Face à la crise mondiale : le partage…

12 février 2009

Au soir du jeudi 6 février 2009, lors de son interview télévisée consacrée à la crise, le Président de la République, M. Sarkozy, s’est posé une nouvelle fois en “défenseur” non seulement de ceux et celles touchés par la crise, mais bien plus, en défenseur de ceux et celles qui étaient bien avant la crise exclus de la croissance mondiale.

Ce n’était déjà pas facile pour le Président et le gouvernement de gérer les oubliés, les exclus de la croissance. Alors, posons-nous la question sans détour : comment fera-t-il pour défendre les intérêts de ceux qui ont été touchés par la crise alors qu’il a été incapable en période de croissance d’aider ceux qu’on appelle les oubliés ? Ce n’était déjà pas simple, pour ne pas dire difficile, en période de croissance. Aussi nous comprenons bien que c’est mission impossible en période de grande crise.

Je suis tenté de vous le dire : on vous ment !

Comment allons-nous faire face à la crise mondiale qui, aujourd’hui, n’en finit pas et même s’installe dans notre vie de chaque jour ?

Ce qu’il nous faut comprendre, c’est que cette crise est avant tout mondiale et que les injustices que nous constatons dans les traitements entre les riches de notre pays qui continuent à s’enrichir (il n’y a qu’à constater les parachutes dorés des grands patrons ou le budget exponentiel de l’Elysée) et le peuple de notre pays qui continue à s’appauvrir, un peuple qui lutte chaque jour pour garder son emploi et pour subvenir à ses besoins vitaux. Et cela se retrouve au niveau mondial.

Aussi, nous comprenons que la solution n’est ni technique du type « il n’y a qu’à », ni les savants plans politiques ou grâce aux grands stratèges de l’économie, mais bel et bien en l’humain. Aujourd’hui, nous devons le comprendre et c’est comme cela que nous résisterons et vaincrons à La Réunion cette crise qui nous submerge ; et que la solution se trouve et se trouvera uniquement dans l’humain.

Aussi, j’ai envie de le dire haut et fort : la recherche du profit pour le profit ne nous amènera qu’à l’échec et à de grandes désillusions.

La prospérité, oui, mais la prospérité pour tous dans le partage.
La dignité, oui, mais la dignité retrouvée pour tous dans le partage.
La responsabilité, oui, mais responsabilité dans le partage.
C’est la voie que je veux prendre. Et vous ?

Rémy Massain


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus