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Centre pénitentiaire du Port
30 mai 2006
Coup de chauffe hier matin devant le Centre pénitentiaire du Port. À l’appel de l’Intersyndicale CGT-UFAP/UNSA et FO, le personnel pénitentiaire a déclenché ’un mouvement de protestation’. C’est le manque d’effectif et l’allongement des durées de services qui ont provoqué la colère du personnel. Les issues de la prison ont été bloquées pendant un peu plus de 3 heures. Le mouvement est reconduit pour ce matin.
"Nous demandons simplement le respect de nos droits. Il faudra bien que la Direction nous entende", espère un surveillant. Alors, avec plusieurs dizaines de ses collègues, il est arrivé devant l’établissement pénitentiaire à 6 heures 30. Les agents ont garé leurs véhicules en double et même triple file dans la rue donnant accès à la prison du Port. Toute circulation est rapidement devenue impossible. Le camion benne venu collecter les poubelles de l’établissement a pu entrer mais pas ressortir. Il stationne à l’entrée, côté intérieur de la prison.
Un fourgon de police est garé en pleine rue. Les policiers discutent avec les surveillants. Il est question de manque d’effectif, de services interminables et d’heures supplémentaires effectuées à la chaîne. "Chez nous aussi c’est la même chose", commente l’un des agents de police. "De toute façon, c’est partout pareil dans l’ensemble des administrations", lui répond un surveillant.
"L’esclavage est fini, on ne veut pas travailler 12 heures". La banderole, peinte à la hâte, est déployée devant les grilles grand ouvertes du Centre pénitentiaire du Port. Quelques pancartes posées en équilibre sur des portières et des toits de voitures lancent : "respectez-nous", et "le manque d’effectif nuit à la sécurité". C’est d’ailleurs la principale raison du mouvement de mécontentement de ce lundi matin. "Nous ne sommes pas en grève puisque nous n’avons pas ce droit. Tous les gens qui sont là ce matin sont tous de repos ou en dehors de leurs heures de service", précise Dany Singama, secrétaire de la section locale de l’UFAP/UNSA.
Sous-effectif
Il explique qu’à partir du 1er juin, 10 agents travaillant sur 5 postes de sécurité (2 agents par poste) vont travailler 12 heures d’affilée et non plus 6 heures. "C’est pour pallier le manque d’effectif que la direction a pris cette décision. À notre sens, il faut créer des emplois et non pas augmenter les durées de service", commente Dany Singama. Robert Moutalou, dirigeant syndical CGT, affirme q’une étude récente menée en concertation avec la direction et les syndicats a établi que la création d’une soixantaine de postes supplémentaires est nécessaire pour assurer "un fonctionnement, normal et donc efficace" de l’établissement. "Nous sommes loin du compte", note-t-il en indiquant qu’au 1er janvier 2006, la prison portoise comptait 155 surveillants pour 677 détenus (133 prévenus et 544 condamnés). "C’est nettement insuffisant. Pour arriver à atteindre un fonctionnement réglementaire, les surveillants effectuent une moyenne de 25 heures supplémentaires par mois et maintenant la direction veut nous imposer des services de 12 heures. Nous ne pouvons pas l’accepter", tempête Robert Moutalou.
En l’absence du directeur de l’établissement, Raymond Marco, actuellement hors de La Réunion, c’est le directeur adjoint Jean-Yves Lapinsonnière qui a négocié avec le personnel. Si le ton a été vif en tout début de matinée, les choses se sont calmées un peu plus tard. Sans pour autant qu’une solution ne soit trouvée. "Les services de 12 heures sont réglementaires. Ici comme ailleurs en France, la directive devra être appliquée", indique Jean-Yves Lapinsonnière. Il remarque aussi qu’à la fin de chacun de ses services "le personnel a 3 jours de repos d’affilée". Il ajoute que les agents ont un total de 11 jours de repos par mois "et que toute heure effectuée au-delà des 35 heures légales par semaine sont des heures supplémentaires payées en tant que tel". Il ne nie pas qu’il y a un manque d’effectif, mais estime que "le problème ne peut pas être réglé de la sorte".
En demandant que "le piquet de mécontents" soit levé, il propose qu’une réunion de négociations ait lieu le 19 juin prochain entre la direction et les syndicats. "Nous ferons le bilan des services à 12 heures", dit-il. Les syndicalistes ne sont pas d’accord et demandent la suspension de la mesure d’allongement des services jusqu’au 19 juin.
Les deux parties finiront par convenir d’une rencontre pour 12 heures. Il est alors presque 10 heures. Le piquet est levé. Mais la négociation ne donnera rien. L’Intersyndicale a donc décidé de reconduire et même de durcir le mouvement de protestation. Le mardi est en effet jour de parloir. Le personnel a prévu de se réunir à nouveau devant la prison à partir de 6 heures 30. "Les parloirs commencent vers 12 heures 30. Tout se passera bien si la direction accepte de suspendre le passage au service de 12 heures. Sinon on verra bien", note un syndicaliste.
o Une consultation sans précédent sur les conditions d’incarcération
Pour la première fois, les personnes détenues vont être consultées par questionnaire individuel établi par l’Observatoire international des prisons (OIP), sur les conditions d’incarcération dans les prisons françaises.
Les 60.000 prisonniers, leurs familles, mais aussi les 23.000 surveillants, les 7.700 magistrats, les 45.000 avocats et les quelque 25.000 intervenants du milieu carcéral sont invités à y participer. L’opération réunit les principaux syndicats de magistrats, les organisations d’avocats, 2 syndicats de personnels pénitentiaires, la Ligue des droits de l’Homme, Emmaüs France et la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS).
Pour l’ancien garde des sceaux Robert Badinter, qui prête son concours à l’initiative, il s’agit d’"une entreprise sans pareille" et d’"une rupture du silence carcéral".
o 5 thèmes pour une réforme
Cinq grands thèmes pour cette consultation : le fonctionnement du service public pénitentiaire, la vie quotidienne en prison, les régimes de détention (détention provisoire, quartier disciplinaire, etc...), la préparation à la sortie ainsi que les alternatives à l’emprisonnement.
Les questionnaires arriveront dans les prisons à l’adresse des directeurs d’établissement. Puis, du 6 au 20 juin, les délégués du médiateur de la République se déplaceront dans les prisons pour les remettre en mains propres aux détenus, lors de l’ouverture des portes des cellules pour le repas. Jusqu’au 31 juillet - date butoir -, les réponses pourront être renvoyées sous enveloppe T au médiateur. Celui-ci assurera la confidentialité (les courriers qui lui seront adressés ne seront pas ouverts) et la neutralité de la consultation.
La consultation formera le socle des États généraux de la condition pénitentiaire, dans un projet qui sera soumis aux candidats à l’élection présidentielle.
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