AG du Parc national de La Réunion

Éric Fruteau : « iI nous faut protéger l’humain et permettre son épanouissement »

2 octobre 2010

L’Assemblée générale du Parc national de La Réunion a été l’occasion pour Éric Fruteau membre de cette institution et conseiller général de donner sa position et celle du Département sur certains points.

C’est à Saint-Philippe que s’est tenue l’AG du Parc national des hauts le mardi 28 septembre. À l’ordre du jour : la mise en place d’un jury pour le remplacement du directeur actuel et la validation par les membres du CA de l’avant-projet de charte du parc.

L’avis des participants a été demandé sur les objectifs concernant le cœur du parc et les orientations à propos du périmètre d’adhésion. Qu’est-ce que la charte ? Quelles évolutions par rapport au contexte ? Quel diagnostic ?
L’occasion m’a été donnée de préciser ma position et celle du Conseil général que je résumerai de la manière suivante. À mon avis, le projet de Charte doit tenir compte des grands sujets et questions ayant trait au développement et à l’aménagement du territoire de La Réunion :
• la mutation rapide de la société réunionnaise,
• l’histoire de notre île,
• les évolutions futures (notamment démographiques) et des perspectives inhérentes.

En effet, ces évolutions ont ou peuvent encore affecter le cœur du parc ainsi que son aire d’adhésion. À ce sujet de nombreuses questions restent en suspens : quel impact de ces transformations sur l’habitat, la vie sociale, la géologie, la géographie, l’hydrologie… sur l’ensemble du territoire ?

Par conséquent, afin d’élaborer de manière responsable, transparente et cohérente ce projet de charte je pense que nous devons nous appuyer sur les documents d’orientations et de planifications existants (le SAR bien sûr, les PLU). Mais aussi tenir compte d’autres documents tels que le Plan d’aménagement des hauts, le SDAGE (Schéma directeur de gestion des eaux).
Il est nécessaire également de prendre en compte les orientations très fortes du Conseil général dans l’aménagement du territoire notamment dans le domaine de l’eau (voir projets ILO, d’interconnexion des périmètres irrigués du Sud et de l’Ouest, des projets pour l’Est de l’île en cours d’étude), dans celui des ENS (16 sites sur l’île) et des espaces départementaux domaniaux (96.000 hectares, 40% de la surface de l’île, 95% des forêts).

Le projet de charte doit donc gagner en maturité et dépasser le seul statut de plan détaillé. Des solutions concrètes sont attendues, des fiches actions et des projets de terrain en phase avec les acteurs de terrains que sont les associations, les communes et les hommes sont tout simplement nécessaires.

Pour ce faire, nous plaidons pour une autre méthodologie, pour une véritable coordination de politique publique avec les acteurs suscités afin d’atteindre les objectifs pertinents de protection du patrimoine naturel, culturel et paysager. Des objectifs de développement durable : sauvegarde de l’endémisme et de la biodiversité, des sols, des eaux de notre territoire. Des objectifs partagés par tous !

Aussi avec les communes, un véritable projet de partenariat doit être mis en œuvre car des domaines importants tels que le patrimoine culturel, la ruralité, l’agriculture, le tourisme sans oublier l’aspect social et sociétal sont en jeu. La charte doit se doter de moyens supplémentaires (le projet de charte est trop discret à ce sujet). En dépit du travail déjà effectué, l’externalisation par la sollicitation d’un bureau d’étude semble nécessaire. Nous nous satisfaisons que cette demande ait été acceptée par la direction du PNR.

Au final, il nous faut protéger l’humain et permettre son épanouissement grâce à un projet du PNR qui doit prendre la dimension d’un véritable projet de société.


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