
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Conséquence d’un système qui pousse les personnes à commettre l’irréparable
5 mai 2011, par
La fusillade au Tampon a mis en évidence la violence du pouvoir envers des hommes et femmes démunis et qui ne peuvent pas régler leurs dus au Trésor public. L’ampleur prise par l’affaire est considérable, mais d’autres drames aussi graves ne sont pas rares dans notre pays.
De nombreux Réunionnais, sans moyen, ont affaire avec les services administratifs qui ne prennent pas en compte leurs difficultés financières et sociales. Mardi, un Tamponnais de 48 ans, sans histoire, a fait irruption dans les locaux du Trésor public du 14ème kilomètre et a tiré sur des employés de bureau. Au-delà de l’aspect contradictoire entre la violence du pouvoir et de cet usager, deux victimes ont été touchées et sont actuellement hospitalisées à Saint-Pierre.
Cette affaire n’est qu’un commencement, car il y aura sans doute à l’avenir d’autres faits similaires du fait de l’exaspération de la population vis-à-vis d’un pouvoir qui les maintient dans une situation intolérable.
Un système qui nourrit la violence
Fred Lorion avait hérité de son père une maison, dans laquelle il habitait et où il a mis le feu après avoir tiré sur les employés du Trésor public du Tampon. Avant d’agir, il avait appris des services fiscaux qu’il devait payer les frais de succession sinon sa maison serait saisie.
Au RMI, Fred Lorion avait indiqué qu’il ne pouvait pas payer cette taxe et n’avait alors pas compris pourquoi les services de l’État souhaitaient le déloger de la maison de son père. Or, les droits de succession sont fixés indépendamment des revenus.
Ce système calqué sur notre réalité nourrit la violence, car pour pouvoir payer ses impôts, Fred Lorion aurait dû vendre la maison héritée de son père et par la suite se retrouver sans logis. Contraint de se retrouver à la rue pour payer ses impôts, Fred Lorion a préféré commettre l’irréparable. En effet, ce dernier savait qu’en agissant ainsi, il se retrouverait incarcéré.
Croyant que les employés étaient contre lui, il s’est alors retourné contre eux, sans prendre conscience que ce sont les règles imposées par un pouvoir de violence vis-à-vis des pauvres, qui est responsable de la situation dans laquelle il se trouve.
Car comme l’a déclaré Me Normane Omarjee, en charge de la défense du prévenu dans les colonnes du "Journal de l’île de La Réunion", « ce qui est certain dans cette affaire, c’est la pression foncière et fiscale de l’État sur un individu, poussé au bord de la détresse ». On est donc bien loin des soupçons de pathologie mentale brandis comme cause de ce tragique fait-divers par certains médias qui tentent de dédouaner le pouvoir de ses responsabilités.
Céline Tabou
La CGTR
« De réelles négociations doivent s’ouvrir avec les représentants du personnel »
Dans un communiqué, la CGTR réagit à l’agression dont ont été victimes des employés de la Trésorerie du Tampon.
« La CGTR :
• apporte son soutien à l’ensemble des salariés des Finances publiques, suite à l’agression de l’agence du Tampon.
• interpelle la direction et le gouvernement sur les moyens à mettre en oeuvre afin d’éviter de tel drame.
• exprime toute sa solidarité aux salariés blessés lors de cette agression.
Nous considérons que de réelles négociations doivent s’ouvrir avec les représentants du personnel sur les effectifs nécessaires pour un vrai service public adapté à la situation sociale de la population réunionnaise, améliorant ainsi les conditions de travail des agents et le service offert aux usagers ».
L’UIR-CFDTR
« L’État employeur est responsable »
Suite au coup de feu sur des fonctionnaires du Centre des finances publiques du Tampon, la CFDT donne son sentiment.
« L’UIR-CFDT :
• s’indigne de l’agression dont des agents du Centre des finances publiques du Tampon ont été victimes ce mardi 3 mai 2011,
• s’insurge de la politique du gouvernement qui à coup de réformes détériore les conditions de travail des agents publics les exposant de plus en plus à des incivilités et à des risques psychosociaux pouvant entraîner des gestes irrémédiables.
L’État employeur est responsable et elle a l’obligation de veiller à la sécurité des agents ».
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