
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Point de vue dans ’Le Monde’
22 juillet 2009
Dans son édition du 20 juillet dernier, ’Le Monde’ publie un article co-signé par Françoise Vergès et Nicole Pot. Les deux scientifiques décrivent le rôle important de l’archéologie au service d’une meilleure connaissance du régime esclavagiste qui a dominé notre société pendant la moitié de son histoire.
L’histoire de l’esclavage a connu ces dernières années un développement important, sous l’impulsion d’historiens, d’associations et du Comité pour la mémoire de l’esclavage, réduisant ainsi le retard important pris par la France dans ce domaine. Traite des Noirs et esclavage colonial restent cependant minorés dans le récit national et dans la recherche. Pour une grande majorité de Français, cette histoire concernerait seulement les Ultramarins. Cette minoration contribue parfois à substituer une attitude de commémoration victimaire à une démarche de connaissance du passé pour certains Guadeloupéens, Martiniquais, Guyanais ou Réunionnais, qu’ils vivent dans les DOM ou en métropole. Elle autorise la nation à ignorer l’ampleur de ce trafic infâme qui dura près de quatre siècles.
Encore mal connue, l’archéologie de la période coloniale joue un rôle décisif pour documenter les conditions de vie des esclaves, leur habitat, les établissements où ils furent asservis, les rites d’inhumation, l’état sanitaire des défunts, etc… Elle apporte des informations sans équivalent dans les archives écrites, qui, lorsqu’elles existent, sont univoques — émanant de l’Etat, des négriers ou des propriétaires. Cette exigence est d’autant plus fondamentale que les installations agricoles, les fabriques ou les lieux de culte vernaculaires ont été très mal conservés outre-mer, et que les "lieux de mémoire" de l’esclavage y sont rares. Il importe donc que l’archéologie se développe en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane, où elle est encore embryonnaire, et à La Réunion, où la loi sur l’archéologie préventive de 2001 n’est pas appliquée.
Des fouilles récentes aux Antilles et en Guyane ont apporté des résultats décisifs sur le peuplement des Caraïbes et de l’Est de l’Amérique du Sud, et éclairent d’un jour nouveau les rapports entre esclaves et Amérindiens à l’époque coloniale. En Guadeloupe, les fouilles de cimetières à Basse-Terre, de l’anse Sainte-Marguerite au Moule, de Desmarais à Saint-Claude, ou en Martinique, celles de l’habitation Fonds Saint-Jacques à Sainte-Marie, ont fourni des informations remarquables sur les conditions d’inhumation des esclaves et sur les pathologies des populations asservies.
De même, les campagnes de fouilles de l’îlot Tromelin, menées en 2007 et 2009, lèvent peu à peu le voile sur l’incroyable survie d’un groupe de captifs malgaches abandonnés pendant quinze ans sur un petit territoire hostile et battu par les vents de l’océan Indien, après le naufrage du navire négrier l’Utile. Et si les quartiers d’esclaves — les rues "cases-nègres" aux Antilles — ont presque tous disparu, ils "survivent" dans le sol à l’état de structures archéologiques. Les Etats-généraux de l’Outre-mer doivent accompagner cette dynamique dans laquelle l’Institut national de recherches archéologiques préventives peut prendre une part active. Ces travaux contribueront au renouvellement de la connaissance et montreront que la France n’esquive pas son histoire.
Françoise Vergès est directrice scientifique de la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise.
Nicole Pot est directrice générale de l’Institut national de recherches archéologiques préventives.
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