
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
14 août 2006
"Et si vraiment Dieu existait, il faudrait s’en débarrasser !". Pourquoi commencer ce papier par une déclaration volontairement provocatrice du camarade Bakounine ? C’est que si je n’ai nullement l’intention de nier ou d’affirmer l’existence d’un quelconque Dieu, sans vouloir non plus souscrire entièrement à cette phrase du célèbre anarchiste, je me dis que tout de même en y regardant de plus près, on peut trouver un fond de vérité dans cette maxime et la paraphraser en disant : "Si Dieu est présent dans la sphère publique, il faut s’en débarrasser".
Heureusement que notre pays n’a pas encore sauté le pas de l’intégrisme religieux. En cette année anniversaire du centenaire de la loi sur la laïcité, nous verrons par le truchement du documentaire "Dieu superstar : Le nouveau rêve Américain", ce qui pourrait nous arriver si demain, quelques apprentis sorciers du type Sarkozy venaient à toucher à notre loi sur la laïcité. Alors que notre pays a trouvé un juste équilibre entre la société civile et le pouvoir religieux, de toutes parts, les attaques contre ce qui a fait de nous une nation républicaine, sont de plus en plus agressives. Alors prenons garde que nos valeurs ne soient taillées à coup de "sabres et de goupillons".
Croire est un droit inaliénable de l’individu
qui ne peut s’imposer aux autres
La "croyance", ou pour certains la "foi", est un droit, mais elle ne peut interférer dans la sphère publique. Depuis quelque temps, des idéaux communautaristes se font jour. Certains militent pour que dans une éventuelle Constitution européenne, l’article premier stipule le rôle positif de l’Eglise romaine dans l’histoire de l’Europe, d’autres voudraient que l’on revienne à l’enseignement de l’église dans les écoles. Tout cela n’est pas à prendre à la légère. Nous voyons les dégâts faits par la religion en Pologne où actuellement deux jumeaux, simples d’esprit, sont au pouvoir au nom de Dieu. Nous avons vu les dégâts causés par Jean-Paul II en Afrique avec son appel à ne pas utiliser de préservatifs, enfin nous voyons la détresse des femmes irlandaises qui se mettent en danger parce qu’au nom de l’Eglise, le gouvernement de ce pays refuse le droit à l’avortement... La liste des dangers de l’implication de toutes les religions dans le domaine public n’est pas exhaustive et chacun pourra la compléter.
Si la religion doit demeurer un des piliers de notre société, elle doit rester du domaine privé, elle ne peut intervenir dans la vie de la cité, si ce n’est dans le strict cadre de notre laïcité. Le mercantilisme politique pousse certains à courtiser telle ou telle communauté religieuse. Les vieux démons resurgissent alors que notre nation est devenue l’exemple de la stabilité à travers le monde grâce à la séparation des Églises et de l’État. Il y a eu trop de meurtres, trop de guerres au nom de Dieu et de nos jours, tous les déséquilibres du monde sont liés à des guerres de religion.
L’Amérique est devenue un grand bateau ivre, ivre de religions !
On en vient tout naturellement au film de ce soir sur Télé Réunion, "Dieu superstar : Le nouveau rêve Américain". L’Amérique, depuis quelques décennies, découvre de nouveaux "Messies", jusque-là rien de bien méchant, mais le danger devient plus présent lorsqu’un président se fait porte-parole de Dieu et dirige l’état au nom de ce dernier. Tous les matins à la Maison-Blanche, c’est le même rituel, les conseillers du président Bush doivent s’y plier, la prière est obligatoire, là encore ce n’est pas bien méchant car après tout, libre à chacun de servir ce maître du monde, l’Amérique n’est elle pas une démocratie ! Mais là où cela se corse, c’est qu’il faut également dire la prière à chaque Conseil des Ministres, alors on voit la direction que prennent les responsables du pays le plus puissant du monde et dès lors le gouvernement iranien a beau jeu de déclarer que les différents conflits dans lesquels les USA sont partie prenante, sont des guerres de civilisation. Georges Bush légifère et discourt au nom de Dieu, l’Amérique toute entière est prise d’une frénésie de spiritualité, parfois douteuse.
Un pays sous la coupe des illuminés
Le reportage de ce soir nous montrera les excès de cette nouvelle pensée qui déferle au pays de l’Oncle Sam. Dernièrement dans ce même pays, on a vu un illuminé qui a décidé d’ériger une ville où ne vivraient que des croyants (des "bons" de préférence) avec le soutien du gouverneur Bush, frère du président. D’autres illuminés remettent en cause la théorie de l’évolution de l’espèce, au nom du créationnisme, ils veulent interdire dans les écoles, l’enseignement de certaines découvertes, notamment la théorie du "Big Bang". Une seule théorie pour ces nouveaux fous de Dieu, l’Homme est apparu sur terre d’un coup, tel qu’il est, sans passer par la case évolution. Le créationnisme est tout aussi condamnable que le négationnisme. Vous pensez sans doute qu’il s’agit d’une minorité, détrompez-vous, c’est ce que tentera de nous démontrer le documentaire de ce soir. Des groupes de pression sont en passe de gagner, ils transforment peu à peu, État par État, les États-Unis en un vaste réservoir à prédicateurs, le tout avec l’assentiment des autorités. Bon nombre d’universités et d’établissements scolaires sont totalement coupés des réalités et enseignent le créationnisme aux futurs cadres de cette nation.
... Et peut-être bien nous ?
Ne pensez pas que cela ne soit pas un danger pour nous, l’Amérique est la première force mondiale, les sectes millénaristes et autres telle que la scientologie y sont reconnues comme des religions. N’oubliez pas que c’est le pays de référence de Nicolas Sarkozy, le gouvernement polonais s’en inspire, ce pays décrète qui fait partie ou non de l’axe du mal. Sans entrer dans une parano exagérée, le documentaire de ce soir nous montrera le contre-balancement de notre laïcité. Alors, si comme on peut le penser, la religion peut être un bien, qu’elle peut apporter le respect et une meilleure façon de vivre en commun, de la spiritualité qui aide à supporter à mieux l’agression, la maladie et la mort, l’exemple que nous verrons ce soir prouvera, s’il était nécessaire, que de notre République est peut-être, le bon chemin pour un vivre ensemble plus tolérant et moins exacerbé. Le juste-milieu n’est-il pas la raison et le respect de chacun dans ses croyances et ses différences ? Mais pour cela il ne faut pas que le spirituel guide les affaires de la cité.
Philippe Tesseron
http://www.espaceblog.fr/teletesseron/
Extrait de "La rose et le réséda" ( Louis Aragon )
Celui qui croyait au ciel celui qui n’y croyait pas
Tous deux adoraient la belle prisonnière des soldats
Lequel montait à l’échelle et lequel guettait en bas
Celui qui croyait au ciel celui qui n’y croyait pas
Qu’importe comment s’appelle cette clarté sur leur pas
Que l’un fut de la chapelle et l’autre s’y dérobât
Celui qui croyait au ciel celui qui n’y croyait pas
Tous les deux étaient fidèles des lèvres du coeur des bras
Et tous les deux disaient qu’elle vive et qui vivra verra
Celui qui croyait au ciel celui qui n’y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles au coeur du commun combat
Celui qui croyait au ciel celui qui n’y croyait pas
Du haut de la citadelle la sentinelle tira
Par deux fois et l’un chancelle l’autre tombe qui mourra
Celui qui croyait au ciel celui qui n’y croyait pas
Ils sont en prison Lequel a le plus triste grabat
Lequel plus que l’autre gèle lequel préfère les rats
"Ce poème, paru pendant l’Occupation dans le journal "le Mot d’ordre" a été inspiré par l’évolution des événements à partir de l’été 1941 : attentats contre l’occupant, exécutions sommaires..."
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