Stéphanie Brillant

L’organisation de la profession de “tizanèr”

13 juin 2006

La naissance d’une filière Plantes aromatiques et médicinales à La Réunion permettra la légalisation du métier de “tizanèr”. Cette personne connaît, récolte et prépare les plantes destinées à soigner. Stéphanie Brillant suit les phases de ce projet.

Les plantes pour la préparation des remèdes miracles d’autrefois bénéficient depuis 6 années de toute l’attention des bénévoles de l’Association pour les plantes aromatiques et médicinales de La Réunion (APALMEDOM Réunion). Avec des “tizanèr”, des universitaires, des médecins, des pharmaciens, des agriculteurs et des industriels, ils visent la création d’une filière Plantes aromatiques et médicinales (PAM) à La Réunion. Dans cette association, Sophie Brillant, chargée de mission, suit attentivement les premiers pas de ce projet.

6 plantes testées

L’Ambaville, le Faham, l’Ayapana, le Benjoin, le Bois d’osto, le Bois Cassant et les fleurs jaunes - 7 PAM - passent actuellement entre les mains des chercheurs du Laboratoire des substances naturelles et des sciences des aliments de l’Université de La Réunion. Ce lieu rappelle à Stéphanie Brillant de bons souvenirs. Elle y a obtenu la Licence et la Maîtrise “Substances naturelles et valorisation”, et le Diplôme universitaire (DU) “Phyto-aromatique” en 2000. Puis en Métropole, elle est allée décrocher le DESS dans la même spécialité.
Cette solide formation lui permet de suivre attentivement les expériences menées sur ces plantes. Tout commence par la découverte des propriétés thérapeutiques, agroalimentaires et cosmétiques. Puis, selon les résultats, une étude pharmacologique ou 3 tests de toxicité sont réalisées dans des laboratoires métropolitains. "5 des 7 plantes citées ci-dessus à l’exception du Bois d’osto et Cassant ont une toxicité orale aiguë négative", informe-t-elle. Pourtant, elles ne présentent aucun danger à la consommation. Ces recherches sont le gage d’une valorisation du savoir traditionnel des “tizanèr”. Elles sont les prémices d’une reconnaissance de ce métier.

Jean-Fabrice Nativel


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