Pères divorcés et “délaissés”

Et la parité ?

17 avril 2007

Une Association des Pères Abandonnés et Délaissés (APAD) vient de se créer, pour la défense des droits des pères dans les situations de divorce ou de séparation. S’estimant défavorisés « par le système », ils militent pour plus de parité.

Les membres de l’association dont leur président (au centre).
(photo PD)

L’association créée le 21 mars dernier est une initiative de plusieurs hommes confrontés à un divorce ou une séparation et vivant comme une injustice le fait que « plus de 90% des décisions des juges des affaires familiales sont favorables aux mères », relève Raphaël M. Ce père divorcé, qui a finalement obtenu la garde de ses 4 enfants, avait dû se rendre en France en octobre dernier pour chercher son fils aîné soustrait par la mère (“Témoignages” des 21-22 octobre 2006). « Si c’était moi qui avais soustrait mon enfant, je serais déjà en prison », a-t-il eu pour commentaire du déséquilibre dont souffrent, à ses yeux, les décisions de justice rendus en pareil cas. Il est vrai aussi que “l’affaire Gisquet” - entre autres - est venue à contre-courant des statistiques, mais les pères observent que lorsque la décision est défavorable à la mère, « l’opinion est beaucoup plus facilement mobilisée ».
Le but de l’APAD est de répondre au désarroi des hommes divorcés. « Lorsque nous disons “abandonnés et délaissés”, ce n’est pas par nos compagnes ; c’est par le système judiciaire, et surtout par les médias », poursuit Raphaël M., entouré pour la circonstance de Christian N., en attente d’une décision de divorce, et de Roland. Les autres membres de l’association n’avaient pu faire le déplacement vers la Ravine des Cabris où l’association naissante a reçu le parrainage de deux artistes, les vedettes du sitcom télévisé “Martha et Léonus”, que cette initiative a touchés parce qu’elle pose la question de la parité homme-femme sous un jour inhabituel.
Ces hommes évoquent le désarroi où les laisse une séparation dont les conséquences - garde des enfants, pensions alimentaires, soustraction - sont traitées de façon déséquilibrée, selon l’APAD, trop souvent contre les pères. « Ces décisions nous touchent profondément. On pense même au suicide parfois, et les amis ne voient pas toujours où nous en sommes vraiment. Pourquoi certains hommes se suicident-ils avec leurs enfants ? C’est pour ne pas être séparés », argumentent ensemble Raphaël et Christian, qui dénoncent les entreprises « pour vilipender les pères », souvent accusés de violences, quand ce n’est pas de pédophilie. « On voit des hommes abattus après une garde-à-vue de 48h (dans les cas de pédophilie - NDLR) et jamais de procès pour diffamation, même quand la femme avoue avoir menti sous le coup de la colère », disent les membres de l’APAD. L’association se propose notamment d’organiser la défense des pères, par l’assistance d’un avocat.
L’APAD se dit en accord total avec les actions conduites par “SOS Papas en grande difficulté” qu’anime Bruno Servin. Ils sont notamment opposés « à toute forme de violence contre les enfants et les mères de familles » et souhaitent traiter “en amont” le désarroi qui peut conduire certains hommes à des décisions extrêmes.

P. David

Pour contacter l’APAD : 0692.02.65.35


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Messages

  • Bonjour,
    Je suis PAPA d’une petite fille de 32 mois. Nous avons été expulsés de notre logement par la maman. Ma fille refuse tout contact avec sa maman, voir ne veut pas en entendre parler. Si on met la webcam elle jete sur l’écran de l’ordinateur tout objet à sa porté. Au téléphone elle dit : non pas maman méchante.
    Elle dort plus, et mangeait plus. Après un mois et demi elle commence à stabiliser à retrouver ses repaires.
    Elle va à l’école nous nous sommes réfugiés chez mes parents. Il était 19 h le soir quand nous avons eu nos valises de faite.
    j’ai contacté un avocat
    le service PMI, les assistantes sociales
    leur propros à tous sont : c’est la maman
    et il est demandé par référé à la maman de prendre l’enfant en garde partagée ;
    Il n’est pas tenu compte de l’expulsion brutale et que quand ma fille avant 9 mois la maman était déjà partie 2 mois en nous abandonnant.
    la maman a fait une déposition à la gendarmerie par laquelle elle me l’avait confié
    Pouvez-vous me dire les démarches à suivre remerciements anticipés.
    Salutations distinguées


Témoignages - 80e année


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