nous avons probablement évité la réalité du terrain, du bassin de vie, marqués par cette délinquance", explique le préfet.
Les forces de l’ordre vont donc accroître leur présence dans ces zones sensibles, mettre en place une véritable politique territoriale de sécurité. "Nous allons conforter nos réseaux dans le Nord, l’Est et le Sud, améliorer notre connaissance du terrain de la zone qui s’étend du Port jusque avant Saint-Leu, développer nos compétences administratives, nous réorganiser en termes de bassin pour nous inscrire dans une logique de résultat", explique le préfet qui parle d’un souci d’égalité des citoyens devant le service public.
Estéfany
1. Violences intra-familiales : la "grosse priorité"
La protection des plus vulnérables, femmes et enfants, la lutte contre les violences intra-familiales, s’inscrivent enfin comme la "grosse priorité" des acteurs de la sécurité dans notre département. Désormais, pour tous faits signalés, les forces de l’ordre rédigeront un compte rendu systématique à destination des forces de justice, même à défaut de plainte. Une première réponse aux revendications des associations de protection de la famille qui tirent depuis longtemps la sonnette d’alarme sur des situations de violences familiales en constante augmentation, et qui ont permis de révéler l’ampleur du phénomène.
La violence conjugale est d’ailleurs l’un des axes du plan départemental de cohésion sociale préparé par le Département. Lors de sa visite en décembre, Jean-Louis Borloo a signé une convention d’appui pour engager l’État à soutenir les actions engagées par le Conseil général. La Préfecture s’est elle-même engagée hier à mettre tout en œuvre, par l’action de sa déléguée aux droits des femmes Frédérique Lebon, pour freiner cette pandémie de la violence conjugale qui conduit aux décès tragiques de nombreuses femmes et mères de famille de La Réunion.
2. Le poids de l’alcool sur la route
Si les femmes et les enfants sont vulnérables, les piétons et les deux roues motorisés sont également tributaires des comportements routiers irresponsables. Les tués sur la route ont certes diminué de 8% en 2004, mais les accidents ont eux augmenté de 4%.
Comme pour les violences intra-familiales, l’alcool occupe une responsabilité préoccupante dans ces accidents (+37%), ainsi que la vitesse (+24%). "Nous avons toujours des difficultés à mobiliser l’opinion publique sur le fléau qu’est l’alcool à La Réunion", déplore Dominique Vian qui rappelle que deux tiers des piétons sont aujourd’hui victimes d’accidents de la route. 2005 sera donc marqué par la poursuite et l’amplification de l’effort de lutte contre l’insécurité routière.
3. Autres perspectives pour 2005
La délinquance de voie publique, avec ses destructions de biens collectifs, ses cambriolages, ses agressions verbales et physiques, provoquent un climat d’insécurité au sein de la population. Ce type de délinquance dérange le plus le citoyen, et c’est pour répondre à ses attentes, que le préfet parle d’amplifier l’effort de sécurité et là encore d’accroître la présence sur le terrain.
Les priorités départementales se tournent également vers la lutte contre le trafic de stupéfiants. Banalisation du zamal, émergence du marché des drogues dures : en partenariat avec l’Éducation nationale, la Préfecture souhaite mettre l’accès sur les actions scolaires et leur rôle préventif majeur dans le trafic et la consommation de stupéfiants. "Nous souhaitons assurer une meilleure protection de la jeunesse face à ce phénomène", soutient Dominique Vian.
Avec un taux de 19,6% de mineurs impliqués dans des délits, le département souhaite contenir la délinquance des mineurs. Au vu de notre démographie spécifique (33% de la population est représentée par la jeunesse), le préfet note néanmoins qu’il faut relativiser cette proportion. Là encore la prévention, en partenariat avec la communauté scolaire et les conseils locaux de sécurité, a son rôle à jouer.
Enfin, la Préfecture souhaite également lutter cette année contre le travail clandestin, "exploitation incompatible avec l’idéal républicain" qui porte préjudice au développement économique et créé une concurrence déloyale pour les petites entreprises émergentes.
4. Diminuer les délais de justice
Le taux d’élucidation des faits est en progression par rapport à 2003 de 1,9 points, soit 37,2% de faits élucidés contre 31,8 % en Métropole. François Muguet, procureur de la République auprès du tribunal de grande instance de Saint-Denis, souligne que l’augmentation des faits constatés en 2004 (+1.000) ont nécessité des efforts importants de la part des services. Les délais de réponse des instances juridiques s’en sont trouvés allongés. Bien qu’il y ait urgence à trouver des solutions immédiates, François Muguet rappelle que le tribunal a besoin de temps pour se prononcer sur les comportements des uns et des autres, victimes et agresseurs.
La procédure pénale en temps réel, qui a 15 ans cette année, a marqué une révolution dans le travail des parquets, mais le travail des magistrats reste lourd. "L’urgence s’accommode mal du droit des personnes", soutient François Basset, avocat général près de la Cour d’appel de Saint-Denis. En 2005, pour soutenir l’exigence de réponse à chaque fait, des audiences supplémentaires seront créées, avec un surcroît d’effectif en personnels et magistrats. Les lourdeurs administratives vont être allégées pour offrir plus de réponses dans un meilleur délai. Une attention particulière sera apportée à l’exécution des peines (plus de 100 réquisitions d’incarcération sont en attente) et à la mise en place d’une politique soutenue à l’égard des récidivistes, pour répondre au climat d’insécurité ressenti par les citoyens.
Comme le souligne François Basset, "un parquet ne travaille jamais en termes de répression pure et dure". En plus des priorités exprimées par les manifestations de la délinquance, la justice a aussi à étudier les différents types de réponses selon les délits. Poursuite ou alternative, déferrement, mais aussi actions de prévention : les autorités judiciaires et de l’État ont à travailler ensemble. "La lutte contre la délinquance est l’affaire de tous, comme la prévention", conclut François Basset.
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