Élaborer une parade à la délinquance

’L’écoute, la formation et le partage’

14 septembre 2004

Le CESR (Conseil économique et social régional), en organisant un séminaire sur la prévention de la délinquance et la sécurité, invite tous les acteurs concernés à unir leurs compétences.

Lorsqu’un adolescent commet un délit, et qu’il use de violence, qui est responsable ? Ses parents ? L’Éducation nationale ? Les forces de l’ordre ? Les institutions ? La société de consommation ? Les médias ?... les responsabilités sont partagées.
Le véritable enjeu pour la société réunionnaise et le maintien de sa cohésion sociale, est de trouver les causes de la délinquance, aussi lointaines et complexes soient-elles. Le CESR (Conseil économique et social régional), en organisant un séminaire sur la prévention de la délinquance et la sécurité, invite tous les acteurs concernés à unir leurs compétences.

Selon le président du CESR, Jean-Raymond Mondon, "Depuis le début de cette nouvelle mandature, de nombreuses réflexions se tournent vers la prévention de la délinquance, élément-clé de la cohésion sociale". Face aux nombreuses interrogations, le CESR a tenu à organiser un premier séminaire, espérant qu’il sera l’occasion de nouvelles rencontres entre les partenaires.

Les collectivités main dans la main

Anick Le Toullec, élue régionale déléguée au développement humain et à la formation, rejoint les objectifs du CESR et souligne que "toutes les contributions seront les bienvenues", portées par la volonté d’"une harmonisation des compétences". Elle estime également que l’"on ne peut pas parler de développement économique sans cohésion sociale". Une cohésion sociale fragilisée par un "taux de chômage persistant, par l’exclusion et la discrimination".
Face à la banalisation de la délinquance, elle préconise une progression des actions de prévention, mettant en avant "l’écoute, la formation et le partage". Ayant conscience de ces prérogatives, "la nouvelle équipe de la Région mène une réflexion générale, pour élaborer le nouveau Plan régional de développement des formations".
Dès le 1er janvier 2005, la Région aura à charge les formations sanitaires et sociales jusque-là dévolues au Département. Anick le Toullec réaffirme la nécessité d’un "travail main dans la main" entre les collectivités pour assurer au mieux ce transfert de nouvelles compétences et la cohérence des actions à mettre en place.
Teddy Soret, venu représenter la présidente du Département, rejoint l’analyse faite par l’élue régionale. "La délinquance et l’insécurité sont les fruits directs de l’inactivité, de l’exclusion, de l’inégalité dans l’éducation", il s’agit alors "de muscler les actions dans le cadre de la politique de la ville".
Alors que le Plan de cohésion sociale proposé par Jean-Louis Borloo sera bientôt débattu au Parlement et que sa configuration départementale est en cours d’élaboration, il souligne qu’il ne peut "ignorer les retards structurels de La Réunion. Sans efforts de l’État, les initiatives souffriront, c’est pourquoi il faut plaider en faveur d’une dynamique de rattrapage dans des délais raisonnables".
Les élus se veulent positifs. Associations, institutions, citoyens : chacun par ses points de vue, réflexions et propositions, peut participer à la construction d’un mieux-vivre ensemble, car nous sommes tous acteurs de la cohésion sociale.

Estéfany


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