
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Grand angle de Yvon Virapin
31 janvier 2007
Je viens de prendre connaissance du projet de décret relatif à l’expérimentation des Établissements Publics d’Enseignement Primaire (EPEP). Après avoir parcouru très vite les 19 articles du texte, je constate que le ministère veut introduire des changements radicaux dans l’organisation des écoles au sein des communes, notamment au niveau des Directions, renforçant considérablement le rôle des élus locaux au détriment des équipes enseignantes. Ma première réaction est évidente : encore un coup tordu du Ministre de l’Education nationale Gilles de Robien, qui n’a rien compris au fonctionnement des écoles et qui veut absolument laisser des traces de son passage à ce ministère.
L’objectif est de créer des EPEP, dotés d’une personnalité juridique et d’une autonomie financière, un peu sur le modèle du second degré. Mutualisation des moyens des communes sur un périmètre donné, pilotage par un Conseil d’administration présidé par un représentant des communes et dans lequel les enseignants seraient minoritaires, doté d’un projet d’établissement et création d’un poste de Direction de l’EPEP (une sorte de super directeur qui serait l’organe exécutif) sont quelques-uns des points du projet. Le texte semble ignorer les conflits d’intérêts entre notamment le projet d’établissement et les projets des écoles, le directeur de l’EPEP et les directeurs des écoles.
Historiquement et culturellement, les écoles primaires sont des structures diverses ancrées dans le territoire avec un souci de proximité auquel sont attachés élus et parents d’élèves. Les missions d’éducation et d’instruction y sont assumées collectivement par les enseignants. Néanmoins, c’est le directeur qui est le référent pour l’administration, la mairie, les parents et qui assure la coordination et l’animation de l’équipe pédagogique. Si, comme le rappelle le Code de l’éducation, le directeur « veille à la bonne marche de chaque école maternelle ou élémentaire et assure la coordination nécessaire des maîtres », ses tâches se sont alourdies au fil du temps et des nouveaux textes se sont accumulés sans qu’un travail sérieux de réflexion n’ait abordé les questions de l’étendue de ses responsabilités. Un rapport de la DGESCO atteste à cet effet d’un climat dans les écoles fortement détérioré. Et ce sur les trois domaines constitutifs de la fonction de Direction que sont l’organisation pédagogique, la gestion administrative et l’animation et la médiation. En même temps, il note un alourdissement des tâches et une complexité croissante des missions dévolues aux équipes enseignantes. Le sentiment d’une dégradation des rapports à la hiérarchie, le stress, l’augmentation de la charge de travail sont les éléments déterminants de mauvaises conditions de travail.
Au lieu de se pencher sur ces difficultés, le ministère tente d’imposer une nouvelle organisation institutionnelle. Rien ne va dans le sens de la reconnaissance et de la revalorisation du métier, de la clarification des responsabilités, ou encore des moyens pour le fonctionnement de l’école dans son ensemble : travail en équipe, organisation pédagogique concertée, innovations, mais aussi proximité avec les parents et dimension relationnelle du métier d’enseignant. Les besoins exprimés par les enseignants des écoles primaires montrent, s’il était besoin, que l’argument statutaire des écoles ne peut s’imposer comme une réponse satisfaisante.
Une partie des difficultés rencontrées dans les écoles relève des conditions économiques et sociales des élèves et leurs familles, un niveau où les politiques publiques doivent agir. Mais il existe aussi des causes endogènes indéniables comme l’organisation du temps, de l’espace et des dispositifs pédagogiques à l’école. Cette dernière réalité renvoie au fonctionnement de l’école dans sa diversité et ses spécificités. Encore faut-il avoir le courage d’interroger ces modalités en ayant en ligne de mire constamment la finalité de la réussite scolaire. C’est pourtant si simple.
J’espère maintenant que le Conseil Supérieur de l’Education rejette en bloc ce projet.
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