
Hommage à la femme de Bruny PAYET
1er juillet, parLa section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)
2 août 2008
Dans son livre “Du rêve à l’action”, Paul Vergès nous place devant « (...) l’exigence actuelle de constamment penser globalement, à l’échelle du monde et, à partir de là, d’agir et de ne pas se contenter de discourir : penser globalement, mais agir localement » (page 195).
D’où ma question :
Comment agir localement ?
Nous pouvons effectivement constater que les problèmes liés à notre environnement, tel que le réchauffement de la planète, concernent aussi et directement le climat de notre monde à nous. Notre île, si petite soit-elle, est explicitement affectée par ces changements climatiques.
Certes, les plus grands pollueurs se trouvent être les grands pays industriels, au premier rang desquels les Etats-Unis d’Amérique. Toutefois, en tant que Réunionnais, cela ne nous exonère pas de notre responsabilité de citoyens du monde. Compte tenu de l’état d’urgence dans lequel se trouve notre planète, nous avons le devoir impératif de proposer nous aussi des solutions pour juguler les effets néfastes générés par notre mode de vie occidentalisé.
En effet, l’année dernière, l’Ile de La Réunion a enregistré une augmentation de son parc de véhicules d’environ 30.000 nouvelles immatriculations, ce qui ne fait qu’accroître le taux de CO2 dans notre atmosphère ! Dès lors, comment faire pour limiter, voire mettre un terme à ce gaz à effet de serre pour le bien-être de notre région et, in fine, de notre planète ? Paul Vergès a décliné tout au long de la mise en œuvre de sa politique un arsenal de projets pour un développement durable. En tant que Président de l’ONERC (Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique), il préconise constamment une politique globale d’énergies propres et il agit également pour l’usage à grande échelle régionale de l’énergie solaire pour nos différents moyens de locomotion, sans omettre nos installations électriques domestiques. Ainsi est ouverte la voie à l’autonomie réunionnaise en matière énergétique d’ici 2025.
Mais que peut faire chaque Réunionnais pour aller lui aussi vers une citoyenneté responsable de notre environnement au sein de notre Cité ? Autrement dit, comment agir localement ? Il y a quelque temps, nous avons vu que, pour les déplacements urbains, des vélos électriques pouvaient se substituer aux véhicules à hydrocarbure. Alors, pourquoi ne pas utiliser ce mode de déplacement notamment en zones urbaine et littorale ?
L’avenir de nos enfants est intrinsèquement lié au futur de notre planète ; les jeunes Réunionnais ont donc la possibilité de participer, à leur niveau, à la solution des problèmes environnementaux. Comparons le coût d’un vélo mécanique ou électrique avec un véhicule à moteur d’un montant de 15.000 euros pour lequel il faut compter 250 euros par mensualité sur cinq ans (hors intérêts), avec des frais de carburant s’élevant mensuellement à 150 euros ; ce qui représente pour ce cas une dépense mensuelle de 5OO euros par mois pour un véhicule à essence, soit beaucoup plus onéreux qu’un vélo et qui plus est polluant. Cet exemple de solution constitue un premier pas pour notre île ; d’autres pas peuvent être effectués en exploitant d’autres énergies renouvelables tels que l’énergie éolienne de notre île tropicale où soufflent les Alizés, et surtout le photovoltaïque.
Dès lors, il semble nécessaire pour les générations actuelle et future qu’elles se préparent à une révolution... des mentalités.
Rémy Massain
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Messages
2 août 2008, 11:47, par poilagratter
En réponse à Rémy Massain ;
Intéressant témoignage venant d’une île, petit coin d’un monde plus vaste. Mais je crains que le questionnement ne soit pas à la mesure du défi qui nous appartient de relever. La problématique est à la fois plus vaste et plus simple à la fois.
Il y a d’un coté ce que nous consommons, et le nombre de ceux qui consomment. Sur ce dernier point, la progression exponentielle de la population mondiale, quoique nous fassions en matière énergétique, ne peut pas se poursuivre au rythme actuel. Même en l’état, nous sommes trop nombreux pour pouvoir partager un minimum indispensable assurant une vie digne d’être vécue à chacun des habitants de la planète. Ce n’est pas une opinion, c’est un banal calcul arithmétique.
Mais en supposant ce fléau résolu, il n’est pas possible non plus d’envisager un système dont le progrès est sous-tendu par une dépense énergétique tout aussi exponentielle.
La production d’énergies renouvelables ne pourra jamais atteindre l’équivalent de ce que nous tirons des sources fossiles. Et ces dernières sont en quantités finies, faute d’être exactement connues, ce qui, au mieux, ne fait que reculer le problème.
D’autre part, le CO2 est un ersatz de menace : sans entrer dans trop de détails, si l’on ne considère que l’effet de serre ( et si le réchauffement n’est pas qu’un phénomène climatique naturel additionné d’un peu d’humain), c’est le méthane qui devrait poser le plus de soucis, or c’est le sous-produit des mammifères dont nous sommes et qui (avec les volailles) sont en surnombre pour satisfaire nos régimes alimentaires formatés.
Si l’on ne peut qu’être ravi des prise de conscience sur la nécessité de faire quelque chose, agir n’est pas toujours synonyme d’efficacité. Je crois à l’action individuelle éclairée, et à l’effet de masse, pas à l’éco-buisness. Ce n’est pas forcement facile pour tous, cela n’empêche pas de faire pour le mieux et d’accepter une modification de notre vision du bien-être ; le notre et celui de nos enfants.
L’exemple est un moteur puissant pour convaincre. C’est sur mon île, coin perdu au cœur de la France métropolitaine, que j’ai établi mon camp ; j’ai adapté mon activité professionnelle en réduisant la futilité de mes besoins, je suis passé de 40 000 kms à 3 000 kms/an, ma maison fonctionne avec une moyenne de 2 Kw/h/jour ( il n’y a pas d’erreur de frappe ni d’unité !),sans renier les canons du confort, et je suis organisé pour cultiver mon jardin. Autre option importante : le troc et donc la proximité d’échange de services et de biens. J’en étonne plus d’un, mais c’est possible, pour un investissement de 10 000 euros qui plus est !
Je n’achète qu’en vérifiant la provenance, ne consomme que les produits de saison, fait des conserves de ce que je produit … ect. Rien de révolutionnaire, car l’écoute des anciens est fructueuse, rien de tapageur, pas de nostalgie sixanthuitarde non plus, mais une autre vision du bonheur au milieu de mes congénères de plus en plus en phase mimétiques…
Je n’ai aucune leçon à donner, je pense seulement que la structuration de notre système montre ses limites. Pas de solution en forme de pensée unique non plus à vouloir imposer, mais le souhait que chacun sorte de ses caciques, et s’interroge sur ce qu’il maîtrise vraiment, et de quoi il est riche réellement. C’est peut-être cela le vrai changement auquel nous pourrions adhérer.