Saint-Denis : “Témoignages” au cœur des quartiers

Kozman la kour, kozman lo kèr
Ansanm pour plis zistis èk solidarité

10 novembre 2008

La diffusion de “Témoignages” le week-end dernier dans différents quartiers de Saint-Denis a été pour les personnes rencontrées une occasion supplémentaire de relayer ce message porté par le « deuxième monde » à l’adresse de tous les décideurs : l’accentuation de la crise économique et sociale et l’absence de mesures globales attisent non seulement le mécontentement mais aussi la colère populaires.
D’où la nécessité d’agir dans l’union pour la défense des intérêts du plus grand nombre. Des propos recueillis lors de la diffusion de 400 journaux.

« Kan ou la finn tir larzan pou loyé, do lo, kouran, i rèt pi a ou rien », « Nou la riv in pwin nou dwa soizi antr aseté manzé ou bien pran in mitiel, i gagne pu », « Sak nana na tro, sak na pwin di tou konm di lo santé », Banna pa là san nou, la bozoin a nou rien pou voté », « Na pwin personn i gard a nou vréman », « Si nou fé pa rien par nou min, na rèt a tèr », « I fo tout bann zélu i bouz pou lo pèp, san sa va fé mal », « Na dé troi i koz bien mé lo problèm, zot na pwin lantan antr zot, I fo zot i arèt sa, mèt a zot dakor », etc... :

Tels ont été, pêle-mêle, quelques propos tenus lors des échanges intervenus dans le cadre de la distribution de “Témoignages” ce week-end à Saint-Denis.

“Témoignages” dans le coeur de la population.
(photo MM)

Du centre-ville en passant par les Camélias, Mongaillard, Sainte-Clotilde, le Chaudron, Moufia... sans oublier La Source et Commune Prima, notamment, l’accueil réservé au journal “Témoignages” a été aussi chaleureux que... passionné.

Pourquoi les barrages sur les routes ? Explications dans "Témoignages".
(photo MM)
Malgré les barrages, une foule nombreuse au marché du Chaudron.
(photo MM)

D’un quartier à l’autre, un même sentiment mêlant parfois incompréhension, mécontentement, révolte, lassitude et... détermination, malgré et envers tout, à se battre pour l’accès à tous aux droits les plus élémentaires. D’un quartier à l’autre, une farouche volonté de voir l’ensemble des élus (à tous les niveaux) assumer pleinement leurs responsabilités et, enfin, travailler vraiment « pour le peuple ». C’est-à-dire, loin des “biznès”, et autres “kou d’pat”. Un sentiment d’abandon partagé par la grande famille d’exclus dont le quotidien est fait de souffrances et de courage. Une grande famille qui souhaite en finir, et au plus vite, avec cette vie entre parenthèses.

L’union et la solidarité de tous

La situation de crise actuelle suscite beaucoup d’inquiétudes.
(photo MM)

Une lutte que le journal est plus que jamais décidé à accentuer aux côtés des Réunionnaises et de Réunionnais, animés par un mot d’ordre central : « agir pour occuper toute la place qui est la nôtre, rien que la nôtre, mais toute la nôtre ». En tant qu’acteurs principaux de notre épanouissement et du développement de notre pays. Pour dessiner les contours d’une société moins inégalitaire où on ne serait plus obligé, par exemple, de choisir entre se soigner ou s’alimenter.

La question du prix des carburants concerne tout le monde.(photo MM)

Une lutte qui implique l’union et la solidarité de tous.

Car au vu des conflits qui secouent actuellement notre pays, le risque d’une exacerbation des tensions est grand.
Or, faut-il le rappeler, d’autres dossiers brûlants ne sont toujours pas réglés et... de nouveaux défis menacent inexorablement de s’ouvrir devant nous. D’où la nécessité d’une lutte permanente, pour d’une seule et même voix faire résonner la parole du peuple dans toutes les sphères et imposer nos revendications.


Diffusion de “Témoignages” sur le marché de Saint-Pierre

Informer la population

Une quinzaine de militants saint-pierrois a diffusé, samedi matin sur le marché, plusieurs centaines de numéros de “Témoignages”. Les militants ont reçu un excellent accueil. Ils ont aussi engagé des discussions avec les planteurs et la population.
Après explications, les personnes qui manquaient souvent d’informations - « on croit pouvoir tromper les Réunionnais », a dit Elie Hoarau, samedi dernier - convenaient souvent qu’il fallait faire payer les pétroliers. Et que la baisse de 20 centimes d’euro du litre de carburant devait être immédiate pour tout le monde.

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