Un mouvement très inhabituel traduit la montée de l’inquiétude dans toutes les couches de la population

Grève des notaires à La Réunion

15 septembre 2014

Mercredi, les notaires de La Réunion seront en grève. Ils protestent contre un projet de réforme des professions réglementées. Dans un communiqué, ils expriment leur inquiétude.

A l’appel de la Chambre des Notaires de La Réunion, l’ensemble des personnels des études qui seront fermées ce jour-là et les notaires eux-mêmes se retrouveront ce mercredi 17 septembre à 11 heures devant la Préfecture. Ce rassemblement est la déclinaison locale d’un mouvement national en réaction au projet de réforme des professions règlementées.
Une délégation conduite par le président, Patrick Valery, sera reçue par le Secrétaire général de la Préfecture.

Suite au rapport de l’Inspection Générale des Finances, l’Etat a déclaré pouvoir apporter du pouvoir d’achat aux Français en modifiant les règles qui régissent 37 professions, et tout particulièrement la nôtre. Il est illusoire de croire que la réforme tendra vers un tel résultat. Des pays s’y sont risqués et les effets se sont révélés contre-productifs. La libéralisation du notariat a eu, au contraire, pour conséquences une hausse des tarifs et une multiplication des contentieux.

Notre profession est l’un des fondements de notre système juridique qui, grâce à sa mission d’authentification des actes, assure une protection irréprochable aux évènements les plus importants de la vie, mariage, succession, patrimoine... Son apport juridique ultra-protecteur a encouragé plus de 80 pays à l’adopter. La Chine, le Vietnam, la Russie et plus près de nos côtes, Madagascar et Les Comores... l’ont installé ces dernières années.
En France, sommes-nous prêts à le remettre en cause ! Au-delà de l’aspect purement juridique, notre profession génère près de 50 000 emplois en France et plus de 450 à La Réunion.

Réguler notre profession dans l’optique de s’adapter à l’évolution de notre société, nous n’y sommes pas opposés ! Et nous l’avons prouvé à maintes reprises.

Subir une réforme en profondeur sur la base d’un rapport dont le contenu ne tient pas compte de la réalité économique de nos études – avant tout des entreprises -, nous sommes, en revanche, définitivement contre ! Le changement ne doit pas s’opérer en détruisant les valeurs juridiques que nous prônons, et des emplois, ceux de nos entreprises.


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