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Premières rencontres de l’Égalité professionnelle hommes-femmes
3 juillet 2004
Pour comprendre notre société, ses mécanismes, ses fonctionnements, ses mentalités, il n’est pas inutile - loin s’en faut - de savoir d’où l’on vient.
Et c’est Prosper Eve, universitaire, historien, qui a ouvert les débats avec un exposé qui intervenait un peu comme un rétroviseur. Sachant, bien entendu, que les rétroviseurs, comme doit le savoir tout bon automobiliste, est avant tout un élément de pilotage et de sécurité et qu’il ne sert pas à regarder avec nostalgie le paysage qui défile...
Le propos de l’historien Prosper Eve fut donc de jeter un regard sur le passé pour mieux appréhender notre présent en évoquant "le rôle de la femme à l’époque coloniale et son rôle actuel en tant que vecteur économique". Ce parallèle entre présent et passé aura eu pour mérite de situer la femme dans un contexte économique mais aussi historique, et d’essayer de comprendre comment cela se traduit dans l’inconscient collectif. Mais là s’arrête le rôle de l’historien qui évoque des faits, des situations, pose éventuellement des questions sans pour autant apporter des réponses. Et c’est aussi en cela que le débat peut être intéressant.
Après cette évocation de la place de la femme dans la société réunionnaise, aussi bien hier qu’aujourd’hui - ce qui conditionne d’une certaine façon la place future de la femme dans la société de demain -, un autre exposé a permis d’aller encore plus loin en abordant des questions de fond. "Égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, enjeu de développement économique" : ce thème fut développé par Mme Cristina Lunghi qui rappelait notamment que si l’on parle aujourd’hui encore de l’égalité professionnelle entre hommes et femmes, ce principe est inscrit depuis belle lurette dans le Traité de Rome, acte fondateur de ce qui est aujourd’hui l’Union européenne, par le biais de l’article 119 et d’une directive européenne qui est censée s’appliquer dans tous les pays membres.
Durant les débats en ateliers de l’après-midi, la DDTE (Direction départementale du travail et de l’emploi) devait même aller plus loin en rappelant que bien avant le Traité de Rome, en fait dès l’époque du Front populaire, cette notion d’égalité était déjà dans les idées. Mais la loi ne suffit pas. La preuve : malgré l’article du Traité de Rome, qui date maintenant de près de cinquante ans, une nouvelle tentative de loi en 1981 n’a pas permis d’aller plus loin.
Vingt ans plus tard, en 2001, une nouvelle loi est mise en œuvre, concernant l’égalité entre hommes et femmes dans l’entreprise, aussi bien dans le privé que le public, et notamment pour les entreprises de plus de cinquante salariés. Or, il s’avère qu’à La Réunion, en particulier, 90% des entreprises comptent mois de cinquante salariés ! Il revient alors aux organisations syndicales d’engager ce qu’il est convenu d’engager : le dialogue social pour faire appliquer des accords de branche. Mais la chose paraît encore plus difficile quand on sait que l’implantation syndicale dans les petites entreprises relève souvent de l’épreuve de force...
Dans ces conditions si l’application même de la loi doit relever du bras de fer - comme on peut le constater hélas dans beaucoup d’entreprises -, force est de constater que la notion même d’égalité professionnelle entre hommes et femmes ne soit pas un cheval de bataille enfourché par le plus grand nombre, voire apparaisse comme une non-priorité, dès lors qu’il s’agit de faire appliquer une simple convention collective...
Après les exposés du matin, place aux débats dans les ateliers de l’après-midi. Six ateliers avec des thèmes de discussion qui ont engendré nombre d’interventions passionnantes, parfois passionnées, concourant ainsi au débat. Ainsi le thème "écarts de salaire hommes-femmes, mythe ou réalité, positionnement hommes-femmes dans l’entreprise" a permis de toucher du doigt ce qui apparaît à l’évidence comme un sujet tabou.
Pour l’INSEE, par exemple, au vu des chiffres et des statistiques, cet écart de salaire n’existe pas, à de très rares exceptions près. Un constat qui a pour le moins jeté le trouble et suscité bien des questionnements. Qu’appelle-t-on "écarts de salaire" ? Arriverait-on au même constat que l’INSEE, s’il s’agit de comparer le traitement homme-femme à poste et qualification égale ? Le doute est d’autant plus permis que toutes les données disponibles concernent la métropole et qu’il n’existe aucun chiffre pour La Réunion. Interrogé sur cette question, le directeur des ressources humaines d’une grande SEM réunionnaise n’a pas apporté de réponse, laissant le doute s’insinuer un peu plus...
Autres ateliers, autres débats : "les métiers n’ont pas de sexe : une diversification des choix professionnels" ou encore "qualité professionnelles : des compétences asexuées ?" Dans l’atelier 4, par exemple, les participants ont eu à débattre d’un sujet qui a suscité bien des interventions : "la complémentarité dans l’entreprise : les solutions pour améliorer les conditions de travail", alors que l’atelier 5, lui, a eu à se pencher sur un sujet qui là encore a suscité bien des réactions : "grossesse et parentalité dans l’entreprise : concilier vie de l’entreprise, vie professionnelle et vie familiale". Vaste programme !
Ces rencontres auront permis en tous cas de faire apparaître une chose : que l’égalité professionnelle, comme toute forme d’égalité, d’ailleurs, ne se décrète pas : elle doit gagner petit à petit les mentalités. Rappelons également que le président de la République, dans ses vœux à la nation, fin 2003, avait longuement abordé la question de l’égalité entre hommes et femmes et avait déclaré qu’il s’y investirait personnellement. Propos repris il y a peu par Jean-Pierre Raffarin. Mais entre les grandes déclarations de principe et la réalité, il y a souvent un gouffre, comme l’ont démontré les débats d’hier.
Aujourd’hui, la matinée s’ouvrira avec la restitution des débats en ateliers et la synthèse des discussions. Ces rencontres seront ensuite closes par le préfet de La Réunion.
S. D.
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