
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Grand angle d’Yvon Virapin
18 avril 2007
Dans cette période de campagne électorale, il est beaucoup question d’éducation. Tous les candidats affirment la nécessité d’en faire une priorité. La réussite des jeunes semble être une préoccupation. Nous pourrions nous en satisfaire, mais en fait, cela ne saurait nous suffire. Car, de quoi parle-t-on réellement ? S’agit-il d’un affichage politiquement correct ou de corriger à la marge des inégalités, ou bien encore d’un réel engagement pour permettre à tous les jeunes de réussir à l’école ? Pour dire vrai, je n’ai pas trouvé dans les programmes des 3 principaux candidats à la présidence de la République un engagement clair sur un projet novateur pour l’Ecole afin de permettre la réussite de tous.
Que nous soyons enseignants, acteurs de l’éducation ou citoyens, nous sommes préoccupés par l’avenir de tous les jeunes, et particulièrement ceux des milieux les plus défavorisés. Et nous voulons que les débats sur l’école débouchent sur un véritable engagement de l’Etat à garantir l’accès de tous les jeunes aux savoirs, à garantir que plus aucun d’entre eux ne soit laissé sur le bord du chemin. Nous voulons également que les conditions sociales ne soient, pour personne, un obstacle à la poursuite d’études et à l’acquisition d’une formation. En fait, le débat fondamental que les candidats auraient dû aborder pour redonner confiance à tous, c’est quel système éducatif pour quelle société ?
Nous vivons dans une société où coexistent des individus hautement qualifiés qui peuvent accéder facilement à des emplois et d’autres, sans aucune formation, occupant généralement des emplois précaires. D’où l’impérieuse nécessité de combattre ces inégalités criantes en élevant le niveau de qualification de tous les jeunes d’aujourd’hui, car l’avenir se dessine avec eux. Et pour cela, il faut admettre que tous, quelle que soit leur origine sociale, peuvent réussir, et que le service public peut déjouer les inégalités. Il faut alors lui donner les moyens de tenir son pari. L’accès de tous à des diplômes reconnus et des qualifications de plus en plus élevées, la constitution d’une culture commune et le développement d’une recherche indépendante des intérêts du marché sont des impératifs pour notre société, qu’il s’agisse de son développement économique, du respect de son environnement, de la capacité de chacun de s’insérer dans la plénitude effective de ses droits.
Le problème est de savoir comment s’y prendre pour réussir. Pas facile à un moment où la crise sociale submerge la crise scolaire, où les personnels, croulant sous des injonctions passéistes d’un ministre et laissés seuls face aux difficultés, perdent confiance. L’urgence et la priorité absolue sont de faire porter l’effort là où sont les difficultés qui tirent le système éducatif vers le bas. Cela signifie une vraie politique de l’éducation prioritaire qui pense autant en termes d’égalité des chances qu’en termes d’égalité d’accès aux droits. S’il peut sembler généreux de permettre à certains jeunes issus de quartiers dits défavorisés d’accéder à une classe préparatoire prestigieuse ou à une grande école, la question centrale c’est de permettre à tous les jeunes de ces quartiers d’accéder à une qualification alors que la plupart décrochent avant le Bac. Aussi, l’éducation prioritaire doit se fonder sur une répartition inégalitaire des moyens, guidée par des critères sociaux. Elle implique la recherche impérative de la mixité sociale. Elle ne doit en aucune façon en rabattre sur les objectifs de formation, ni miser sur la déréglementation et la concurrence, mais permettre l’expérimentation, l’initiative des équipes éducatives dotées des moyens en temps et en formation pour travailler plus collectivement et suivre les élèves en grande difficulté. Faire le pari de la réussite de tous, c’est aussi créer les conditions d’un vrai collège de la réussite ouvrant sur des lycées qui donnent leur place à toutes les voies, générale, technologique et professionnelle, et enfin, de diversifier les formations universitaires.
Notre société doit aussi faire un choix en termes de moyens pour l’Ecole et elle doit montrer qu’elle est déterminée à l’assumer, une façon de donner confiance à tous. Pour cela, il faut une volonté politique qui n’ait pas peur de l’ambition. Malheureusement, aucun candidat ne l’exprime véritablement.
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