Réflexions de Marie-Pierre Hoarau

L’Ouest propre... c’est possible !

27 mars 2007

Ce week-end a eu lieu un grand nettoyage des plages de l’Ouest à l’initiative de plusieurs partenaires : des étudiants en BTS Tourisme de Plateau Caillou, l’entreprise Cycléa, spécialisée dans la gestion des déchets, mandatée par les Territoires de la Côte Ouest (TCO), mais aussi des membres de Surf rider Foundation, dont un des parrains est Bixente Lizarazu, le footballeur. Cette association, née après la catastrophe de la dernière marée noire qui a endommagé les côtes françaises, lance chaque année son opération “Initiatives océanes” pour un grand nettoyage des plages. Au moment où le décret de la Réserve Marine est publié, cette démarche citoyenne de préservation de cet environnement sensible tombe à propos et mérite d’être saluée et encouragée. Cette démarche est d’autant plus remarquable que nécessaire tant nos plages, et surtout ses abords, sont sales ! Le travail de sensibilisation et d’éducation doit se poursuivre, car la tâche est loin d’être achevée.
Ne fréquentant plus, malheureusement, Saint-Gilles depuis quelque temps, par manque de disponibilité, le retour sur les plages et environs, pour quelques jours de vacances, fut une vraie mauvaise surprise. Le constat est implacable : aurait-on abandonné ce territoire ? J’ai eu un instant la désagréable impression d’être dans une autre contrée. Comment défendre le tourisme dans de telles conditions environnementales ? Mon discours sur le développement durable m’a semblé, à ce moment-là, un peu décalé !
En effet, le plaisir d’antan de se promener à pied dans cette ville balnéaire et ses quartiers est hélas révolu. A la place, vous avez droit à la vision de monticules de déchets jonchant tous les coins de rues, d’allées, de trottoirs. Le cyclone Gamède étant passé par là, les choses se sont bien évidemment dégradées. Le parcours de santé est sale, puant, avec des espaces où une eau verte boueuse stagne, infestée de moustiques. Dans les rues, sans accotements, de nombreuses ornières vous obligent à être des champions du slalom. Les arbres n’ont, semble-t-il, pas connu d’élagage depuis longtemps et mettent à mal l’existence d’aménagements paysagers. Et je ne parle pas des tags qui défigurent tout sur son passage, les tags sont devenus LE mode d’expression : les clôtures, les façades, les portails, le moindre espace est tagué : une vraie calamité ! Qu’attendons-nous pour réagir ? Et le port, joyau de Saint-Gilles, est dé-so-lant ! Tant d’investissements financiers pour un tel spectacle : poubelles défoncées, bancs crasseux ou cassés, des plantes chétives attendant désespérément un peu d’entretien, les fleurs des bacs ont laissé la place à des canettes, des bouteilles, des mégots, des détritus de toutes sortes. L’odeur si agréable de l’océan a lui aussi laissé la place aux effluves les plus diverses et malodorantes : zamal, animaux crevés, déchets en décomposition. On dirait que tout le monde s’en fout !!! Pourtant, les investissements financiers sur cette partie de l’île sont importants, mais force est de constater que l’entretien et le suivi de ces aménagements sont absents. Alors, pourquoi pas la ville nouvelle de Cambaie, ville de Développement durable, mais soyons vigilants de ne pas faire de Saint-Gilles le no man’s land de l’Ouest. Ce serait vraiment dommage !


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