La “boîte noire” du capitalisme

19 juin 2009

Après avoir pris connaissance des réflexions contenues dans le “billet philosophique” du 12 juin dernier, intitulé « Il y a deuil et deuil », suite à la catastrophe aérienne qui vient de frapper 228 personnes lors d’un vol d’Air France entre le Brésil et Paris, des remarques viennent immédiatement à l’esprit :

Et si les autorités, les tenants des pouvoirs — économique et financier, politique, médiatique, idéologique — mettaient autant de détermination à découvrir les CAUSES de la famine dans le monde qu’elles en mettent à découvrir les causes à l’origine du crash ?... La communauté humaine mondiale aurait alors fait un grand pas dans la prise de conscience et donc dans les solutions à apporter à cette situation qui ne peut plus durer (20 à 25.000 personnes perdent la vie chaque jour, faute de nourriture).

À l’image de ces “boîtes noires” des avions ayant sombré corps et biens dans l’océan ou s’étant écrasés au sol, qui sont recherchées puis analysées avec minutie pour reconstituer l’enchaînement des dysfonctionnements ayant conduit à la catastrophe, à quand la même opiniâtreté pour remonter à la surface la “boîte noire” du capitalisme ? À quand la même audace pour mettre au jour les tenants et les aboutissants du naufrage des pauvres et de la planète dans ce système capitaliste financier qui nous oblige tous à naviguer à son bord ?
Pourquoi ces deux attitudes diamétralement opposées : l’une faite d’un acharnement louable dans la compréhension objective d’un drame, l’autre faite d’un aveuglement volontaire et obstiné face à une tragédie ?
La réponse ne demande pas, quant à elle, de longues recherches : derrière ce “point aveugle”, il y a le pillage des richesses du monde par une minorité d’humains, pour perpétuer des profits et des crimes que leurs auteurs font tout pour cacher, avec la complicité des media dominants.

Alain Dreneau


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus